Chapitre 24

15 0 0
                                    

Chapitre 24

Je vous épargne mon long et ennuyeux voyage en car pour Paris. Les seules choses intéressantes étaient le silence meublé par la trentaine de lycéens se chamaillant pour une boite de bonbons et des boissons gazeuses.Tout ces bruits m'ont parut étrangers après trente jours dans une forêt. Mais cela ne m'a pas déranger car j'étais tellement excité que je n'ai pas vu le temps passer.
Je me retrouve donc dans cette infernale chambre d'hôtel, à attendre l'heure donnée par notre prof pour devoir nous rejoindre sur le parking et aller déjeuner. Il y a un mois, ou plutôt avant que le temps ne s'arrête, j'ai rencontrer Jana pour la première fois dans un fast-food. Elle allait elle aussi visité le Louvre. Je me rappelle de se moment comme-ci c'était hier et sourit. J'espère du plus profond de mon cœur qu'elle y serra, et qu'elle se souviendra de moi. De nous. De notre incroyable aventure.
Je sursaute en voyant que si je ne me dépêche pas je vais arriver en retard. Je sors en trombe de ma chambre d'hôtel et trottine presque dans le long couloir à la moquette usée jusqu'à la corde. J'appuie sur le bouton de l'ascenseur et entre dedans. Je coupe ma respiration quand je me retrouve pendant de longue secondes aux côtés d'un homme sentant la cigarette froide, et me regardant du coin de ses yeux pervers. Les portes s'ouvrent à peine que je suis déjà dehors. Je rejoins mon groupe en dernière et m'excuse de mon retard. Nous marchons d'un pas lent sur les dures pavés du trottoirs, pour nous rendre au petit restaurent. Une fille de ma classe aux grandes lunettes rondes et pourpress arrive ma hauteur.

-Paris est une ville magnifique tu ne trouves pas? Me demande-t-elle en évitant mon regard.

-Bof. Je préfère les coins pommés. Mais j'ai hâte de visité le Louvre.

-Toi aussi ?! S'enquit-elle les yeux pétillants.
Je souris doucement et nous discutons tranquillement pendant le trajet. Nous arrivons enfin et je cherche Jana du regard.

-Tu cherche quelqu'un ? Me demande la fille aux lunettes.

-N...non.

-Tu veux mangé avec nous ? Propose t'elle en pointant un groupe de la classe.

-Et bien...pourquoi pas, je souffle en me rappelant que je dois bien me faire des amis.

J'ai alors déjeuner avec une bande d'adolescents aux blagues ennuyeuses mais sympathiques. J'ai même eu le numéro de trois d'entre eux. J'ai chercher Jana du regard pendant tout le déjeuner...en vain.

A la fin du repas, je m'éclipse en faignant avoir mal au ventre, et fait un tour de la ville, seule. Le soleil tape fort sur ma tête et les piétons se font de plus en plus nombreux. Coups de klaxons, magasins, feux rouges, ciel bleuâtre, sol de pavé. Tout cela semble tellement irréel. Les rues de Paris se ressemblent toutes. Sauf une. Celle dans lequel j'ai courut comme une dingue après avoir vu Marc me tromper, peu de temps avant que tout ne change. Avant le commencement de ma renaissance. Avant que le temps ne s'arrête.
Je m'arrête devant le passage piéton et traverse. J'arrive de l'autre côté de la route comme-ci de rien n'étais. Aucune voiture ne m'ayant renverser, aucune horloge n'ayant retentis à 17h pile, aucun garçon aux yeux d'une couleur intense ne m'ayant sauver la vie pour ensuite me traiter de chaperon rouge et me laisser tomber dans la boue. Rien. Absolument rien.
Plus tard, j'ai eu Andréa au téléphone, et lui ai raconté brièvement ma courte journée. Je ne suis pas aller au Louvre. Je ne voulais pas me rappeler. Je suis alors rentrée à l'hôtel et suis rester enfermer toute la soirée, les volets fermés, recroqueviller par terre, le regard perdu dans le vide.

