One Piece - New World

Chapitre 11

Haruta, Joz, Izou et moi courions en direction du groove 12 pour retrouver l'équipage. Nous avions un peu de retard sur l'horaire prévue et devions nous dépêcher. Tout le monde était sûrement déjà arrivé au Moby Dick. Les trois pirates étaient drôlement rapides et j'avais du mal à suivre leur rythme, pourtant, j'essayais de ne pas leur montrer mon essoufflement. Je ne voulais surtout pas les ralentir !

Lorsque nous traversâmes le centre ville, nous aperçûmes un grand attroupement au milieu du chemin. Haruta nous fit signe de nous arrêter un instant. Je pus enfin reprendre mon souffle ; j'avais le visage complètement rouge et je haletais péniblement.

- Qu'est-ce que c'est ? demanda Izou en plissant les yeux pour apercevoir la source de toute cette agitation.

Il semblait y avoir un combat. Soudain, un homme fut projeté en l'air et retomba sur le sol avec fracas. Son adversaire s'approcha pour lui passer des sortes de menottes.

- Merde ! lança Joz. La marine !

- Tant pis, c'est plus long mais on va contourner le centre-ville... murmura Haruta.

Mes trois compagnons se dirigèrent vers une allée un peu plus sombre qui menait à l'extérieur de la ville. Haruta se retourna vers moi.

- Yuni-chan ? Qu'est-ce que tu fous ? Viens par là !

J'étais paralysée. Je n'arrivais pas à détacher mon regard de cette jeune marine aux cheveux blancs comme neige. Elle était magnifique, elle portait une tenue de marin avec élégance, et avait un sabre à la ceinture. Étais-je en train d'halluciner ? Elle lui ressemblait comme deux gouttes d'eau ! Je n'entendais plus les voix de mes frères qui m'appelaient. Le temps s'était arrêté. Brusquement, alertée par le tapage que faisaient mes amis, la marine tourna la tête dans ma direction. Nos regards se croisèrent un bref instant, qui sembla durer une éternité. Elle pâlit de stupeur en m'apercevant. Quand je vis ses yeux bleus comme le cristal, mes doutes se changèrent en certitudes. C'était elle !

Des larmes se mirent à couler sur mes joues rougies. Mon souffle se coupa et je voulus hurler et m'élancer dans sa direction. Cependant, on m'attrapa par le bras et on me tira dans la ruelle.

- Vite ! s'écria Joz en me tenant fermement pas le bras. Qu'est-ce qui te prends, petiote ?

- A-Attends ! reniflai-je. C-C'était... Je dois faire demi-tour, cette fille...

- C'était une marine, elle est dangereuse !

- Atten... commençai-je.

- ATTENDEZ !!!

Nous nous retournâmes. La marine nous poursuivait à toute allure, déterminée. Son regard brûlait telle la foudre. J'écarquillai les yeux : elle était extrêmement rapide ! On aurait dit un guépard ! Nous bifurquâmes plusieurs fois et tentâmes de la perdre dans les ruelles. Je n'arrivais plus à penser. Tout s'embrouillait dans mon esprit. Comment pouvait-elle être ici ? Je pensais ne plus jamais la revoir ! Quand nous nous arrêtâmes de courir, la jeune marine n'était plus derrière nous. Haruta, Joz et Izou étaient tous très essoufflés.

- Elle est tenace... souffla Izou.

Ils me lancèrent tous trois un regard interrogateur.

- Je la connais, expliquai-je. Quand nous étions enfants, nous étions amies. J'en suis certaine ! Ça ne pouvait-être qu'elle !

- Oui, bah c'était une marine ! s'exclama Joz. Ce sont nos ennemis, petiote !

Des souvenirs me submergèrent.

***

Nous étions montés jusqu'au sommet du phare où White habitait. Sa chambre se trouvait là. La vue d'ici était imprenable ; l'océan bleu, infini, qui se mélangeait avec le ciel azur. Les mouettes qui planaient à notre hauteur. Le son des vagues qui s'évanouissaient contre les rocs.