Chapitre 20 Laura

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Il est là ! Je ressens sa présence comme si on était connectés. Fini l'ambiance pesante de la présence de Rémi et Magali, tout ce que je sens c'est son soulagement. Ses doigts effleurent le haut de ma tête et j'ai l'impression de pouvoir à nouveau respirer mais il s'éloigne trop vite. Non !

-Ma petite chatte, je sais que je ne devrais pas être ici mais c'est plus fort que moi, il fallait que je te vois, il fallait que je sache que tu respirais toujours, que je n'avais pas tout gâché. Je ne sais pas si tu m'entends mais ...

Oui, je suis là, touche moi à nouveau.

-... je suis vraiment désolé. Je n'ai pas voulu ce qui est arrivé. Oui j'étais en colère parce que je ne supporte pas d'imaginer qu'un autre homme t'approche. Tu es si jolie et tellement fragile.

Sa main se pose à nouveau sur mes cheveux. Son contact est doux et je n'ai pas l'habitude d'autant de tendresse venant de lui mais c'est tellement agréable. Son front entre en contact avec le mien et son souffle chatouille mes lèvres. J'aimerais tellement qu'il m'embrasse.

-Si tu savais comme j'ai envie de t'embrasser.

Oui vas-y, fais-le, je t'en supplie.

-Mais quand je te vois, branchée au respirateur et à toutes ces perfusions, je réalise que c'est à cause de moi que tu es inconsciente.

Non, ce n'est pas vrai. Dimitri a dit que tu m'avais sauvé la vie, Hadrien. Je me concentre pour essayer d'ouvrir les yeux ou de faire un mouvement mais mes efforts sont vains.

-J'ai beau savoir que je ne te mérite pas, que je t'ai mise en danger et que tu es trop innocente pour être avec moi, je ne peux pas faire abstraction de mes sentiments.

Quels sentiments ? Je t'aime moi Hadrien, je t'en prie, embrasse-moi.

-Je te promets que je ne laisserais pas ton frère essayer de nous éloigner. Je sors demain de l'hôpital et s'il faut que je te veille du couloir, je le ferai. Je ne serai jamais loin, crois-moi. Mais il faut que tu te réveilles, que tu ailles à la faculté, que tu vives ta vie pour toi mais aussi pour Clément et pour moi. Fais-le pour nous.

Je meure d'envie de lui répondre mais mon corps reste inerte. Les battements de mon cœur répondent à mon énervement et un concert de bip se déclenche.

-Calme-toi ma douce. Tu peux prendre tout le temps que tu veux pour refaire surface, inutile de forcer les choses. Il faut que tu reprennes des forces et que tu guérisses. Plus tard tu te réveilleras, moins la douleur sera intense.

Sa tête est toujours posée contre mon front et sa main trouve la mienne. Ses longs doigts me frôlent et je parviens enfin à agiter ma main pour presser la sienne.

-Oh mon dieu. Tu as bougé. Qu'est-ce que je dois faire ?

Je reprends doucement le contrôle de ma main et caresse son poignet. Je sens son souffle s'accélérer et je perçois les forts battements de son cœur près de mon oreille.

-Tu es peut être inconsciente mais tu imagines malgré tout dans quel état tu me mets alors que tu ne fais que me presser le poignet ? Tu es une championne ma petite chatte, plus aucune fille ne parviendra à me faire de l'effet.

J'espère bien ! Je n'ai pas l'intention de te laisser aux autres filles.

Ses lèvres se posent sur mon front et sa main remonte le long de mon bras, déclenchant une vague de frissons.

-Toujours aussi réceptive, ma déesse.

J'adore quand il utilise ce surnom.

Les bruits du couloir viennent interrompre notre échange silencieux.

PLUS FORT QUE MOIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant