Hinata Shōyō x OC [Réécriture en cours]

Chapitre 3

Le menton dans le creux de la main, le jeune Hinata était songeur. Cela faisait maintenant plusieurs jours qu'il était torturé par cette mystérieuse adolescente. Quelques fois il avait cru apercevoir sa chevelure au tournant d'un couloir. Mais dès qu'il avait cligné des yeux elle avait disparu. Il venait à se demander s'il arriverait un jour à voir son visage de nouveau. Il y avait tellement d'élèves à Karasuno ! Trop même. Le jeune Hinata Shōyō se perdait petit à petit de plus en plus dans ses pensées ces derniers temps. Au début, cela passait inaperçu, mais après trois semaines complètes à avoir la tête dans les nuages, cela commençait même à se ressentir lors de ses entraînements et pendant les cours. Même Kageyama remarquait de plus en plus ses moments d'absences.

Ses doigts se mirent à tapoter nerveusement son bureau alors que le professeur était toujours en train de parler. Celui-ci s'arrêta puis le regarda d'un air mauvais avant de poursuivre son cours en haussant la voix, de façon à ce que ceux qui ne l'écoutait pas se mettent à lui accorder un minimum d'attention. De toute façon il n'avait jamais eu de notes au-dessus de la moyenne alors à quoi bon écouter en classe. Le lycéen mit ses mains dans ses cheveux en posant ses coudes sur sa table, la tête baissée. Peut-être qu'en stationnant devant une classe différente chaque jour il arriverait à l'apercevoir, ou au moins, à savoir dans quelle classe elle était... Et de ne pas savoir son âge ne faisait qu'allonger la liste de classes à vérifier... Un long soupir dépassa la barrière de ses lèvres tandis que ses yeux se posèrent sur une des fenêtres donnant sur la cour déserte à cette heure-ci. Il n'arrivait pas à calmer le cours de ses pensées dans ce genre de moments.

Le cours passait à une allure qui lui paraissait extrêmement lente. Tellement que le joueur de volley manqua de s'endormir à plusieurs reprises. Et en tant que cancre, il n'avait absolument rien écouté comme à son habitude, son esprit étant, en plus, toujours obnubilé par cette fille. Si seulement il savait au moins son nom ! Il soupira avant de sursauter d'un seul coup lorsque la sonnerie retentit. Le bruit le sortit de son état de transe et il rangea précipitamment le peu d'affaires qu'il avait sorties avant de se faire arrêter net par son professeur. Il sentit un frisson de peur le long de son dos. Pour lui, le fait qu'un professeur veuille lui parler à la fin du cours est très mauvais signe. Ce n'était, en tout cas, pas pour lui parler de ses fantastiques notes et de son assiduité. Il se préparait intérieurement à une réprimande en avalant nerveusement sa salive.

" Hinata Shōyō ? "

" O-Oui ? "

Le joueur de volley avait une petite idée sur ce que lui voulait son professeur.

"J'ai appris que tu étais dans le club de volleyball, ce qui est une très bonne chose. Mais il va falloir améliorer tes résultats au vu de tes futurs match, si tu ne veux pas rater ton année scolaire voire redoubler. "

Hinata avala difficilement sa salive de nouveau.

"J'ai donc demandé à une élève d'une autre classe -au niveau scolaire époustouflant au passage- de t'aider. Malheureusement personne ne semble la connaître alors j'ai dû la faire appeler au bureau du proviseur, elle devrait t'y attendre. Tu peux partir file. "

"D'-d'accord ! Arigato gozaimasu sensei !"

L'adolescent laissa échapper un soupir de soulagement. Ce n'était pas tout à fait ce à quoi il s'attendait mais ça aurait pu être bien pire, bien plus pire que ça. Il ramassa ses affaires et prit le chemin du bureau du proviseur en prenant le plus possible son temps. Pendant qu'il marchait à une allure d'escargot, son esprit divaguait. Puis il se figea soudainement au milieu du couloir. Il allait devoir étudier, mais avec une fille puisque le professeur avait dit « elle » ! Ça ne pouvait pas être elle n'est-ce pas ? Non ça serait impossible... et bien trop facile pour lui de découvrir son identité... Il secoua frénétiquement la tête de droite à gauche, se rappelant qu'il ne savait même pas dans quelle classe elle était. Quand il arriva devant la porte du proviseur il s'arrêta. Il se mit à tenter de dompter sa chevelure rousse d'un geste de la main, prit d'un soudain stress. Comme la plupart des étudiants, il n'aimait pas particulièrement cette partie du lycée. Après s'être préparé mentalement il toqua à la porte doucement et entra une fois qu'il eut la permission. Quand il franchit la porte, son corps s'arrêta en plein mouvement.