It's time (TRILOGIE)

Chapitre 11

Chapitre 11

Brille

Je me retrouve une nouvelle fois dans cette espace blanc et soupire. Etienne, appuyer contre un mur, le pied replié et les mains dans les poches me regarde en souriant.

-Je ne vois pas ce qui te rend heureux. Et cette partie de ton passé ne va pas m'aider.

Il se redresse et s'approche.

-C'est que ce n'était que le début ma chère. Laisse-moi te montrer ce que je suis devenu un mois plus tard.

Sur ses mots, je me rends compte que cette fois ci je suis dans un bar. Les néons grésillent et l'odeur d'alcool me donne la nausée. Je remarque Etienne en train de parler avec le propriétaire de la buvette, tenant un balais. Il a l'air ennuyé par la conversation et je m'avance pour les écouter.

-Je te l'ai déjà dit petit. On n'a pas besoin d'un gamin de seize ans ici. J'ai déjà assez d'employer.

-Mais...

-Tu n'as qu'à demandé plus d'argent de poche à tes parents. Maintenant dehors.

Etienne soupire tristement, attrape son sac et se rue dehors. Je le suis en silence. Son visage haineux a laisser place à du regret, de la tristesse et de la fatigue. Il marche doucement dans le crépuscule, la capuche sur la tête. Il accélère en passant dans une ruelle sombre. J'ai un mauvais pressentiment. Soudain, une troupe de trois jeunes sortent de l'ombre, un grand sourire aux lèvres. Le chef de la bande s'approche et je le reconnais. C'est Thomas.

-Comme on se retrouve INESSE. Tu ne m'avais pas manqué, plaisante t'il.

-Rassure toi, toi n'on plus. Maintenant bouge, grogne Etienne.

Thomas éclate de rire et plaque brusquement le blond contre le mur. Il le domine facilement d'une tête.

-C'est toi qui va bouger le blondinet, lui susurre t'il en le frappant à l'estomac.

Mais Etienne ne bouge pas. Il donne un violent coup de boule dans la lèvre de son adversaire. Celui-ci gémis en baissant la tête, et le jeune homme l'achève d'un puissant uppercut. Mais les deux autres se jettent sur lui et finissent par le métriser.

-Défoncé le ! Hurle Thomas plié en deux.

Etienne se fait assaillir de coup, jusqu'à la supplication. Je me cache les yeux, et le seul bruit des hurlements de l'adolescent déchirent le silence. Je me mets à pleurer. Comment, comment à t'il fait pour se redresser, pour devenir le jeune homme qu'il est aujourd'hui, après les horreurs qu'il a vécu.

Allongé au sol, sans vie, je l'entends sangloter. Il tente de se relever, et s'appuie contre le mur. Les délinquants lui ont volé le reste d'argent qu'il possédait. Essouffler, il regard le ciel, et sourit.

- Ne jamais..., commence-t-il.

Il se pli en deux et tousse longuement. Il peine à reprendre sa respiration et se laisse glisser contre le mur.

-Ne jamais laisser ses ennemis avoir la satisfaction de nous voir abandonner. Et les faire pâlir en leur montrant qu'on est bien plus fort.

Sur ses mots, il se lève, et se remet en marche en boitant.

-C'est ce que disait mon père après une défaite, m'explique Etienne dans la salle blanche. C'était sa phrase préféré.

Je me tourne vers lui.

-C'était ?

-Il était, malade. Très malade. Mais pourtant, il continuait ce qu'il aimait jusqu'à suer du sang. Avant de mourir, il m'a fait promettre de poursuivre sa passion, et dépasser les cieux. Il m'a fait promettre de tous les épater, et briller.

Une larme glisse sur sa joue.

-Tu veux savoir la suite Clémence ? Demande-t-il la gorge serré.

Je fais un pas vers lui.

-Je crois.

-Ferme les yeux Clémence, murmure t'il.

Je m'exécute en silence et il s'approche. Je peux sentir son souffle chaud caresser mon visage.

-La suite, la voici...

Il se penche doucement et m'embrasse.

A suivre...