Méchants ||Fini||

Chapitre 14

Seul le bruit du liquide du flacon produit un tintement dans ce silence nocturne. Cole est déjà en train de forcer la porte d'entrée de je ne sais qu'elle manière, pendant que je fais le guet. Personne ne nous voit, et nous entrons sans bruit dans la maison de Stan. Charmante maison qui plus est ! Très chic, propre et bien rangée. C'en est presque surréaliste. Cole se retourne vers moi, un doigt sur la bouche. Comme si j'allais hurler notre entrée par effraction ! Je lève les yeux au ciel. Mon complice sourit et me demande de sortir le flacon. Nous commençons à grimper les escaliers, quand un grognement se fait entendre. Une ombre surplombe les escaliers, une batte de baseball à la main.

- Qui que vous soyez, quitter cette maison avant que je ne vous démonte, hurle-t-il.

- Désolé mec, mais ce soir c'est toi qui va morfler.

Cole monte quatre à quatre les marches en sa direction. Il lui fait un plaquage et tous deux s'écroulent au sol sous des râles. J'entends des coups de poing et décide de me joindre à la bagarre. Je suis à mi-chemin quand Cole me lance :

- Chérie, le flacon.

J'ouvre le flacon et imprègne les mouchoirs du liquide incolore. La pièce est enveloppée d'une odeur d'œuf pourri qui me donne la nausée. Alors que Cole maintient comme il le peut la tête de cette brute de Stan, je plaque mon mouchoir sur sa bouche. En quelques secondes les muscles de Stan se détendre et il cesse de gigoter. Mon complice fini par lâcher le corps endormie de sa victime et se redresse. Il s'étire le dos en soupirant de satisfaction.

- Bon travail chérie ! Plaisante-t-il, un sourire charmeur aux lèvres.

Je lui donne une petite tape sur la joue.

- Ne m'appelle plus comme ça, sinon je laisse un petit souvenir de ta visite à notre ami. Il se fera un plaisir de défoncer ta jolie petite tête.

- Donc tu me trouve joli ? Continu-t-il avec un sourire aguicheur.

Il m'attrape par la taille et m'attire vers lui.

- Ne change pas de sujet, dis-je en le repoussant. On fait quoi maintenant ?

- On applique ma petite vengeance.

Il part dans la direction de ce que je soupçonne être la chambre de Stan, laquelle est moins bien rangée que le reste de la maison. Des chaussettes, surement sales, trainent au sol rejoint par des magazines et autres papiers. Seuls, ses étagères remplies de trophées et médailles sont rangées. Baseball, football, basket... son palmarès est tout de même impressionnant.

- Prends les toutes, me chuchote Cole en se saisissant d'une statuette en or qu'il me lance ensuite. Je m'occupe de Stan.

Il fonce en dehors de la pièce. J'exécute ma tâche tout en imaginant le sort que Cole réserve au quarter-back. J'espère juste qu'il ne va pas faire de folie, cambrioler est une chose, tuer en est une autre. Je fourre tous les trophées et médailles dans un grand sac de sport. Je me rends au rez-de-chaussée, plongé dans une pénombre et un silence inquiétant. Soudain une ombre apparait devant moi avec, à la main, ce qu'il semble être un marteau. L'ombre s'approche de moi et saisi le sac.

- Bon travail, chérie.

Je reconnais évidemment Cole, malgré cette voix légèrement tendu. Marteau en main, mon complice détruit chacun des trophées en mille morceaux. Il me propose ensuite de dispersé les morceaux sur la pelouse en face de la maison. Le quartier, toujours plongé dans le sommeil, ne remarque pas notre présence.