Chapitre 15 :
Nous arrivâmes devant le bureau de Mr Madeli juste à temps pour le rendez-vous. Sa secrétaire nous proposa des cafés pour patienter. Elle s'inclina devant nous et me regarda avec attention, elle devait être une louve. J'avais envie de lui dire "Et oui c'est moi ! La légende vivante ! Par ici les autographes !" Mais je devais rester sérieuse, dommage.
Quand la porte s'ouvrit ce fut sur une magnifique blonde aux jambes interminables et à la peau de pêche. Ses grands yeux brun chaleureux, dont la couleur était rehaussée par un maquillage sexy, se posèrent directement sur Matthieu. Sa bouche pulpeuse et d'un rouge à me faire pleurer de jalousie se courba dans un sourire aguichant. Cette blondasse savait séduire, comment Matthieu arrivait il à résister à cette perfection ennemie des femmes normales ?
Elle se rapprocha de lui, avec ses talons hauts elle faisait presque sa taille alors que Matthieu était grand pour un homme.
- Matthieu ! Quelle surprise ! Je parlais affaire avec papa, je ne savais pas que tu venais.
Je parierais mon frère qu'elle portait sa robe la plus courte et moulante justement parce qu'il était là.
- Bonjour Amanda, répondit il sans grande conviction.
Un homme dans la cinquantaine à l'air agacé sortit du bureau.
- Alpha, salua-t-il en souriant
- Georges, répondit il en lui serrant la main.
Georges Madeli me remarqua avant sa fille, une lueur d'inquiétude et de compréhension passa dans son regard. Craignait il pour ma vie ou pour la colère de sa fille qui devra supporter ?
- Vous devez être la princesse louve ? Demanda-t-il en s'inclinant devant moi cette fois.
Amanda me regarda et son sourire aguicheur fit vite remplacé par un rictus. Je vis ses pensées en action "Femme. Avec Matthieu. Danger !"
- C'est exact, répondit Matthieu en s'écartant d'Amanda qui me regarda comme un tigre regarde une gazelle dont il allait savourer sa mort. Je vous présente Juliette David.
Mr Madeli me sourit et sa fille tenta de sourire aussi mais son sourire était froid et non accueillant.
Mr Madeli fit signe à Matthieu d'entrer, je n'étais pas invité mais Amanda non plus.
Je m'approchais de la secrétaire qui me regardait timidement mais avec curiosité. Amanda s'assit sur une délicate petite chaise à côté de la porte du bureau. Avec sa super ouïe elle devait écouter la conversation des deux hommes.
Je regardais le petit écriteau de la secrétaire : Blandine Carrow.
- Mme Carrow, je suis la secrétaire de Matthieu depuis seulement hier. Mais je suis journaliste de formation, pouvez vous m'apprendre... Je ne sais pas, des astuces de secrétaire et d'assistante ?
- Je ne sais pas quoi vous répondre Mlle David. Il suffit avant tout de bien seconder votre patron. Vous devez le connaître et si vous restez assez longtemps vous pourrez anticipiez ses besoins et demandes.
- Êtes vous ami avec Mr Madeli ?
- Pas vraiment, je ne suis à ce poste que depuis deux mois, j'ai passé quatre ans à seconder son adjoint.
- Étiez vous ami avec cet homme alors ?
- Plutôt oui, rougit elle. C'est mon fiancé. Quand la secrétaire de Mr Madeli a prit sa retraite il m'a promu à notre demande. À passer autant de temps ensemble nous nous chamaillons tout le temps.
- Votre fiancé est un patron pointilleux ? Je connais Matthieu que depuis deux jours et je ne peux pas m'empêcher de taquiner son sérieux.
- Vous devez lui être insupportable, commenta Amanda. Le pauvre, devoir vous supportez.
- Il a l'air de bien s'amuser. Êtes vous sûre de le connaître Mlle Madeli ? Demandais je innocemment.
On pouvait être deux à jouer à ce jeu là, mais je suis aussi une mauvaise joueuse, je n'aimais pas perdre.
- Évidement ! Je le connais depuis près de vingt ans ! Et vous, deux jours ?
- Mais je peux vous apprendre des choses sur lui que vous ne connaissez pas.
- J'en doute, fit elle sceptique mais en attendant quand même que je révèle mon information.
- Il ne m'était pas de smiley dans ses sms.
- Normal ! Me coupa-t-elle. Ce n'est pas adolescent attardé comme vous semblez l'être.
- Mais je l'ai convaincu de le faire.
Elle grimaça, elle l'avait elle-même insulté. Le gloussement discret de la secrétaire la mit hors d'elle.
- Mlle David vous prenez vos grands airs mais n'oubliez pas ce que vous êtes !
- La fille de votre déesse ? Votre futur reine ?
- Une poulinière. Ils s'intéressent tous à ce que vous pouvez créer pour eux, pas à vous. Même Matthieu.
Ses mots me blessèrent mais je ne voulais pas perdre la face devant elle.
- Son instinct d'Alpha veut peut être me sauter jusqu'à ce qu'héritier s'en suive mais son pénis préfèrerait continuer de toute manière et peut être de toutes les manières, alors je ne m'inquiète pas pour ses motivations à me protéger.
- Qu'en savez vous ? S'énerva-t-elle.
- Il embrasse très bien, répondis je avec mon air le plus gourmand.
Elle devient rouge de colère et de jalousie. La secrétaire n'osait plus bouger, Amanda devait être plus dominante qu'elle et ne devait plus contrôler sa dominance. Quand je souris méchamment à Amanda pour lui montrer ma supériorité, elle grogna avant de foncer vers moi les mains en avant prête à m'étrangler.
- Stop, ordonna Matthieu en sortant du bureau.
Il n'avait même pas besoin d'hurler pour se faire obéir, le corps d'Amanda compris l'ordre avant son cerveau, elle fut arrêté à un mètre de moi.
- Amanda rentre à la maison s'il te plait, demanda son mère en fronçant les sourcils.
Mr Madeli regarda sa fille avec, de nouveau, cet air d'agacement. Les agissements de sa fille devaient l'embarrasser et le lasser.
- Vas y, ordonna-t-il.
Elle partit en furie, Mr Madeli m'adressa des excuses pour le comportements de sa fille avant d'entrer de nouveau dans son bureau. Matthieu me regarda un instant en souriant comme un gamin chapardeur avant d'entrer et de fermer la porte derrière lui.
- Ils nous écoutaient, dis je en rougissant.
- Et c'était faux ?
- Non mais tout de même, c'est embarrassant.
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Matthieu ou l'Alpha de mon coeur
WilkołakiJuliette David est une journaliste travaillant sur les sociétés secrètes. Face au refus d'un des chefs de cette communauté elle se tournera vers un autre chef qui semble, si gentiment, lui ouvrir les portes de leur bal annuel. Elle déco...