Sortir de l'Ombre

Chapitre Vingt-Sept : « Délivrance »

Lorsque vous finirez ce chapitre, veuillez lire le message à la fin. Merci :)

X x X

« Mais... j'ai envie de combattre cette peur, cette phobie, et c'est la première fois que je le pense réellement de ma vie. Et... c'est un peu grâce à toi. »

Le gardien, dès que ma mère fut entrée après ma personne, nous fit signe de le suivre. Nous nous faufilâmes entre des dizaines et des dizaines de boîtes d'équipements de scène et entre plusieurs techniciens et techniciennes qui grouillaient partout à l'approche de l'ouverture du rideau.

-Tournez à gauche, marchez jusqu'à la fin du corridor et vous retrouverez les loges où l'équipe s'occupe du groupe, nous informa le vigile tout en pointant du doigt un passage un peu plus loin.

Ma mère le remercia chaleureusement et puis il finit par repartir dans le sens inverse. Pour ma part, je n'avais pas réussi à le remercier gentiment, le stress enserrant ma gorge.

-Je passe devant ? me proposa ma mère

-Je... je m'interrompis, pris une grande respiration et repris la parole: non, ça va.

Je recommençai à marcher tout en me tordant nerveusement les mains. Certes, je me sentais prête à affronter Ethan, mais le stress ne voulait tout de même pas me quitter. Et je sentis que les doutes n'étaient pas bien loin, prêts à ressurgir dans ma tête.

J'oubliai pourtant mes peurs lorsque je vis la Isabelle qui se chamaillait avec Alexy tandis qu'ils s'occupaient de choisir des accessoires pour les tenues du groupe. Une bouffée de bonheur me submergeai tandis que je les regardais tous, mais elle s'atténua légèrement lorsque je remarquai qu'Ethan ne se trouvait pas avec eux. J'ignorai l'étincelle de peur qui apparut en moi et me dirigeai joyeusement vers eux.

Ce fut Alexy qui me remarqua en premier.

-Cassy ! s'écria-t-il avant de tout bonnement laisser tomber le cintre où pendouillait un chandail par terre. Il accourut ensuite vers moi, me prit dans ses bras et me souleva dans les airs.

Je rigolai tout en le serrant à mon tour dans mes bras.

-Salut, toi, bafouillai-je, l'euphorie qui me prenait rendant difficile la prononciation des mots que j'exprimai.

-Laisse-la, bon sang ! Y'en a d'autres qui attendent leur tour ! s'exclama Isabelle tout en tapotant furieusement l'épaule d'Alexy.

Je relevai la tête et vis qu'en effet, tout le groupe avait laissé tomber ce qu'ils faisaient pour venir me voir. Sauf Ethan...

Alexy finit par me relâcher, puis je fus enseveli sous de nombreuses étreintes, ne sachant pas du tout où donner la tête. Mais j'aimais ça. Je me sentais de nouveau chez moi. Ils étaient ma famille. Je fus soudainement retirée de cette agitation par des bras qui m'encerclaient avec douceur. Nathan, devinai-je, lorsque je sentis son parfum unique, un mélange de vanille et de... de lui.

-Bien le bonjour à toi, petite sœur, chantonna sa douce voix

Je me retournai pour lui faire face tout en feintant une expression de colère.

-Ah, non ! Pas question que tu recommences avec ça ! J'ai dix-huit ans, maintenant. Je suis majeur, tout comme toi !

Il rit doucement tout en m'enserrant un peu plus dans ses bras.

-Il était temps que tu arrives, tout le groupe était sur les nerfs en attendant ton arrivée.

J'esquissai un sourire avant de me retirer de son étreinte.