Epilogue (4 MOIS ET DEMI PLUS TARD) Laura

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Demain, c'est demain qu'ils me font la césarienne et je flippe à mort. Il va encore falloir que je passe sur le billard mais je suis tellement grosse que peu importe le moyen qu'il trouve pour les faire sortir, il faut absolument qu'ils sortent.

Je me redresse plus que difficilement dans le lit où je suis seule, il est déjà plus de dix heures du matin en même temps. Hadrien a dû aller se détendre un peu au salon, je ne sais même pas comment il réussit à me supporter en ce moment et encore moins à avoir envie de moi. Par contre moi, je suis une véritable chatte en chaleur : Je me réveille la nuit avec des envies de le chevaucher mais vu mon poids et la taille de mon ventre, je tiens à peine cinq minutes avant de m'essouffler et de m'énerver car je ne parviens pas à bouger. Heureusement mon dieu du sexe reprend vite les choses en main pour me satisfaire et apaiser mes doutes ponctuels.

Je pose un pied sur le sol et extrait mon énorme derrière du moelleux du lit pour mon petit rituel du matin : D'abord pipi, j'ai la vessie compressé par deux bonhommes de chacun presque trois kilos donc c'est pipi en moyenne toutes les demies-heures. Ensuite, j'enfile un legging noir, un soutien-gorge de très grande taille et un tee-shirt ample pour ne pas me promener nue. Et enfin, je me rends dans l'ancienne chambre de mon frère pour admirer la jolie décoration que l'on a installée pour nos garçons. J'ouvre la petite armoire grise et déplie deux petits pyjamas parfaitement identiques pour les poser sur mon ventre.

Enfermez-moi dans un asile, je fais ça tous les matins avant même de déjeuner !

Je les replie et les range avant de me pencher sur chacun des berceaux tour à tour pour replacer les draps parfaitement alignés. J'enclenche le mobile commun pour écouter la douce musique de la berceuse. Je finis par poser mes fesses sur le rocking-chair blanc et me balancer en étreignant les deux petits ours marron de mes garçons.

C'est à cet instant que je remarque Hadrien appuyé contre le montant de la porte à m'observer. Il doit me prendre pour une dingue.

-Tout est prêt ma petite chatte, inutile de revérifier tous les jours.

-Je ne vérifie pas, je m'imprègne des lieux.

Un grand sourire illumine son visage et il me tend la main pour m'aider à m'extraire de la chaise à bascule sans m'étaler.

-Petit déjeuner ? Il m'interroge.

-Je ne sais pas trop, j'ai vraiment faim mais je suis ballonnée alors difficile de dire si j'arriverai à avaler quelque chose.

Arrivés dans la cuisine, j'atteints difficilement le réfrigérateur en frottant mon ventre contre le plan de travail. J'ouvre la porte pour attraper le thé glacé qui m'échappe des mains et se renverse sur le sol. Je m'abaisse pour récupérer la bouteille et minimiser les dégâts, mais j'arrive à peine à atteindre mes genoux.

-Laisse-moi faire. Me dit Hadrien. Comment à tu réussis à tremper ton pantalon ?

-Aucune idée, tu crois que je me suis pissée dessus en m'abaissant ? J'ai pourtant été aux toilettes en me levant, à moins que ... Oh non merde, ça coule encore, je pense que j'ai perdu les eaux. Mais c'est demain la césarienne, je ne suis pas prête ! Oh putain, aide-moi s'il te plaît, je crois que je vais m'écrouler comme une merde et tu n'arriveras jamais à me relever.

Hadrien se lève rapidement et glisse son bras autour de ma taille tout en posant le mien sur son épaule.

-Ne dis pas n'importe quoi, tu n'es pas lourde du tout ! Tu as pris à peine quatorze kilos et tu parais toujours aussi mince de dos, tout le poids est réparti dans ton ventre.

Il est aveugle nan ? Quatorze kilos ? Je suis certaine d'être à vingt-cinq mais impossible de voir les chiffres sur la balance quand j'y monte alors je suis obligée de lui faire confiance. Genre ! Personne ne s'apercevrait que je suis enceinte s'il me voyait de dos, n'importe quoi !

PLUS FORT QUE MOIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant