Soirée surprise

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Chapitre 3 :

Je portais la fabuleuse robe de Mrs Gotkin.
Les femmes Kingwood et moi même étions en train de nous faire coiffer et maquiller par une armée de professionnel. Je me sentais de plus en plus mal à l'aise, je présentais la catastrophe. Allait on me démasquer ? Que pouvaient ils faire à part me mettre dehors ? Et encore j'étais invité aussi. Et si ils me gardaient prisonnière ? C'était beau ici mais je ne voulais pas faire partit d'une secte !
Nous étions dans une salle attenante à la salle de bal, salle que je n'avais pas encore vu car Carolina et Elizabeth m'avaient bandés les yeux pour ménager leur suspense.
L'armée partit je me retrouvais seule avec les Kingwood. Elles étaient ravissantes dans leur robe de soirée, les robes se ressemblaient pour la plupart même si ma robe était la seule réellement noir. Je ne me ferrais pas remarquer avec même si le bustier de ma robe était un peu plus échancré à l'avant et à l'arrière et que j'avais une grande ouverture sur le côté de ma robe, je pouvais marcher librement.
- Juliette, pour que votre entrée ne soit pas remarqué, vous n'entrerez que dans une heure, je viendrais vous cherchez ici, m'informa Lady Catherine. Et n'oubliez pas. Quand père fera son discours à minuit venez me rejoindre dans les coulisses de la scène, tout le monde retira son masque. Ce serait fâcheux si on vous remarquez.
Elles partirent vers dix-neuf heure. Je profitais de leur absence pour me prendre en photo avec mon portable et j'envoyais la photo à ma mère, à Julien et à mon amie Natacha. Ils me trouvèrent magnifique, ma mère me conseilla de me trouver un célibataire qui voulait plein d'enfant, mon frère me conseilla un riche célibataire et Natacha personne car cette secte d'hommes puissants l'effrayait. Je promis à Julien de le prévenir si il riche célibataire gay était en mal d'amour. Julien était gay et l'assumais, moi ça ne me dérangeais pas, sauf quand il draguait un petit-ami potentiel.
Je patientais en jouant au tetris sur mon portable puis lady Catherine arriva et m'ouvrit les portes du bal.
Je fus ébloui, le plafond était recouvert de millier de petites ampoules qui illuminaient la salle, les grandes fenêtres laissaient paraître le plus long jour de l'année en déclin. Près de cinq cent personnes sobrement vêtu se trouvaient là. Les hommes en noirs et les femmes dans des teintes proches. Certaines portaient des bijoux plus lourd qu'elles, d'autres, plus élégantes ne portaient qu'une rangée de perle. Personne de sortaient du lot, dans ce bal était réuni la plus vieille aristocratie de la planète, pas d'originalité, juste du sublimement riche.
Lady Carherine me salua et partit dans un sens, je partis de l'autre côté.
J'avançais parmi les convives, je n'avais pas pris mon carnet, autant porter un T-shirt disant : je suis journaliste, et donc, une intruse. Je comptais mémoriser au maximum.
Je parlais avec beaucoup de monde, en français, en anglais, en allemand et en espagnol, je parlais aussi l'italien mais mes deux interlocuteurs italiens remarquèrent que je butais sur quelques mots et passèrent au français. Quand on essayait de me parler dans une autre langue, je montrais mon incompréhension par geste et proposait l'anglais. Tous ici semblaient parler anglais.
Je me fis passe pour telle ou telle personne, je rigolais avec beaucoup de monde. Les invités cherchèrent à s'amuser même si certains hommes semblèrent mal à l'aise. Mes interlocuteurs abordaient parfois des sujets que je ne comprenais pas comme les mutations lentes et je compris sans problème que tout ce beau monde aimer courir dans les bois, même les plus vieux. Je fis tout de même honneur à les études, à ma culture générale et à Mr Lambert. Vers vingt-trois heure la musique changea, il était l'heure de danser. Dans cette assemblée très vieille école je dus, comme toutes les femmes célibataires, attendre qu'un galant vienne me proposer une danse. Je n'eus pas à attendre longtemps, un grand brun me proposa de le suivre, il était sexy dans son smoking noir et le masque ne le rendait que plus mystérieux. Comme les autres hommes il portait un masque simple et fixé sur lui comme le plus petit de mes deux masques.
- Bonsoir dit il dans un parfait français.
Avais je déjà parlé avec lui ? Je ne savais plus, mais son odeur épicé et masculine me donna envie de le câliner.
- Bonsoir, répondis je en souriant et en abaissant mon grand masque.
