Elle inspira un grand coup. Il était près de vingt heures, elle rassemblait ses affaires avant d'éteindre toutes les lumières et de fermer la lourde porte en verre de la bibliothèque. Elle remonta son col, il neigeait et le mercure approchait les zéros. Elle sortit son téléphone, ses yeux furent éblouis un bref instant par la lumière de l'écran. Aucun message, aucun appel, rien, elle ressentit tout de même un sentiment de déception, bien qu'elle n'attendait de nouvelles de personne. Soudain, la rousse sentit un souffle chaud sur son front. Elle leva doucement la tête, surprise par ce contact si proche avec un inconnu.
"Sherlock?"
Il hocha la tête, un léger sourire en coin tatoué sur les lèvres, puis lui pris la main avant de l'entraîner une centaine de mètres plus loin. Ils montèrent à bord de la petite Fiat noire. Le trajet sembla durer une éternité, si bien que, mal à l'aise au bout de quelques secondes à peine, Noah prit la liberté d'allumer la radio. Hello résonnait dans l'habitacle, Adèle chantait une sorte de traduction de leur non-relation des derniers mois. Arrivés devant leur immeuble, car oui ils étaient quand même voisins à l'origine, le brun sortit de la voiture. Elle resta assise dans son siège, ne voulant bouger, sûrement par peur de briser cet instant. Il lui ouvrit donc la portière, l'invita à sortir, ce qu'elle fit après quelques secondes de réflexion.
Sherlock ouvrit la porte de son appartement, dans lequel il n'avait pas vécu depuis plus d'un mois, et découvrit avec stupéfaction qu'il était impeccablement rangé. Il s'arrêta au milieu de la pièce principale et se tourna théâtralement vers la jolie rousse qui était resté dans l'entrée.
"Je suis désolée Sherlock. Mais tu ne peux pas revenir comme ça, presque deux mois après avoir totalement disparu, comme une fleur, sans que tu ne puisses rien m'expliquer. Je sais que tu avais probablement tes raisons, mais je ne peux pas, je ne veux pas, vivre avec quelqu'un qui ne daignera pas me dire le pourquoi du comment. Je le vois, Sher, tu ne comptes pas t'ouvrir, et ça me blessera d'autant plus. Tu avais raison..." et alors qu'elle montait les premières marches, elle ajouta, "tu aurais dû rester mon professeur..."
Il fit très froid, cette nuit là, dans le petit immeuble situé au milieu de la rue Baker Street. Un air de violon résonnait dans les différents appartements, circulant à travers les vieux planchers. Une forte odeur de pommes et de caramel flottait dans l'atmosphère, venant du rez-de-chaussée, au premier, un lit grinçait, au second, des cordes étaient frottées. Mais le dernier étage avait une toute autre attitude.
En effet, Noah mettait la table, pour deux.
"Couteaux à droite" répétait-elle sans cesse. Et jusqu'à ce que son invité arrive, elle resta anxieuse, comme impressionnée par cet individu qui n'avait pas grand chose d'impressionnant.
"Noah!
-Tom, comment vas tu?
-Mieux depuis que je t'ai vu" souri-t-il en lui faisant une bise juste au coin des lèvres. "Ca sent drôlement bon... vous m'avais caché tes talents de cuisinière?
-Ah ça non! C'est Madame Hudson qui fait des tartes et des gâteaux, tout en bas.
-Et quelle jolie musique... Un peu triste non?
-Oui... comme le musicien certainement. C'est mon voisin d'en dessous, il joue souvent du violon quand quelque chose le tracasse...
-Alors espérons qu'il sera longtemps dans cet état!"
La soirée entre les deux jeunes gens se passa agréablement bien. Ils en étaient à leur sixième rendez-vous, les fêtes de Noël venaient juste d'arriver, Londres était scintillante, et partout régnait une once de magie. Ce soir là, assis sur un grand canapé rouge foncé, une flûte de champagne ou de jus de pomme dans les mains, ce fut l'heure des révélations.
"Et pourquoi ce tatouage?"
Un silence lourd mais léger se posa sur le salon.
"Je suis désolé, si c'est trop indiscret de ma part, tu n'es pas obligée de répondre tu sais?
-Je... Hum... Il... J'aurais bien fini par t'en parler un jour où l'autre non?
-Je... Je ne suis pas sûr de tout comprendre... C'est à propos d'un ange?
-Hmmm, en quelque sorte... oui. C'est..." et d'une toute petite voix, elle finit sa phrase. "mon fils..."
Une expression de désolation vint se poser délicatement sur la peau bronzée de Tom, ses yeux clairs paraissaient si tristes, si gênés, d'avoir posé cette question.
"J'ai quelque chose pour toi"
Noah leva la tête, le regarda se lever et se diriger vers son long manteau noir, avant de revenir s'installer à côté d'elle, un petit paquet doré entre les mains.
"Non Tom, il ne fallait pas... je... je n'ai rien pour toi!
-Hey! C'est juste un cadeau! Tu n'as qu'à l'accepter, ce sera le plus beau cadeau que tu puisses me faire.
-Je... merci..."
Avec une extrême attention, elle défit le ruban noir, retira le scotch qui scellait le papier irisé et en sortit un écrin de velour noir. La jeune femme passa la main sur le tissus doux et regarda droit dans les yeux l'homme assis plus proche d'elle. D'un léger signe de tête, il lui fit signe de l'ouvrir, et la petite boîte fut ouverte. A l'intérieur, délicatement posé sur le satin blanc, une fine chaîne en argent, surmontée d'une perle de nacre foncée aux reflets verts. Elle porta sa main à sa bouche, totalement éblouie par la beauté d'une seule perle.
"Elle est de la même couleur que tes yeux, exactement la même teinte, les mêmes reflets... Je te le mets?" s'enquit-il.
La seule réponse qu'il eut fut un grand sourire timide, accompagné d'un hochement de tête. Elle se tourna légèrement, tandis qu'il poussait ses longs cheveux ondulés sur une épaule. Après avoir fermé le bijou, il resta un instant les mains sur les épaules frêles, avant de doucement, lentement, faire pivoter la jolie rousse. Toujours dans le même mouvement, il posa ses lèvres contre les siennes, dans un doux baiser acidulé.
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Hem.
Hiiiiiiiiiii XD
Voilaaaaa un chap avec un retour tant attendu!
Que pensez vous de Tom?
Pourquoi Sher est-il partit?
Dites moi ce que vous en pensez surtout! Vos avis m'intéressent :)
Bisous gelés!
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Les Voisins D'en Dessous
FanfictionJe sentis une main secouer légèrement mon épaule, une voix masculine m'appelant plusieurs fois "Miss... Miss?" Sortant de ma torpeur avec difficulté, je m'assis, en me frottant les yeux, sur ce qui me servait de lit. Je regardais l'homme en face de...