Chapitre 3 : une découverte incroyable

106 17 12
                                    

-Féline !

La jeune femme venait de se réveiller en sursaut en entendant ce cri horrifié.

-Féline !

-Quoi ? Qu'est-ce qu'il y a ?

-Féline ! C'est horrible ! Regarde ce que je peux faire !

Chasseur tendit une main en avant et un courant d'air traversa la pièce, faisant voler ses longs cheveux dorés.

-Féline ! C'est horrible ! Je peux faire apparaître du vent !

-Surtout, ne le montres à personne !

-Pourquoi ?

-Les gens n'aiment pas les différences, encore moins celle-là. Tu t'attirerait des ennuis.

-Féline, tu vas m'aider ?

-Ne t'inquiète pas.

La jeune femme, habituellement si joyeuse, avait un air grave qui ne rassurait pas Chasseur. Alors, d'une voix peu engagée, il demanda :

-Est-ce que c'est grave ?

-Oui, assez.

-Qu'est-ce que cela signifie ?

-Cela signifie que tu n'es plus un citoyen comme les autres. Tu es comme moi.

-Et, tu es comment, toi ?

La jeune femme n'eut pas le temps de prononcer un mot qu'on toqua à la porte. Avant même que Chasseur ne dise de rentrer, la porte s'ouvrit et des gendarmes rentrèrent, avec un homme en costard-cravate.

-Oh, non... murmura Féline.

L'homme richement vêtu s'avança d'un pas et dénonça :

-Cette fille m'a volé du poisson. Le matin, elle est parti avec trente poissons et, le soir, elle est revenue sans aucun poissons avec l'argent seulement pour vingt-neuf poissons. Cette fille m'a volé mon argent !

-Quel est son nom ? Demanda un des gendarmes.

-Je ne sais pas ! Personne ne sait comment elle s'appelle ! C'est un escroc ! C'est un bandit !

-Vous avez engagé quelqu'un sans savoir son nom ?

-J'avais besoin de salariés, et puis, elle est très jolie...

-C'est vrai que tout le monde se laisserait charmer par son joli petit sourire... Qu'elle a l'air d'avoir perdu, d'ailleurs ! Bon, quel est ton nom ?

-Réponds ! S'épouvanta le vendeur.

-Je... je ne peux pas vous le dire... répondit Féline d'une voix innocente.

-Montres-nous tes papiers, ordonna un autre gendarme.

-Je ne peux pas, je n'en ai pas ! S'épouvanta la jeune femme.

-Embarquez-la !-Non ! S'écria Chasseur. Elle n'a rien fait !

-Toi, reste en dehors de cette affaire, conseilla le gendarme, d'un ton haineux.

Les gendarmes saisirent Féline et l'emmenèrent vers la porte. Chasseurs rassembla son courage, puis la porte se ferma sous la pression du vent. Les gendarmes, interloqués, se tournèrent vers Chasseur, ébahis.

-Elle reste ici, ordonna ce dernier d'une voix si tranchante, avec un regard si haineux, que Féline eut du mal à croire qu'il s'agissait du même homme.

-Saisissez-le aussi !

Et tous les gendarmes, sauf celui qui tenait le bras de Féline, s'élancèrent sur le jeune homme. Mais, lorsque ceux-ci voulurent le saisir, Chasseur commença à leur donner des coups, mais les gendarmes étaient trop puissants. Voyant le dernier d'entre eux tenir Féline avec une telle force qu'elle en pleurait, sa haine redoubla de puissance, et son corps se couvrit de plumes brunes, ses mains et ses pieds s'ornèrent de serres acérées, et ses coups de poing devinrent si puissants qu'il repoussa tous les gendarmes sans peine. Mais ceux-ci se relevèrent et celui qui tenait fermement la jeune femme sortit son revolver et le pointa sur Chasseur. Féline, désormais tenue que par une main, donna un violent coup de poing au gendarme de derrière qui la lâcha. Elle lui asséna ensuite plusieurs coups de pieds, puis, devant la résistance du gendarme, elle sortit une petite dague et lui enfonça dans la poitrine. Chasseur et Féline se regardèrent, tous les hommes étaient au sol.

Le Chat NoirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant