Chapitre 34 Laura

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Il m'a dit qu'il m'aimait et moi je n'ai même pas était capable de lui répondre. Pourquoi ? Parce que je ne le mérite pas. Et dire que Clément pensait qu'Hadrien n'était pas assez bien pour moi, il s'est trompé lourdement sur ce coup-là. Le simple fait d'envisager ne serait-ce qu'une seconde de prendre le chèque de sa mère pour rembourser mes dettes, prouve bien qu'il est trop bien pour moi.

C'est un mec droit, honnête et généreux. Il nous a hébergé, il a passé ses journées à me veiller, continue à m'héberger alors que je ne paie rien. Mon compte est pourtant alimenté tous les mois par un virement de Clément mais je n'ai pas touché à cet argent depuis que je suis rentrée. J'ai l'impression d'être la pire des égoïstes et des profiteuses. Sa mère a-t-elle raisons de dire que je m'intéresse à son argent ? Il faut absolument que je lui prouve que ce n'est pas le cas mais comment ? Et il faut que je trouve un moyen d'aider mon frère à rembourser nos dettes. Le problème c'est qu'il va être difficile pour moi de trouver un travail avec mon plâtre, et puis en quoi suis-je douée ? L'écriture peut-être ?

Nous sommes rentrés assez tard de l'hôpital et à part dormir je n'ai rien fait de constructif. Hadrien est parti, croyant que je dormais mais je me suis levée dès qu'il a quitté la maison. Il devait passer à la salle de sport puis faire des courses car d'après le mot qu'il m'a laissé, mon frère et son copain viennent manger à la maison ce soir. Ça me fait toujours aussi bizarre de voir qu'ils font des efforts pour se réconcilier. Je n'ai plus qu'eux comme famille.

J'ouvre mon PC portable pour peaufiner mon CV malheureusement peu fourni et rédiger une lettre de motivation précisant que je ne peux travailler qu'à domicile pour l'instant. Je décide de viser les rédactions de journaux locaux, les maisons d'éditions pour la rédaction d'articles ou la correction de romans et mêmes une boite qui rédige de petits scénarios publicitaires pour les radios et la télévision. J'envoie une vingtaine de mail.

Je finis à peine quand j'entends Hadrien rentrer, il est dix-neuf heures. Je me presse de ranger mon bazar pour qu'il ne réalise pas que je cherche un travail et le rejoint dans le salon.

-Qu'est-ce que tu fais debout ma petite chatte, assieds-toi ! Tu as bien dormi ?

-Oui, j'ai l'impression d'hiberner. Tu as pris des plats chinois ? J'en ai l'eau à la bouche.

-Attends que ton frère arrive avant d'y toucher ! Dit-il en me donnant une tape sur la main et en me saisissant par la taille pour m'embrasser. Il faut que tu fasses attention à ce que tu manges, la gynéco a dit : pas de poisson cru, ok ?

-Ok, chef. Je vais mettre la table.

-Certainement pas ! Toi, tu t'allonge dans le canapé et surtout tu m'embrasses.

-Ce n'est pas contraignant comme tâche. Lui dis-je en lui prenant le visage entre les mains et en déposant des baisers le long de son menton barbu puis sur ses lèvres qui m'appellent.

Ses mains se posent naturellement sur mes fesses pour me soulever et me rapprocher de son torse. Mes hanches pressent son érection et mon excitation grimpe en flèche. Il desserre sa prise et me repose sur le sol.

-On n'a pas le temps pour ça ma déesse et je préfère que tu sois remise pour que les choses aillent plus loin. Dans une semaine tu auras retiré ton plâtre et tu iras bien mieux.

-Une semaine ?

-Oui mais je parle de coucher ensemble. Je peux tout à fait te donner des orgasmes autrement, en attendant.

-Pff, ouais t'as raison ! Je vais m'assoir sur le canapé en attendant mon frère.

Joyce passe la porte d'entrée au moment où Hadrien se détache de moi.

PLUS FORT QUE MOIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant