Je jette un regard noir à Braden.
— Pour la dixième fois, non, j'ai pas couché avec Megan ce week-end.
Mais c'est pas faute d'avoir essayé.
Braden croise les bras sur sa poitrine.
— Elle avait l'air plus furax contre toi que d'habitude, en cours.
Je hausse nonchalamment une épaule.
— Sûrement parce que je l'ai fait chier plus que d'habitude samedi soir.
Ryan sourit.
— Elle avait l'air de vouloir te broyer les couilles quand tu lui as parlé au bar.
— Ouais, eh ben, même si elle me les avait broyées, j'aurais pas eu de mal à trouver quelqu'un pour me les lécher après, si ?
— Merde, mec, raille Braden en secouant la tête avant de s'asseoir. Est-ce que moi aussi j'étais un connard pareil jusqu'à ce que je sorte avec Maddie ?
Ryan jette son téléphone en l'air avant de le rattraper.
— Ouaip.
— La différence entre toi et moi, mec, j'ajoute, c'est que moi je veux bien admettre que je suis un connard. Toi, tu te prenais pour un putain de dieu vivant ou je sais pas quoi.
— Parce que j'en suis un – derrière des portes closes. (Il sourit comme l'enfoiré arrogant qu'il est.) Au moins, t'as pas essayé avec Megan.
— Je sais pas pourquoi tu t'inquiètes autant. Megan a trop de jugeote pour céder à ce trouduc, fait remarquer Ryan en tendant le pouce dans ma direction, et je lui réponds par un doigt d'honneur.
— Tu dis ça, mais je suis le seul ici à avoir encore ma liberté. Vos meufs, elles vous tiennent la bite dans le creux de la main.
— Et quelles foutues mains de fée, ricane Ryan.
— Quoi ? T'as jamais connu de mains de fée avant Lila ? je lui lance. Alors c'est que je suis béni.
— Béni par ta capacité à te frayer un chemin dans le lit de celle que tu veux, continue Braden.
— Parce que t'avais pas la même, peut-être ? J'ai dû rêver toutes les filles à moitié à poil qui sortaient de ta chambre au petit matin. — Un jour, Aston, tu finiras comme nous.
— Si jamais un jour je finis mené à la baguette comme vous, pitié, flinguez-moi, je leur lance en rigolant. Mais ça risque pas d'arriver, faites-moi confiance.
Se faire mener à la baguette, ça implique des sentiments – et moi, je fais pas dans le sentiment. Je m'y autorise pas. Les sentiments, ça veut dire les souvenirs, et les souvenirs, c'est la merde. En plus, la seule fille qui pourrait en être capable, c'est la seule fille qui est hors de ma portée.
Et putain, tant mieux. Si je peux pas l'avoir, alors je peux rien éprouver pour elle, et si je peux rien éprouver pour elle, je peux pas lui faire de mal. Parce que c'est ce qui arriverait. Au final. Au final, les murs se dresseraient de nouveau, je la repousserais et je reviendrais aux seules sensations qui importent.
Les sensations physiques. Celles créées par des jambes enroulées autour de ma taille.
T'es comme elle. T'es bon qu'à ces conneries.
— Mec ? (Ryan claque des doigts.) T'es là ?
— Ouais. (Je m'extirpe de mes pensées.) J'ai cru voir quelque chose.
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jeux dangereux-tome2- le secret
Roman d'amourÉternelle romantique, Megan passe son temps le nez dans ses livres en attendant son prince charmant. Séducteur infatigable, Aston passe le sien à coucher avec tout ce qui bouge. Tout les oppose, mais ils sont irrésistiblement attirés l'un par l'autr...