Nous restons dans l'eau un long moment à discuter. Je crois que ce moment était inévitable. Tout est allé trop vite et tout a été trop confus. Je n'ai pas eu le temps de comprendre ce qu'il se passait avec James mais maintenant tout est clair. Il m'a suffit de le regarder, ici, en face de moi, des gouttes d'eaux ruisselants le long de ses tempes jusqu'à ses lèvres pour mourir sur sa mâchoire. Je ressens pour lui quelque chose de bien trop fort pour en être sain. Et j'ai voulu bien trop de choses à la fois, j'ai souhaité la perfection, je me suis imaginé gagner sur tout les tableaux mais cela est impossible, du moins pas immédiatement. J'allais devoir faire preuve de patience et de confiance. Si James et moi avons vraiment un avenir, les choses finirons par s'arranger. Pour le moment, il me faut m'investir dans ma carrière pour ne pas avoir de regrets et surtout, ne rien reprocher à James d'ici quelques années. J'aurais pu rester avec lui, conserver une relation intense et si prenante que je me serais contenté de travailler pour Jess sans ce réel but d'évoluer. Et tôt ou tard, James en aurait payé les frais.James comprend. Du moins c'est ce dont j'ai l'impression. Il écoute attentivement les mots qui sortent de ma bouche, quelques fois, il baisse les yeux vers mes lèvres et je ne suis pas sûre qu'il me prête une sincère attention. Puis il parle et je réalise qu'il lui faudra peut-être un peu de temps pour se rendre compte que je ne vaux pas le coup d'attendre.
- Hanna tu trembles, murmure James en frottant ses mains sur mes bras.
- J'ai un peu froid, souris-je.
- Viens.
Il sort de l'eau et me tend sa main pour m'inviter à le suivre. Nous marchons jusqu'à l'appartement le plus rapidement possible. L'eau coule sous nos pas et nous inondons l'entrée. James retire ses vêtements avant de faire glisser ma robe gorgée d'eau au sol. Elle retombe avec lourdeur et je me retrouve en sous-vêtements tout aussi trempés. Sa main cherche à nouveau mon contact et j'enjambe le tissu au sol pour aller avec lui jusqu'à la salle de bain. Il me retire lentement mon soutien-gorge en passant derrière moi et de la même façon, il se baisse pour faire glisser mon string le long de mes cuisses. Il allume le jet et me fait entrer dans la douche italienne. Sous l'eau chaude, James m'embrasse avec fougue et laisse la buée nous envahir petit à petit.
- Je veux être en toi Hanna, je veux te sentir autour de moi. Il n'y a que là que je n'ai plus l'impression que je vais te perdre.
J'éclate en mille morceaux sous ses lèvres. James à une façon de dire les choses qui me perturbe, j'ai l'impression qu'il tient réellement à moi mais j'ai peur de me faire des illusions. C'est trop tôt, beaucoup trop tôt. Et d'un autre côté, le temps nous échappe.
Je glisse ma main vers le bas. Elle glisse sur son torse jusqu'à atteindre son entre-jambe et je caresse lentement la dureté de son membre. Je veux le sentir en moi, moi aussi. Je veux le laisser me posséder, entièrement, violemment et délicatement à la fois. Je veux absolument tout, et je le lui fais comprendre. Il me prend contre le mur et c'est probablement la douche la plus longue de ma vie. Une fois nos ébats terminés, je me savonne en faisant disparaître tant bien que mal le noir sous mes yeux. Ma peau tiraille à cause de l'agression du gel douche et mes joues sont rosées. Mes yeux sont teintés de reste de maquillage ayant résisté et mes cheveux ondule en séchant lentement. J'observe mon reflet, un peu paumée. James me dépose un large t-shirt et je l'enfile pour ne plus me sentir si exposée à son regard.
- À quoi est-ce-que tu penses ?
Je relève le visage vers James.
- Ton t-shirt est très confortable, plaisanté-je.
Il relève un sourcil et je me met à rire. Je suis toujours dos à lui et nous nous observons à travers le miroir.
- Je t'assure que c'est exactement ce que j'étais en train de me dire !
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Stay with me ( français )
RomanceEst-ce-que chaque rencontre est écrite ? Pourquoi l'amour n'est pas aussi simple que dans les films à l'eau de rose ? L'idée même de l'amour était si difficile pour moi à envisager que lorsque celui-ci m'a frappé, brutalement, je n'ai pas su commen...