Les Voisins D'en Dessous

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En raison d'une soudaine inspiration excessive, la suite est déjà là. Ne me remerciez pas... si en fait allez y! Et bonne lecture!

Lestrade avait déjà vu cette jeune femme qui lui avait été présenté en tant que "très bonne amie" du détective, et il ne s'attendait pas à la voir le lendemain sur sa scène de crime. Sherlock passa un peu trop de temps à lui expliquer que oui, Noah était qualifiée, que non, elle n'était pas une de ces fouineuses de journalistes et que oui, il se fichait de ce qu'il pensait, qu'elle viendrait avec lui, avec ou sans l'accord de Scotland Yard.

Noah en profita pour regarder plus attentivement autour d'elle. Bien que de taille modeste, la demeure avait un certain charme. Ses murs étaient en pierre de taille, du lierre courait sur la façade, le jardin qui l'entourait était propre, et l'herbe venait d'être tondue à en juger par l'odeur environnante. Tout le voisinage était sorti voir la raison de tout ce boucan. L'air était encore frais, la jeune femme regarda son téléphone. Il n'était que huit heures du matin, ce qui voulait dire que la plupart de ces curieux iraient bientôt travailler.

Elle réalisa que ses vacances étaient terminées et qu'elle devait elle aussi aller travailler. Elle expliquerait à cette vieille bibliothécaire qu'elle avait eu un empêchement, elle l'aimait tellement que cette excuse passerai sans que la rousse ne doive donner plus de détails, du moins l'espérait-elle. Elle reposa les yeux sur la maison. Quelqu'un de plutôt aisé vivait ici, tout le quartier semblait bourgeois et les épieurs dans son dos étaient en costume ou en tailleur.

"Ils travaillent tous dans des bureaux... Elle aussi?"

Elle s'avança alors vers la boîte aux lettres sur laquelle était inscrite "Marilyn Knight" en lettres d'or. Non loin d'elle, un policier notait sur son calepin tout ce qu'un homme en salopette lui racontait, il devait surement être jardinier au vu de ses bottes en caoutchouc.

Holmes l'appela et ils se dirigèrent enfin vers la porte d'entrée. Le bâtiment était sans aucun doute le plus petit de tout le pâté de maison, il n'était constitué que de quelques pièces sur un seul niveau. Ils arrivèrent directement dans le séjour. Celui-ci était dans des tons beiges et taupe, un grand canapé en cuir clair trônait en face d'une télévision écran plat. Une peau de bête s'étalait sur une grande partie de la pièce, recouvrant injustement le parquet blanc du sol.

Et sur cet immense tapis, une femme était allongée, une mare de sang autour des épaules, une tasse à café renversée au niveau des pieds, la gorge ouverte d'une oreille à l'autre. Noah se stoppa face à cette image, elle réprima un haut le cœur, et le brun posa une main sur son épaule.

"Tu peux sortir si tu veux."

Mais la rousse répondit par la négative. Elle scruta la pièce plus en profondeur. Il n'y avait qu'une seule entrée ici, et le tueur était forcément passé par cette même porte qu'elle avait franchit.

"Bonjour Holmes. C'est Marilyn Knight, la propriétaire de cette maison. Comme vous vous en doutez, elle a été égorgée, c'est la cause de la mort.

-Vu l'angle de la blessure, il était plus grand que la victime. Je dirai entre un mètre soixante-quinze et quatre vingt dix. De plus je pense qu'elle le connaissait, il n'y a aucune trace d'effraction.

-Il y a une deuxième tasse pleine de café sur le bar de la cuisine" intervint Noah "et il est froid depuis un moment je dirai." dit elle en s'approchant du corps inanimé "La porte est intacte, il n'y a pas de trace de lutte. Elle lui faisait assez confiance pour se mettre de dos avec lui."

Son ami, puisqu'ils l'étaient, la regarda avec un grand sourire. Certes elle avait déduit des choses élémentaires qu'il avait lui même vues d'un seul coup d'oeil, mais c'était déjà un début.

-Que peux tu me dire d'autre?

-Rien d'autre, tout comme toi il me semble" elle avait dit ça avec un sourire provocateur qui fit son effet sur lui durant une seconde.

"C'est le jardinier qui a trouvé son corps?" demanda le détective.

"Euh oui mais comment vous le savez?

-C'est simple, il se fait questionner depuis qu'on est arrivé. Tu voudrais le voir, lui poser tes propres questions Noah?"

Elle hocha la tête. Le jardinier était toujours au même endroit quand ils l'accostèrent.

"Bonjour monsieur, je suis Sherlock Holmes, détective consultant pour la police, et voici Noah Leblanc, mon assistante, pouvons nous vous poser quelques questions? Je suis désolé de vous demander de tout revivre encore un fois mais j'aimerai entendre moi même ce qu'il s'est passé ce matin. Pour commencer, vous êtes?

-Gonzalo Suarez, j'm'occupais du jardin de m'dame Knight. Quand j'suis arrivé c'matin elle était déjà morte. Du coup j'ai appelé les flics." répondit l'homme dans un anglais plus qu'approximatif avec un fort accent espagnol "Elle était ptet infecte mais elle méritait pas ça.

-Infecte? Comment ça?

-Bah vous savez c'était une vraie garce. Y a pas beaucoup de gens qui l'aimaient. Elle critiquait tout l'monde et elle était vraiment chiante.

-Vous savez qui pourrait lui en vouloir à ce point? Ou s'il s'est passé quelque chose récemment?" demanda-t-elle "Quoi que ce soit qui puisse être important?

-Son mec l'a plaqué. Il a découvert qu'elle se tapait son boss. Du coup il s'est barré. C'était dans la s'maine, ptet jeudi ou mercredi.

-Son nom?

-Ryan Cross quelque chose, j'sais plus.

-Merci. Rien d'autre?

-Nope mam'zelle... Mais si j'pouvais avoir votre numéro ce s'rait pas mal!

-Non ça ira je pense, merci de nous avoir répondu monsieur Lambert."

Sherlock poussa discrètement sa nouvelle collaboratrice un peu plus loin tandis qu'elle était rivée sur son portable.

"Bien, il faut chercher ce fameux Ryan, et aller parler à son patron.

-Elle travaille chez HaHa&Cie, entreprise qui appartient à Harry Hamilton. C'est donc lui l'amant, et il habite dans le quartier. Et c'est Ryan Crossford, il faudra aller lui parler aussi. Ils ont tous les deux une raison valable.

-Comment tu sais tout ça?

-Facebook mon cher, Facebook!

-Évidemment, les jeunes et leur technologie...

-Tu es à peine plus âgé que moi!

-C'est ce que je dis, tu es jeune."