Chapitre 8 :

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La rentrée arrive plus tôt que prévue, pour mon plus grand malheur. Le matin de cet horrible jour, ma nouvelle mère d'accueil, Kristen, a la bonne idée d'ouvrir en grand la fenêtre de la chambre. La fraîcheur matinale me pousse à me cacher sous les draps. Je réussi néanmoins à attraper mon gilet et m'arrache de mon lit avec la plus grande peine du monde. Je vois qu'Olivia, ma colocataire est encore dans son lit. Une idée me vient alors. J'attrape ses couvertures et les lancent par la fenêtre. Elle hurle un « maman » mais je suis déjà dans la salle de bain. Je prends une douche rapide et m'habille en noir de la tête au pied. Je descends dans la cuisine, attrape un pancake et une tranche de bacon, avant de m'affaler dans le canapé. J'ai cours dans vingt minutes, j'ai donc largement le temps. Mais mon répit n'est que de courte durée, car Kristen s'approche de moi, les mains sur les hanches.

- Je peux savoir pourquoi les draps d'Olivia sont dehors ? Me demande-t-elle, calmement.

- Ils sont peut-être tombés, dis-je en toute innocence.

- Je peux comprendre que tu ne l'apprécie pas, mais évite ce genre de comportement, sinon je serais obligée d'appeler Tessa. Si j'ai bien compris, cette maison est celle de la dernière chance, alors essaye de faire des efforts. S'il te plait !

Je roule des yeux et m'allonge dans le canapé.

- Tu ferais mieux de te dépêcher, tu as cours et il serait dommage d'arriver en retard le premier jour.

J'attend qu'elle s'en aille et dès que j'entends Olivia descendre les marches je décide qu'il est temps de me lever. Je m'extirpe du canapé avec toute la nonchalance dont mon corps est capable et monte dans la chambre récupérer mon sac. J'ai juste le temps de monter sur ma moto pour suivre la voiture de Kristen jusqu'au lieu de torture qu'est le lycée.

Pour le coup je fais une entrée remarquée au lycée si j'en crois le nombreux regards qui se posent sur moi, certainement dus au faite que j'arrive en moto.
D'un pas trainant, je cherche ma salle, en prenant soin d'arriver en retard. Ce qui n'est pas difficile vu ma non connaissant des lieux. Je n'ai pas eu de comité d'accueil et j'en réjouis. La sonnerie a déjà retentit depuis dix minute quand je fais mon entrée. Je rentre sans frapper.

- Vous devez être Diana July ! Et bien en retard dès le premier jour, ça promet !

- Au moins vous serez habitué pour le reste de l'année, dis-je avec arrogance.

Je pars m'asseoir sans regarder le professeur, pendant que la moitié de la classe ricane et que l'autre me lance un regard noir. Les gens doivent vraiment apprendre à se détendre ici ! A peine mes fesses sont-elles installées qu'un autre élève rentre.

- Monsieur Miller, vous avez fait un effort ! Lance le professeur d'un air amusé.

- Vous en valez la peine Monsieur Moore. Et j'ai toujours adoré l'histoire, dit l'élève avec un sourire charmeur.

- Cessez vos flatteries et aller vous asseoir.

Le garçon s'exécute, non sans lancer des regards aguicheurs aux filles de la classe. Je lève les yeux au ciel, qu'elle bande de cruches ! Alors qu'il s'affale sur sa chaise, je pose mon regard sur lui. Il a les cheveux châtains et des yeux marron. Il est beau mais pas de quoi s'extasier non plus !

Les cours se passent sans problème, je reste dans mon coin, sans réellement écouter et en somnolent légèrement. L'heure du repas arrive enfin. J'enfile mes écouteurs, et me met à une table. Alors que je m'apprête à croquer dans une pomme qui, ma foi, à l'air délicieuse, je vois apparaître dans mon champs de vision trois garçons. Ils sont du style, beau gosse et je me la pète. Ils s'installent devant moi et c'est à ce moment que je daigne lever les yeux.

- Salut, alors comment s'appelle la nouvelle ? Me demande l'un deux, un métisse.

Je replonge alors dans mon repas, pour leur montrer à quel point ils m'indiffèrent.

- C'est qu'elle se la joue mystérieuse, j'aime ça ! Continue le même garçon.

- T'as vu ta tête ! Rigole un autre. Non c'est avec moi qu'elle voudra sortir.

- Vous voyez bien que vous l'ennuyer, dit le dernier un blond costaud. Viens avec moi, ce ne sont que deux andouilles.

Je soupire, ils commencent vraiment à m'énervé. Je ne supporte pas quand les mecs se comportent comme des chiens en manque. Je ne suis pas un bout de viande ! Au lieu de monter sur mes grands chevaux, je décide de la jouer stratégique. Et puis c'est un bon moyen de rigoler un peu. Ils veulent jouer ? Alors jouons.

- Vous voyez cette pomme ? Je leur demande.

Les trois hochent la tête.

- Le premier qui mord dedans aura le droit de sortir avec moi, leur dis-je avec un sourire charmeur.

Je lance la pomme aussi loin que je peux. Au même moment, les trois se lancent un regard et finissent par se jeter vers la pomme. Je suis triste de constaté que j'ai raison : j'ai en face de moi trois chiens. Et comme un chien, à qui on jette une balle : il court la rapporter. Mais mon plan ne se passe pas comme prévu car un pied vient s'interposer entre la pomme et la meute. Le pied écrase le fruit de tout son poids. Je lève les yeux vers son possesseur et remarque qu'il s'agit du garçon arrogant de ce matin.

- Cole ! T'es pas sympa, lança un des poursuiveurs de la pomme. C'était notre seul chance de sortir avec la nouvelle.

- Ah ouai ? Lance le fameux Cole le sourire aux lèvres.

Il s'approche de moi, et me lance.

- Ce soir 19h devant chez toi.

J'aime son audace, alors je lui réponds d'accord. Avant de sortir du réfectoire, sous le regard de centaines de personnes qui avaient assisté à la scène. Eh bien, comme première journée c'est réussi. Je ne sais pas si ce garçon a ces chances mais au moins j'aurai l'occasion de revoir ses jolis yeux aux reflets d'or ce soir.

Coucou à tous ! Oui je sais ça fais longtemps que je n'es pas publier et je m'en excuse. J'espère que cette suite vous a plut. Dite le moi dans les commentaires si vous voulez une suite. Bisous à tous.

( C'est pour toi plumedecrivain ;) )

Méchants ||Fini||Où les histoires vivent. Découvrez maintenant