C'est ainsi que c'est passé mon séjour à Paris. Balade en groupe, déjeuner en groupe, visite en groupe. Les trois jours se sont ressembler comme des jumeaux se tenant face à face. Aujourd'hui, je est notre dernier jour. Je suis donc assise sur un banc en bois, en face de plusieurs attractions à Disney land, pour profiter de mon dernier jour dans la ville. Je lève les yeux vers le ciel. Le soleil se couche doucement et les étoiles commencent à paraître. Le vent est doux et frai, et les environs sont calmes. Les autres élèves profitent un maximum en faisant le plus d'attraction possible. Je ferme les yeux. Une larmes glisse sur ma joue, froide, et seule elle aussi. Je serre les dents. Peut être sont-ils montés au ciel, et sont devenus des étoiles. Peut-être veillent-ils sur moi. Silencieux et transparent, mais tout de même près de moi sans que je m'en aperçoive. Me protégeant de la dureté de la vie, alors que je pleure leur disparition.

-Gentleman que je suis, je ne peux te laisser regarder les étoiles seule, souffle une douce voix derrière moi.

Mes yeux s'emplissent instantanément d'espoir mais que je le vois je soupire.

-J'ai l'air de te décevoir, soupire t'il à son tour.
C'est un des garçons avec lequel j'ai mangé il y a deux jours.

-Adam, dit-il en remarquant dans mes yeux que je ne me rappelais pas de son prénom.

-Moi c'est Clémence.

-Je sais.
Un silence pesant s'installe. Lui, debout devant et se balançant d'un pied à un autre et une pomme d'amour dans chaque main et moi, assise sur le banc, le regard hagard. Il finis pas s'asseoir près de moi et me tans une pomme.

-J'ai déjà un copain, je lâche sans trop savoir pourquoi.

Il rougis violemment mais insiste.

-Ce n'est pas parce que tu es déjà prise que tu n'a pas le droit d'accepter un cadeau, sourit-il.

J'accepte une fois pour toute et la mange par petite bouchée, observant le ciel désormais noir.

-Hum...pourquoi était-tu toute seule ?

-Je fais si pitié que ça ?

-Non enfin, c'est dommage que tu ne profite pas. Je veux dire, je suis sûr que quelqu'un t'attend quelque part et que tu ne devrais pas être seule. Personne ne mérite ça. C'est ce que ma mère me disait tout le temps.

-Disait ?

-Ouais...

-Je suis désolée.

Il lève les yeux vers le ciel, le regard songeur et je limite.

-Tu devrais y aller tans qu'il est encore temps.

Il tourne la tête vers moi et je plonge dans ses yeux noisettes. Un doux sourire illumine son visage.

-Ils t'attendent, ajoute t'il.

Mon cœur accélère et je me lève brusquement. Il a raison. L'aventure n'est pas terminer. Et elle ne le sera pas tans que je n'aurais pas retrouver mes coéquipiers. Je le remercie de la tête, jette hâtivement le bâton de ma pomme d'amour dans une poubelle et m'en vais en courant. Il est encore temps. J'en suis persuadée.

Je m'enfonce dans une petit bois derrière l'une des attractions et suis mon instinct. Seule la lumière de la lune m'éclaire entre les arbres d'un vert sombre. Je m'arrête soudainement. Un vent frai passe dans mes cheveux et caresse mon visage. Mon souffle est court et mes mains moites. Une larme. Puis deux. J'éclate en sanglot et serre les poings. Devant moi, une fontaine au beau milieu de ce sentier. Et, assis au bord, et éclairé par la douce lumière de la lune et des étoiles, les chevaliers. Mes amis. Étienne, Jana, Issa, Malika, Beverly, Yiukio. Il se retourne vers moi et sourient.
-Tu en as mis du temps, Clémence. Ou devrais-je dire, chef.

It's time (TRILOGIE)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant