Colocation

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Chapitre 14 :

Ce matin je fus réveillé par mon réveil, je ne l'avais pas oublié hier soir. Après avoir réussis à sortir de mon lit je collais mon oreille contre la porte jaune : j'entendais une chaîne d'information provenant de la télévision, le son devait être au minimum car je ne distinguais pas les paroles.
Je pris une serviette dans l'armoire et entrais dans la salle de bain.
Je me retrouvais nez à nez avec Matthieu en train de se raser torse nu. À mon arrivé il ne fit que vérifier d'un coup d'œil rapide si il avait une serviette autour des hanches... Peut être n'en avait il pas tous le temps...
- On dirait une colocation d'étudiant, dis je en guise de salutation ainsi que pour meubler un silence qui risquait d'être embarrassant.
- J'ai pris toute l'eau chaude, répondit il.
Ses cheveux frisaient à cause de l'humidité.
- J'espère pas pour vous, sinon je vous raserais moi même, les yeux fermés !
Il ricana en reprenant son œuvre.
Même si il y avait un mur de marbre entre la douche et les lavabos je n'osais pas entrer dans la douche avec lui juste à côté. Je restais donc comme une idiote à le regarder se raser.
- Oh ! Excusez moi, je n'ai partagé la salle de bain qu'avec ma sœur ou Jé, vous voulez la pièce pour vous seule je suppose ? Fit il en posant son rasoir.
- Je sais que c'est chez vous, mais ça me gêne. Je vais attendre que vous ayez fini.
- Oh non, vous êtes trop lente le matin, j'ai finis de me raser ce que j'ai à faire je le ferrais après vous.
- J'ai du mal à me réveiller après ça va, dis je tout de même.
- Dépêchez vous au lieu de parler.
Il sortit avec une serviette humide pour essuyer les restes de mousse à raser.
J'aimais bien traîner sous la douche mais je devais lui faire croire que j'étais rapide, en cinq minutes j'étais déjà sortis. Je passais dans ma chambre en me séchant activement. Je mis une jupe verte ainsi qu'une chemise et des escarpins noirs. Je retournais dans la salle de bain moi en observer le résultat. Devais je m'attacher les cheveux ? Je commençais à élaborer un chignon avec la grosse pince qui avait à peu près la même couleur que mes cheveux. La porte menant à la chambre de Matthieu était ouverte, il entra dans la salle de bain. Il n'avait pas encore mit la veste qui devait sûrement être assortit à sa paire de pantalon. Mettre du sûre mesure avantageait bien sa silhouette. Il finissait d'attacher sa chemise mais ne toucha pas aux pans de sa cravate.
- Un grand bonhomme comme n'arrive pas à faire son nœud de cravate ? Demandais je en mettant mon eye liner.
- Vous pouvez me la nouer ? Demanda-t-il en se rapprochant.
Sans oser le regarder dans les yeux je pris les pans de sa cravate bleu lagon et commença à les nouer en évitant de toucher sa chemise, je me sentais déjà trop près de sa chaleur. Quand j'eus finis je lissais sa cravate en ayant l'impression de le caresser ainsi.
- Vous les faites mieux que moi, commenta-t-il.
- Alors vous savez les faire ?! M'exclamais je.
- Bien sûre que oui mais vous vous êtes si gentiment proposer pour le faire à ma place... Laissez vos cheveux libres, dit il en détachant mes cheveux et en les lissant dans mon dos.
C'était troublant. Nous nous regardâmes dans les yeux, n'osant agir ni détourner nos regards.
- Le petit déjeuner a été monté dans le bureau, cela vous permettra de regarder notre agenda sans me mettre en retard.
- Merci, dis je un peu vexé.
J'eus à peine le temps de vérifier mes mails que Matthieu me pressa, il avait rendez vous avec un client à Paris.
Nous ne parlâmes pas dans la voiture, il conduisait silencieusement pendant que je somnolais en lisant les notes de Kateline.
- Matthieu ?
Il me répondit d'un petit bruit de gorge interrogateur.
- Pourquoi Katelina a-t-elle dessiné un petit triangle rouge à côté de Mlle Madeli ?
- Amanda Madeli s'est mise en tête que j'avais une passion secrète pour elle et souhaite m'aider à m'en rendre compte en me proposant de nous marier presque à chaque fois que je la vois. Vous comprenez pourquoi Kat a marqué que j'étais en danger.
- Si vous ne la découragez pas, c'est normal qu'elle persiste.
- À chaque fois je lui fais savoir avec plus ou moins de délicatesse, en fonction de mon humeur, que je ne suis pas intéressé. Elle pense même que si je ne suis pas marié c'est pour la faire patienter.
- Si la rumeur que vous souhaitez lancer arrivé jusqu'à elle je vais devoir faire attention.
Il rit mais comprima le volant entre ses doigts.
- Je n'ai encore donné aucune directive à ce sujet mais votre simple présence à mes côtés suffira à l'enrager. La prof de biologie de Tom m'a fait un peu de rentre dedans l'année dernière, le lendemain elle a démissionnait et ne voulait pas entendre parler de ma famille alors que Tom avait été son favori. Marie, la petite sœur d'Amanda est venu me voir et m'a expliqué comment Amanda avait menacer de mort la pauvre humaine. J'ai convoqué Amanda dans la journée... Je lui ai fais comprendre qui était le chef et je l'ai forcé à dédommager l'humaine pour les menaces de mort. Depuis je ne viens plus au concours de Tom.
- Vous êtes l'Alpha ! Ce n'est pas à vous de fuir devant elle.
- Je sais, je peux lui interdire de se présenter devant moi mais elle empêcherait sa sœur de venir aussi. Ce qui est injuste pour la fillette et pour Tom qui apprécie sa principale adversaire. C'est pour cela que Tom ne m'en veut pas pour mes absences, il sait que je fais cela pour lui.
- Vous êtes très gentil quand vous voulez.
- Suis je un bon chef ?
- Presque, un peu moins possessif et méfiant et ce sera parfait. Venez dimanche, je lui offrirais mon plus beau doigt d'honneur si elle vous embête.
- Je suis chargé de votre sécurité et vous voulez m'aider ?
- Oui. Je ne la connais pas encore mais elle m'énerve déjà.
Je restais silencieuse quelques instants, méditant sur notre conversation.
- Christ est mariée, Kateline cherche activement, Gwen sort d'une longue histoire, Max à une copine et Tom n'est plus trop loin... Vous êtes le seul à avoir un désert comme vie sentimentale.
- C'est dit tellement crûment, grommela-t-il suffisamment fort pour que je l'entende. Je n'ai pas autant de temps qu'eux pour ce genre de chose, voilà tout.
- Dépêchez vous un peu, imaginez votre mère choisit Amanda.
- Il y a peu de chance, elle ne l'apprécie pas plus que moi.
- Ça va alors, vous êtes sauvé. Elle travail pour son père ?
- Non mais elle sera présente. Avec n'importe quel autre client non mais comme c'est moi elle sera là.

Matthieu ou l'Alpha de mon coeurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant