Hinata Shōyō x OC [Réécriture en cours]

Prologue

Il existait plusieurs types de personnes dans le monde. Chacune de ces personnes possédait une personnalité unique. Même si beaucoup de monde était globalement extravertie, certaines personnes se démarquaient sans vraiment le vouloir... Elle s'appelait Moon Tetsuya, et elle était ce que l'on pourrait appeler une "Kuudere" : une personne n'affichant aucune émotion et se faisant discrète. Jamais personne ne lui avait prêté attention dans sa vie. Personne. Elle avait toujours marché seule, et elle avait fini par s'y habituer. Un peu à la manière d'un félin. Animal qu'elle affectionnait tout particulièrement, peut-être parce qu'elle avait le même caractère, le même instinct. Car ce n'était pas parce qu'elle ne parlait pas qu'elle ne remarquait rien. Les gens ne savaient sûrement rien d'elle, mais l'inverse était faux. Au cours des années, elle avait développé un sens aiguë de l'observation. Elle voyait, analysait, triait. Mais elle gardait le silence. Cela commençait à lui peser au fil des années, mais elle se taisait. Car personne ne faisait attention à elle. Elle était même sûre que si vous demandiez aux gens s'ils la connaissaient juste de vue, ils vous regarderaient, comme pour dire "Qui?".

Et puis, dans un monde où vous risquiez de vous faire poignarder par l'arrière à tout moment, elle préférait ne prendre aucun risque, autant par crainte que par envie. L'amitié, l'amour... Tout cela n'étaient que des notions, des mots complètement étrangers pour elle tout comme leur 'définition'. Elle ne savait toujours pas si elle en avait peur ou non. Elle hésitait et réfléchissait sans cesse.

 Même si ... quand elle voyait tous ces gens heureux, elle ne pouvait que se demander ce qu'elle ratait. Si c'était quelque chose qui valait le coup ou non, si cela valait la peine de sacrifier une partie de ce que l'on croyait ou non. Mais en voyant leurs visages, elle ne pouvait que s'effacer, se faire oublier. S'ils souriaient tous entre eux, cela voulait bien dire qu'au fond, elle ne servait à rien. Elle n'était qu'à l'arrière-plan d'un tableau où toute l'humanité rayonnait sur scène. Si personne ne se risquait à lui parler, c'était qu'elle devait les effrayer, ou bien qu'elle n'était pas approchable... C'était comme ça depuis toujours de toute façon.

Alors elle se taisait. Et s'effaçait... se faisait aussi discrète qu'une souris...

Elle marchait en regardant le sol. Il fallait bien qu'elle se rende au lycée, même si elle n'avait pas de problème au niveau scolaire. Elle était même en avance par rapport au programme. Passé un temps elle avait espéré qu'un jour, quelqu'un, un garçon, tenterait de s'approcher d'elle. Elle n'était pas exempte des envies amoureuses que tous les jeunes rencontraient au cours de leur adolescence. Sauf que le destin n'avait pas l'air de l'aimer particulièrement, alors ce n'était jamais arrivé. Et alors elle avait arrêté d'espérer et d'attendre. Arrêté d'attendre que quelqu'un fasse le premier pas dans sa direction. Arrêté de croire qu'un jour, quelqu'un poserait ses yeux sur elle. Arrêté d'espérer de connaître un jour ce sentiment que tout le monde idolâtrait et rêvait de vivre. Ce sentiment qui semblait si bien, si chaleureux, si doux. Mais elle savait que ce ne serait sans doute jamais pour elle. Par moments elle se demandait même pourquoi elle était née, alors qu'elle s'était toujours débrouillée seule. Tel un animal traçant son chemin, solitaire.

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Elle soupirait en arrivant au lycée. Malgré le fait qu'elle n'habitait pas très loin du lycée, elle mettait autant de temps que quelqu'un situé à au moins une demi-heure du lycée. Si seulement elle pouvait arrêter de réfléchir sans cesse, elle arriverait peut-être un jour à oser faire quelque chose dans sa vie. Et de sans doute être moins dans ses pensées qui la faisaient parfois s'arrêter devant un insecte ou un animal sur le chemin.

Elle passait sa main dans ses longs cheveux bruns aux reflets violets. D'habitude elle les attachait mais aujourd'hui elle les avait laissées détachés ; du coup ils lui arrivaient jusqu'aux hanches. Et elle avait bien eu des difficultés pour les avoir de cette longueur. Ses yeux lui posaient aussi un problème. En effet ils avaient la particularité d'être vairons : l'un était d'un marron profond tandis que l'autre était bleu cristal. Mais elle les cachait derrière des lentilles bleu marine, même si les rares personnes a les avoir vu lui avaient dit qu'ils étaient magnifiques. Ce n'était pas vraiment son avis. Ses yeux reflétaient trop ce qu'elle pensait, et ça avait le don de l'agacer. Surtout qu'à cause d'eux les gens la fixaient assez souvent comme une bête de foire, et elle haïssait être le centre de l'attention.

Elle soupirait une nouvelle fois en franchissant les portes du lycée maintenant qu'elle était arrivée devant le grand portail d'entrée. Elle se dirigeait comme à son habitude vers son casier d'une démarche lasse, lourde. Elle avait choisi un casier près de l'entrée du bâtiment d'entrée, en face du portail. Pendant qu'elle déposait les affaires dont elle n'aurait pas besoin pour ses cours de la journée, elle se sentit observée. Et comme toujours une tignasse rousse attira son attention du coin de ses pupilles. Ce garçon était toujours en train de sauter partout en parlant de volley. Elle avait bien compris que ce sport était sa plus grande passion mais de là à en parler tout le temps. À croire qu'il ne pensait qu'à ça...

Elle ferma un instant les yeux pour réfléchir. Elle ne savait pas pourquoi mais depuis que ce lycéen lui avait tapé l'épaule inconsciemment, ses pensées se tournaient souvent vers lui. Elle ne connaissait ni son nom, ni son prénom. En bref, elle ne connaissait rien de lui, juste le fait qu'il jouait au volley et qu'il énervait beaucoup trop souvent son ami aux cheveux et yeux corbeaux.

Elle se mis à grommeler entre ses dents doucement. Pourquoi est-ce qu'elle pensait à lui encore. Ce n'était pas son genre. Une expression failli atteindre son visage. Heureusement ses cheveux cachaient la confusion sur son visage.
De toute façon, personne ne devait la regarder. Alors, quoiqu'elle faisait, personne ne devrait la voir ? Alors pourquoi elle se souciait autant du regard des gens si au final, il était impossible que tout le monde ne la regarde au final... Pour rien.

Elle serrai silencieusement les dents. La sonnerie coupa le fil de mes pensées. Je sursautai avant de ramasser mon sac et de partir en cours.

Mais ce qu'elle ne savait pas, c'était qu'une paire d'yeux ambrés reflétant le soleil l'observait de loin en se posant une multitude de questions.