Chapitre 23

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Le soir se couche doucement. Je vois au loin se dessiner la grande ville de Chicago, avec ses hauts gratte-ciel se dressant si haut qu'ils cachaient déjà  une bonne partie du soleil couchant. Cole et moi n'avions plus aborder les événements d'hier et je sais qu'une partie de lui ne m'a toujours pas pardonner. Et j'avoue que je ne sais pas comment j'aurai réagis s'il avait fait la même chose.
Si j'avais été celle qui attend, totalement ignorante de ce qu'il se passe pour la personne que j'aime. Mais tout cela est tout nouveau pour moi, je n'ai jamais eu à m'occuper de quelqu'un d'autre quoi moi.

De toute la journée je l'ai senti plus distant qu'à l'ordinaire. Son ton était moins taquin, il rigolait moins à mes conneries. Même si une partie de moi le comprenait, l'autre ne pouvait s'empêcher d'en être agacer. Après tout, je n'étais pas morte dans ce café, j'avais réussis à récuperer notre dû. C'est grace à moi, si nous pouvions finir notre voyage.

Des panneaux sur le coté de la route, nous annonçait notre passage proche de la ville. J'étais curieuse de voir cette ville. Depuis le début de notre voyage nous ne nous étions jamais poser nul part. Il était peu être temps de réparer cela. Il semblait y avoir une fête foraine temporaire dans le centre ville. Le parfait endroit pour un rendez-vous !

- Qu'est ce que tu penses ça pourrai être sympa, je demande à Cole en lui souriant avec malice.

Ses yeux ne quittèrent qu'une fraction de seconde la route. Il est toujours en colère contre moi.

- Si tu veux, se contente-t-il de me répondre en haussant les épaules.

- Alors allons y !

Je me montre aussi enjouée que possible, espérant que cela disperse un peu sa mauvaise humeur.

Il prend alors la sortie et déboule en pleine ville. Je vois briller au loin une grande roue. Je n'en avais jamais vu d'aussi haute de toute ma vie. L'espace d'un instant mon âme d'enfant resurgie et je me met à éclater de rire. Cole me regarde alors avec étonnement et devant mon air si heureux il ne resiste pas à l'envie de sourire à son tour.

La fête forraine est tout simplement immense. Plus d'une centaine de forrain ce sont donner rendez vous dans ce terrain à ciel ouvert. Le ciel dépourvu de tout nuages m'offrent un splendide coucher de soleil où déjà quelques étoiles pointes le bout de leurs nez. Tout autour de moi les néons des manèges brillent de mille feu, je suis aux anges. J'ai toujours aimé les fêtes forraines, même si je n'ai pas souvent eu l'occasion d'y aller. Pour moi elles représentent l'insouciance et une certaine forme de liberté. Pendant quelques heures, l'ont ne pense à rien. Quiconque me verrait à ce moment là pourrait croire que je suis une tout autre personne. Une fille heureuse, pleine de vie, qui ne passe pas ses journées à fuir les autres.

Et ce soir je voulais être cette fille. Juste passer un bon moment avec Cole, me détendre, profiter de la vie quoi. Je lui attrape le bras et me serre contre lui. Nous déhambulons dans les allées bondées avant de nous arrêter devant un stand de tire à la carabine. Dans ce pays où le tire est pratiquement le sport national, je ne m'étonne pas d'y retrouver des enfants de tout âge accompagnié de leurs parents. Alors que le forain de tends une arme, je me retourne vers le petit garçon qui se tient prêt de moi. Il doit avoir 4 ou 5 ans tout au plus, mais tire déjà comme un as. En seulement 2 coup il réussit à détruire 4 cibles en mouvement. Son père lui donne une petite tape dans le dos avant de le féliciter. Son regard se dirige vers moi et fixe avec un air de défi.

Mais je n'ai aucune envie de faire la compétition ce soir. Surtout que je doute être en mesure de battre cet enfant moi qui n'est jamais touchée une arme de ma vie. Je positionne l'arme, en la calant contre mon épaule. La cible est dans ma ligne de mir. J'appuye sur la détente et le coup part. J'ai instinctivement fermer les yeux et ce n'est qu'en les reouvrant que je remarque avec étonnement que j'ai atteint la cible. La chance du débutant... Je me tourne vers le père de l'enfant, mais son attention c'est déjà reportée sur son fils. Leur complicité me serre le coeur. Des regards, des sourires, des compliments... tant de chose que je n'ai jamais connue. Je regarde alors Cole qui se tient derrière moi et remarque qu'il me fixe avec intensité.

Méchants ||Fini||Où les histoires vivent. Découvrez maintenant