Épilogue

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Le vent puissant fait virevolter mes cheveux. Je frissonne quand il réussit à traverser le gros gilet en maille que je porte. Je ferme les yeux et laisse le bruit de la main me relaxer. Le gros nuages surplombent la mer, où les immenses vagues viennent s'écraser sur le sable dans un bruit assourdissant. Je ne me lasse pas de ce spectacle que je contemple depuis dix ans maintenant. Comme le temps passe... dix ans que nous avons acheter cette maison pour élever notre famille. Nous avons décider de quitter Portlan pour nous rapprocher de la mer. C'est finalement dans le petit village de Cannon Beach, réalissant finalement mon rêve de famille sur le bord de plage. La maison est suffisemment grande pour accueillir toute notre marmaille. Et l'été, quand le temps est plus clément qu'en ce mois d'octobre, j'emmène les enfants sur la plage. Les plus grands s'élance sans crainte dans les vagues tandis que les plus petits se cantonnent à faire des chateaux sur le sable mouillé. Le crissement des pneus me sort des mes pensées. Au même moment, les rires des enfants s'élevèrent dans l'air. Je les accueil avec un grand sourire. Cole vient de les ramener de l'école, seul Jimmy est rester avec moi. Il est emmitoufler dans une couverture bleu dans son berceau à coté de moi. Il dort profondemment malgré le vacarne de ses frères et soeurs. Cole sort en dernier de la voiture en se craquant le dos. Je m'approche de lui et ne peut m'empêcher de rire.

- C'est que monsieur commence à se faire vieux !

Il me gratifie de son sourire charmeur. Les petites rides apparaissent au coin de ses yeux le rendant encore plus attirant.

- Hey ! Je n'ai que 35 ans ! Mais je dois bien avouer que oui ! Plaisante-t-il en continuant sur ma lancée. Toi par contre tu reste toujours aussi belle.

Il franchit les quelques mètres qui nous séparent et vient planter ses lèvres sur les miennes.

- Joyeux anniversaire de mariage mon ange.

- A toi aussi.

Je le saisis par la taille pour le forcer à se rapprocher un peu plus de moi.

- Berk ! Lance une petite voix derrière nous.

Murphy nous regarde les yeux ronds une expression de dégout sur le visage. Je m'élance vers lui et le soulève sans problème.

- A cinq ans aussi j'avais ce genre de réaction. Tu comprendras mieux quand tu seras plus grand, je lui réponds en le noyant sur les baiser.

Son rire enfantin vient remplir le silence et s'accueil cette joie de tout coeur. Quand nous l'avons adopter, Murphy souffrait d'une grave maladie. Aujourd'hui, après une greffe de rein, le voilà de nouveau sur pied. Plus intrépide que jamais. Chacun de nos enfants à sa propre histoire, plus ou moins mouvementé. Mais celle-ci finit toujours par bien se finir. Ils viennent ici, et ont la famille dont ils ont besoin. De par nos antécédent Cole et moi, ne pouvions nous résoudre à avoir nos "propres" enfants. Il y en a déjà tant dans ce monde qui ne demandent qu'à être aimer ! J'avais d'ailleurs reproduit le même schéma que Kristen : adopter un adolescent. J'avais alors expérimenté cette époque de la vie de l'autre côté du miroir. Ethan avait aujourd'hui vingt ans et parcourait le pays en compagnie de son épique de foot. Théoriquement trop agé pour que je puisse être réellement sa mère, il m'avait pourtant toujours considérer comme tel, même maintenant que nous sommes sépare par 7000 km.

De retour à la maison, chacun de nos enfants étaient partie se changer pour profiter de la plage. C'était l'un des avantage à vivre en bord de mer. Moins de cinq minutes après leur arriver nos enfants fillaient déjà vers la mer. La seule qui manquait à l'appel était April. La première enfant que Cole et moi avions adopter. Cette petite fille de cinq qui avait perdu sa famille dans un incendie en était ressortie muette. Cole et moi avons dû bataillé pour la faire sortir de son mutisme. Aujourd'hui adolescente, c'est contre d'autres démons qu'elle doit se battre. Assise devant sa fenêtre, April regarde la mer qui s'étends devant elle. Un fin sourire étirait ses lèvres pâles quand elle admirait ses frères et soeurs, s'amusant sur le sable.

- Pourquoi tu ne vas les rejoindre ? Je lui demande avec un ton chaleureux.

- Je suis trop grande pour ça ! Soupire-t-elle, perdant au passage son sourire.

- On est jamais trop grande pour aller sur la plage !

- Quand on est seule si !

Je regarde attentivement April comme pour la forcer à me regarder mais elle ne bronche pas, son regard toujours perdue dans le vague. Cette enfant était tout bonnement magnifique. Et je disais pas uniquement parce qu'elle était ma fille et que je l'aimais mais car s'était la vériter. Physiquement elle aurait pû être ma soeur tant nous nous ressemblions. De long cheveux bruns raides, de fins sourcils, des yeux noisettes où les changements climatique en faisait varier légèrement la couleur. Malgré quelques marques d'acnée, elle reste très jolie. Mais aussi infiniment timide, l'exact opposé de moi à son âge. C'est d'ailleurs pour cette raison qu'elle n'a pas d'amis, elle refuse tout bonnement de s'en faire.

- Tu ne restera pas éternellement seule April, toi aussi tu trouvera quelqu'un plus tard.

J'arbore un ton légèrement colérique, je n'aime pas quand elle dit des choses pareils.

- Mais quand ? S'exclame-t-elle soudain, furieuse.

- Je n'en ai pas la moindre idée ! Mais je sais une chose. Tu es en train de perdre les plus belles années de ta vie en restant là à pleurer sur ton sort. Ce n'est pas en restant dans cette chambre que tu resoudra tes problèmes. Rien ne vient tout seul dans ce monde, si tu ne te bouge pas pour faire avancer les choses, personne ne le fera pour toi. Reste dans ta chambre si tu le souhaites mais n'accuse pas le sort, toi seule est maître de ton destin.

Elle ne répond rien, mais je sens que mon discours à fait mouche. Je reprend alors d'une voix plus douce.

- Si jamais l'envie t'en prend, vient nous rejoindre sur la plage. Je sais que ce n'est pas le genre de chose qu'à envie d'entendre une adolescente, mais la seule chose que jamais tu ne perdras c'est ta famille. Ton père et moi serons toujours là pour toi, quoi qu'il arrive. Je n'ai pas les réponses à toutes les questions, j'ai encore beaucoup à apprendre, mais je sais au moins ça. Je t'aime April Miller.

Je descends, Cole est déjà sur la plage avec nos six enfants. Je prends Jimmy dans son lit et après lui avoir mis un bonnet, je le rejoinds. Le vent est moins fort maintenant. Insouciant de la fraicheur, mes enfants courent sur le sable, poursuivit par leurs père. Nos six enfants si différents, venant de divers endroits, aux diverses origines, aux âges différents. Désormais ils étaient tous heureux.

La silhouette d'April se dessine alors au loin. Elle porte un gilet épais, mais je distingue son maillot de bain en dessous. Elle s'approche de moi et me sourit timidement. D'un bras je la rapproche de moi. Elle vient poser sa tête au creu de mon cou.

- Merci maman, murmure-t-elle avant de se décoller de moi.

Elle s'approche ensuite de Cole et le prend à son tour dans ses bras. Il me lance un regard étonné, devant le comportement inabituel de notre fille. J'hausse simplement les épaules. April reprend alors le role tenu par son père quelques instants plus tôt, et poursuit ses frères et soeurs. Cole voyant la relève ainsi pris s'approche de moi et m'entour de ses bras. Nous contemplons tendrement nos enfants pendants qu'au loin, le soleil commence à se coucher.

Oui, April ne doit pas s'en faire. Même si le destin nous joue des tours, tout fini par s'arranger. La preuve, j'ai fini par trouver ma famille.



Cette histoire est maintenant terminée, j'espère qu'elle vous aura plût. N'hésitez pas à me laissé un petit commentaire ça fait toujours plaisir !!

J'ai encore plein d'autre histoire à raconter alors n'hésitez pas à me suivre !!

Bisous à tous, plumedinspiration

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