chapitre 2

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Au bout de vingt minutes de trajet, nous arrivons chez elle, car je refuse de dire que c'est ma maison. Vu de l'extérieur, elle semble agréable. Grande, lumineuse, j'ai une chambre pour moi seule. Mais je la déteste ! Pourquoi ? Car tous font la petite famille parfaite, la maman, le papa, le chien, la fille. Le cliché de la famille par excellence. Et je sais que je n'en ferai jamais partie, quoi qu'ils puissent en dire. Je suis passé dans une dizaine de familles d'accueil, et je sais que rien de remplace les liens du sang. J'ai toujours l'impression d'être une étrangère qui n'a pas sa place. Une pièce rapporter qu'on tente d'assossier avec le reste sans y parvenir. Je sais que je n'ai jamais été la petite fille modèle, mais je n'ai jamais su trouver une famille qui m'accepte. Au lieu de me jeter à la rue au moindre faux pas de ma part. Et puis franchement arriver à un certain âge j'ai fini par perdre espoir. Qui voudrai adopter un enfant en plein adolescence ?

En quelques pas, je me retrouve devant la porte d'entrée. Tout semble calme un l'intérieur. Mais je sais que ce n'est qu'une facade. Et à peine la porte entre-ouverte, j'ai déjà un aperçu de ce qui m'attends à l'intérieur. Mon père adoptif se tient droit comme un I devant la montée d'escalier. Il a le regard noir, mais il n'arrive pas à m'inpressionner. Pour vous donner une comparaison on dirai qu'un chihuaha tentait d'effrayer un rottweiler.

- Tu as fait quoi cette fois ? Le demande-t-il en tentant de masquer sa colère.

Je ne lui réponds pas, comme à chaque fois. Et préfère hausser les épaules comme si je venais leurs dire que j'avais casser le vase de la grand-mère en disant "je vous assure qu'il s'est cassé tout seul."

- Parfait ! Donne-moi tes clefs ! Dit-il en tenant la main. Maintenant !

Alors là, je tombe sur le cul. Depuis quand pense-t-il avoir de l'autorité sur moi celui-là ?

- Quoi ? Nan mais je rêve ? T'as pas le droit de faire ça ! M'écriai-je outrée par de telle parole.

- Tu crois ça ? Regarde.

D'un mouvement rapide, plus que son âge ne le laisserai paraitre, il passe sa main dans la poche de ma veste et y retire mes clefs.

C'est ma moto ! Je l'ai acheté avec mon argent, tu n'as aucun droit dessus !

Je contiens ma rage, mais j'ai juste envie de lui sauter dessus. Calme Diana, le meutre ne résout rien.

- Oui mais j'ai un droit sur toi, alors ça me suffis. Maintenant monte dans ta chambre.

Je reste un moment interdite, ne sachant pas trop quoi faire. Suivre leurs ordres ou les attaquer immédiatement. Je me dis que la première option est plus prudente vu que je viens de passer 12 heures en garde à vue et que j'ai envie de pendre une bonne douche chaude.

Fait attention à ta voiture, ça serai dommage qu'il lui arrive quelque chose, je lance pleine de sous-entendu.

Sur ce je partis en tapant des pieds comme un taureu sur le point de charger. Je me dirige alors vers les escaliers. Mais je ne peux pas m'avouer complétement vaincue, je dois faire quelque chose. Quelque chose qui marque leurs esprits. Alors j'attrape au passage un vase remplie de fleurs. Je regarde le couple que forment mes faux parents et vide l'eau doucement sur le sol, les yeux remplis de toute la haine que peux contenir mon corps. Quand il est vide, je le lâche et il vient se fracasser sur le sol. Je leurs lance ce fameux regard du "oups, il est tombé tout seul". Et je monte les marches quatres à quatres en tapant des pieds comme une gamine.

Je sais mon comportement est plus qu'exécrable. Mais bon tous les moyens sont bon pour me faire remarquer. Mieux vaut ça que les laisser penser qu'ils ont tous les droits sur moi, sous prétexte qu'ils m'ont adopté. Enfin ils sont juste chargés de m'héberger jusqu'à ma majorité.

Méchants ||Fini||Où les histoires vivent. Découvrez maintenant