Il me sourit à son tour je remarquais une fossette sur sa jour droite, trop craquant ! J'allais peut être le trouver mon célibataire.
- Voulez vous danser avec moi mademoiselle ?
- Avec joie.
Il me mena jusqu'aux autres danseurs puis mît un bras autour de ma taille. J'eus une bouffée de chaleur, la salle était surchargée il y faisait aussi chaud qu'en enfer. Enfin c'était l'excuse la plus innocente à mes joues rouge.
Chaque couple dansait en harmonie avec ceux qui l'entourait, tous au même rythme, à la même vitesse. C'était grisant et mon cavalier était très bon danseur.
- J'ai beau chercher, je n'arrives pas à deviner qui vous êtes, murmura mon compagnon.
- Alors ne cherchez pas, c'est excitant de n'être que des inconnus.
- Je suis têtu de nature, je trouverais bien.
Nous dansâmes ensemble toutes les danses, je n'écoutais plus beaucoup la musique, lui non plus à mon avis mais nous suivions nos voisins. Après un pas particulièrement dure mon cavalier me proposa d'aller nous chercher du champagne et d'aller le boire sur la terrasse. Tenir une conversation avec cet homme était rafraîchissant, au début nous nous tenions à une sorte de protocole de bonne conduite, puis quand il avait remarqué que j'étais ouverte d'esprit, il avait commencé à parler de sujet plus intéressant, plus d'une fois il me fit rire.
Nous nous éloignons un peu de la fête et nous n'étions pas les seuls, il me restait dix minutes avant le discours de Mr Kingwood. Nous nous promenions parmi les éclairage qui illuminait le sol beige et certaines des plantes les plus impressionnantes. La musique était assourdi entre les arbres et la situation me paru joliment romantique. Arrivés au bord d'une fontaine en marbre je m'assis sur le rebord aussi large que mon avant-bras. Mon mystérieux compagnon fit de même en finissant sa coupe de champagne. Je frôlais l'eau immobile de la fontaine, rien ne sortait des becs des quatre aigles en marbre. J'écoutais distraitement la musique en profitant du silence complice avec mon cavalier. Puis je remarquais que la nouvelle mélodie était celle que j'avais préférer lors de mon entraînement. Je me relevais, galant, mon cavalier m'imita.
- J'aime cette mélodie ! Dansons.
Émoustillée par le champagne, je m'autorisais à être plus sensuelle pendant cette danse là. Mon bel inconnu dû le remarquer car il accompagna mes mouvements avec la grâce animal que je lui avais déjà trouvé. Plus la musique avançait plus notre danse devient personnelle et enfin. Le moment secrètement attendu, nos visages auraient seulement dû être proche mais nous ne résistâmes pas et nos bouches se joignirent.
C'était à la fois innocemment romantique et délicieusement physique, notre désir était commun et fort. Je me retrouvais allongé sur le rebord de la fontaine lui caressant le dos et ébouriffant ses cheveux déjà en bataille. Il me caressa la taille puis la hanche jusqu'au moment où il remarqua l'ouverture sur le côté de ma cuisse. Il sourit contre mes lèvres, je lui mordillais la lèvre inférieur. Il passa la main sur ma cuisse dénudée sans chercher à avoir plus, je ne m'en offusquais pas. Au contraire. Si il se passait quelque chose ce sera dans un lieu plus intime, pas à la vas-vite dans un jardin. Il semblait du même avis.
Au bout d'un moment qui me semblait avoir duré une éternité mais en même temps, une trop petite seconde, il se releva. Je me reconnectais au monde extérieur mais voulu me perdre de nouveau dans ses deux beaux yeux gris.
Je remarquais qu'il n'y avait plus de musique.
- Je dois aller assister au discours de ce bon vieux Arthur, me dit il il fixant ma bouche. Si cela ne vous dérange pas, nous continuerons après.
D'après la lueur dans son regard je compris que le "après" ne serait pas dans ce jardin public.
- Je dois aussi y aller, mais après, ça devrait être bon.
En vrai gentleman, il m'aida à me relever et remit ma jupe bien en place. Je tâtonnais mon chignon pour vérifier qu'il était toujours présentable. Mon cavalier me raccompagna jusqu'à l'entrée de la salle. Il me salua avec un baise-main tout en me regardant droit dans les yeux, j'en eus des sueurs froides.
Je retrouvais lady Catherine, elle ne semblait pas fâché, je ne devais pas être en retard.
Nous entrâmes dans les coulisses juste derrière la scène autour de laquelle tout les invitaient se regroupaient en attendant Mr Kingwood.
Il faisait noir, je ne voyais rien mais Lady Carherine me tenait le bras d'une poigne d'acier et semblait voir où elle allait. Elle me lâcha. Je ne me retrouvais pas seule bien longtemps, Mr Kingwood et Mr Richard parlaient en approchant. Le vieil Alpha prononça un simple "let's go" et je me retrouvais avec une boule de tissu dans la bouche et les mains solidement attachées l'une à l'autre. Je n'eus pas le temps de paniquer que l'on alluma la lumière, les deux vieux hommes étaient tranquillement devant moi. Un verre de vin à la main.
- Mon bon Richard. Qu'elle chance que vous l'ayez reconnu, si le gamin Chevalier avait fait un minimum attention il aurait sut que cette enfant n'était pas juste une journaliste...
Il me regarda droit dans les yeux, j'y vus toute sa froideur et le monstre tapie derrière le vieil homme.
- Car voyez vous maa chère vous êtes la Filia Lupus, une légende pour notre race. Malheureusement je suis bien trop vieux pour vous enfantez, même avec un coup de pouce et dans ce cas il me faudrait tuer toutes mes héritières. Elles sont de mon sang, en s'alliant entre elles elles pourraient m'avoir. Je n'ai aucun descendant mâle, alors j'ai eus l'idée de vous donnez en pâture aux loups. Ils se tueront pour être celui qui arrivera à vous violez. Cela fera mourir une bonne dizaine d'Alpha, après je ferrais tuer celui qui réussira et j'élèverais votre bâtard comme si il était de mon sang. Les gentils hommes avec qui vous conversez gaiement depuis quelques heures se jetteront sur vous. Aucun d'entre eux ne se sont rendu compte mais ils ont tous senti qu'il y avait quelques choses de différent dans la salle cette année. Bien. Richard surveillez la jusqu'au moment où je vous ferrais signe d'entrer.
Et voilà le traquenard ! Cet homme était complètement fêlé ! Et puis c'était quoi une fille de loup ? Son plan était de me donner en prostitué aux hommes présent au bal. Peut être me libera-t-on ? Qu'en sais je ? Peut être est ce normal dans cette secte. Et le beau brun ? Que fera-t-il ?

Cela faisait la deuxième fois cette semaine que mon instinct me poussait à protéger une inconnue. Tout d'abord la journaliste venu en début de semaine, quand elle était tombée je n'avais pas pus me retenir de la sauver malgré tous ce que je pensais des personnes comme elle. Des vautours. Puis quand j'avais vu ma mystérieuse inconnue attendant d'être invitée à danser. Elle avait deux beaux yeux bleu foncé tacheté plus clair que je n'avais jamais vu sur personne d'autre.
Cette nuit je ne me coucherais pas seul. Mais qui pouvait elle bien être ? Elle était pour moi une bouffée d'air fraie, pétillante et avec un rire si charmeur que j'aurais pus faire le pitre juste pour l'entendre encore et encore rire.
Hélas, au meilleur moment je m'étais rappelé mes obligations.
Nous attendions tous l'arrivé d'Arthur. Je devais écouter son discours car d'après l'une de ses petites-filles que j'avais entendu au hasard, Arthur nous réservait une belle surprise. Il sortit des coulisses d'un pas pesant et salua en souriant la foule. Je le trouvais agaçant de vouloir paraître plus fragile qu'il ne l'était. Si il le voulait il pouvait encore se mouvoir silencieusement.
- Mes chers amis, dit il en anglais. Ce soir nous fêtons comme chaque année le renouveau des saisons, l'évolution du monde. Le changement. Et pour un centenaire c'est une période de réflexion. Et à mon âge les réflexions sont toujours les mêmes, je penses à nos plus vieille légende. Pourquoi penser au passé quand l'avenir est devant nous ? Me direz vous, parce qu'à mon âge on radote pour ne pas oublier !
Ce petit trait d'humour fut saluer par quelques rires.
- Je rappelles du fond de votre mémoire, ce qui pour vous est une légende mais pour moi une réalité de notre nature. La filia lupus. La fille de la louve. D'après nos vieux textes, Lupine, notre déesse à tous descend de temps en temps sur Terre selon son envie, pour enfanter une princesse. La princesse louve est notre reine et celui qui l'enfante : notre roi. Le premier enfant de la princesse sera un Alpha plus puissant que tout les autres. Plus puissant que vous, plus puissant que moi. Malheureusement les princesses louves sont rare, peut être une tout les deux cents ans. La dernière était mon arrière-grand-mère María d'Espagne. Mon grand-père fut le plus puissant des Alphas de l'époque et sa force reste présente en nous. Mais devinez la chance que nous avons. Cette semaine Mr Richard, mon conseillé était partit pour le territoire du jeunot Chevalier quand il vit sortir une journaliste. Contrairement à notre trop jeune Alpha français, Mr Richard reconnu la filia lupus.
Des murmures montèrent dans l'assemblée, on me jetait des coups d'œil et je devinais que ma charmante inconnue n'était d'autre que la journaliste et que le besoin de la protéger que je ressentais était lié à son statue de princesse louve. L'idiot ! Ne pas l'avoir remarqué ! Elle risquait de gros ennuie : tout les Alphas présent allaient se battre à mort pour être le roi, c'était dans notre sang de vouloir devenir le roi des Alphas.
- Je vous présente la ravissante Juliette David !
Mr Richard apparu en tenant la journaliste démasquée. Elle était attachée et bâillonnée mais son geôlier lui retira le bâillon. Elle hurla des insultes toutes françaises qui aurait pût me faire rire si la situation n'était pas aussi dramatique.
Le pouvoir des Alphas devint tangible, beaucoup de monde sortait, des bêtas et quelques Alphas, qui résistaient à l'attraction qu'exerçait la princesse, organisèrent la sortie des familles. La protection était en route mais personne ne pensait à protéger la princesse.
Des vêtements craquèrent, des Alphas mutaient et commençaient à se battre pour être le vainqueur, des Alphas allaient perdre la vie ce soir.
En peu de temps les deux tiers des hommes restant avaient mutés, la journaliste hurlait de terreur. Je compris qu'elle ne savait pas qui nous étions. Elle recula autant qu'elle pût mais elle était trop proche des combats. Elle ne s'évanouit pas, elle tentait de desserrer la corde autour de ses poignets. Une patte griffue fondit sur elle, sa robe fut déchirée comme du papier mais elle serrez les bras pour retenir sa robe, du sang coulait de l'ouverture.
Je reculais lentement pour ne pas me faire remarquer même si mon instinct me poussait à muter et à me battre aussi je résistais, je valais mieux qu'un misérable viol !
Je passais dans les coulisses, c'était le noir complet mais ma vue nocturne me permit de trouver les rideaux de la scène. Je me retrouvais juste derrière les rideaux, devant moi la journaliste tentait de se débattre avec la poigne de Mr Richard. Elle ne me paru plus effrayée, elle tenta de mordre le poignet de Mr Richard mais un puissant coup de queue venu des combats la fit basculer en arrière.
Mr Richard n'eut pas le temps de la remettre sur ses pieds que j'attrapais son bras et lui cassa les os. Je détachais la journaliste.
- Je suis là pour vous sortir d'ici, faites moi confiance.
Elle tremblait tellement sur ses jambes que je mis un bras sous ses genoux et un sous sa taille pour la tenais contre moi en sortant. Je n'eus pas besoin d'être discret, les Alphas ne remarquaient rien. Nous sortîmes du chateau en quelques secondes.
Arrivé au portail je vis les taxis qu'Arthur avait réservé pour les invités. Tous les chauffeurs étaient regroupés et jouaient aux cartes. Un seul se trouvait près de son taxi, il fumait en regardant intensément son portable. Je m'approchais.
- Monsieur ? Appelais je en anglais.
Quand il me remarqua je vis sa cigarette voler derrière lui. Je lui adressais mon regard le plus impatient.
- Mon amie et moi même souhaitons rentrer, ramenez nous à son hôtel.
- Oui monsieur, répondit il en ouvrant la portière arrière devant nous.
La princesse avait suivit l'échange car elle me donna le nom de son hôtel. Je n'étais pas surpris, Arthur l'avait traité comme une reine pour au final lui offrir une vertigineuse descente aux enfers. C'était sa manière de procéder.
Juste avant de rentrer à mon tour dans la voiture je lançais mon masque sur le capot du taxi derrière le notre. La journaliste s'accrochait à ma chemise sans me regarder, elle ne quittait pas le château d'Arthur des yeux.
- Des loups-garous, chuchota-t-elle pour elle même.
Pauvre humaine, ce n'était pas sa faute si elle était notre princesse louve. Je regardais l'heure, l'objectif désormais était d'atteindre mon manoir, être en territoire français ne suffirait pas à la protéger. Seul le manoir pouvait lui garantir une complète sécurité, j'étais un très bon combattant Alpha mais je ne pourrais rien faire seul contre une trentaine d'Alphas déchainés.

Matthieu ou l'Alpha de mon coeurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant