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Après avoir lutté une bonne dizaine de minutes, avec pour principal argument qu'un plat mi-liquide mi-solide d'une couleur indéterminée et d'une odeur louche n'était pas un repas sûr, Noah réussi à convaincre son ami et ils se retrouvèrent tous deux dans l'appartement du dernier étage. Elle fouilla dans son frigo et dans ses placards de quoi leur faire un repas un minimum sophistiqué, en vain.

Sherlock la regardait, amusé de la voir gesticuler d'un rangement à un autre, regarder une boîte avant de la poser et de faire de même avec les suivantes, ouvrir puis fermer des portes, des tiroirs.

Elle sortit deux assiettes et des couverts, avant de poser un paquet de pâtes sur le plan de travail. Pour le sophistiqué, c'était raté. Elle mit l'eau à bouillir et remarqua qu'il la regardait toujours, ce qui la fit s'arrêter net. Pourquoi la dévisageait-il ainsi?

Elle était belle, à s'affairer dans un coin de la grande pièce qui servait à la fois de cuisine et de salon. C'était tout ce à quoi il pensait à l'instant présent, à elle. Et c'était tout ce qui lui importait d'ailleurs. Soudain elle se stoppa dans son élan et c'était à son tour de le détailler. Un frisson parcourut son corps, il avait faim. Mais ce n'était pas une faim très catholique, il ne voulait pas se retenir, pas cette fois. Il avait déjà lutté, la veille, le matin même en réalité, dans sa voiture. Il y avait pensé toute la nuit. Et il s'était mis à jouer du violon, espérant se changer les idées, à tort.

Ils n'étaient qu'à un ou deux pas l'un de l'autre, l'espace qui les séparait semblait infiniment grand et petit à la fois. Espace qu'il décida de franchir, avant de prendre le visage rougit de Noah entre ses mains et de capturer ses lèvres dans un doux baiser. Baiser qu'elle trouva trop pieu à son goût, et décida alors de l'approfondir, leur langues se rencontrèrent dans un ballet remplit de désir. Il laissa glisser ses mains sur le dos, les hanches de la jeune femme, tandis qu'elle passait les siennes dans ses boucles brunes et sur son torse. Il prit sa belle par les fesse et la déposa sur le comptoir en faisant tomber une fourchette sur le sol au passage.

Leurs corps se collaient et s'éloignaient au rythme de leurs mouvements. A bout se souffle, elle rompit leur étreinte ce qui fit pousser un grognement de désapprobation à Sherlock. Il en voulait plus, elle aussi. Mais elle eut un hoquet de surprise quand elle vit l'eau déborder de la cocotte et se précipita pour éteindre le gaz. Elle n'avait plus faim, à quoi bon y mettre les pâtes si c'était pour les oublier ensuite?

Il la prit doucement par la main et l'emmena vers le canapé où elle s'assit. Leur bouches se retrouvèrent, recommençant une nouvelle danse enflammée. Elle était à présent allongée sous son amant, bloquée entre ses bras et les coussins écarlate, les jambes enroulées autour de ses hanches. Noah se retrouva bien plus vite qu'elle ne l'aurait cru en sous vêtements, et essaya de se débarrasser de la chemise prune qui la surplombait, sans résultats. Ses doigts tremblaient alors qu'il lui embrassait le coin des lèvres, la mâchoire, le cou. Ce fut finalement lui qui défit les boutons avant de la retirer et de la faire voler sur un bon mètre, son pantalon la rejoignant quelques secondes interminables plus tard.

Ils étaient quasiment nus et se regardaient droit dans les yeux, jaugeant lequel avait les pupilles les plus dilatées, le plus d'étincelles dans le regard. Jusqu'à ce qu'il en eu marre, il plaqua ses lèvres contre les siennes et s'appliqua à défaire l'agrafe de son soutien gorge.

Mais elle le stoppa, une expression dure mais pleine d'envie sur le visage. Il comprit immédiatement et secoua faiblement la tête, blêmissant d'un coup. L'étudiante avait été plus sage que le professeur sur ce coup là. Soudain, une lueur s'alluma dans ses yeux, un immense sourire vint étirer ses lèvres. Il avait l'idée du siècle!

D'un pas vif, toujours en caleçon, il se dirigea vers la porte qu'il ouvrit d'un coup sec. Elle put l'entendre dévaler les escaliers, un étage, puis un deuxième. Le coup violent qu'il avait l'habitude d'asséner à cette pauvre porte retentit. La jeune rousse compris enfin ce qu'il avait en tête. Puis elle entendit un charabia de mots et d'interrogations, la porte se refermer et le grincement des marches, jusqu'à ce qu'il apparaisse dans l'encadrement de la porte, un sourire triomphant sur le visage, l'objet tant désiré dans la main. Il prit malgré tout le soin de refermer la porte avant de se jeter sur elle, l'embrassant de plus belle. Sherlock déchira le plastique et ils se donnèrent l'un à l'autre, diffusant dans la pièce une flopée de gémissements et de râles de plaisir.

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AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH!!!!

Cordialement,

la folle qui se prend pour la direction.

Les Voisins D'en DessousOù les histoires vivent. Découvrez maintenant