Chapitre 19

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Chapitre 19

Triste réalité

Je fronce les sourcilles et ouvre doucement les paupières. Je me redresse péniblement. Que c'est t'il passé ? Où suis-je ? Le vent passe dans mes cheveux bruns et je me frotte les yeux. Je regarde autour de moi. Je suis assise sur le sol de béton dur et froid d'une rue. Je lève la tête et sursaute quand je remarque une voiture à quelques millimètres de moi. Je saute sur mes pieds et me rend comte que je suis dans le silence le plus total et que personne sauf moi ne bouge. Mon cœur accélère. Cette rue. Cette voiture. Les larmes glissent sur mes joues et je me mets à courir le plus vite possible. Je bouscule par inattention un passant et hurle de peur quand son corps immobile s'effondre. Les mains sur le corps, je tombe à genou et il se met à pleuvoir. Le lampadaire au dessus de moi grésille avant de s'allumer. La pénombre m'enveloppe et le brouillard se lève. C'est impossible. Je ne peux y croire. Ais-je échoué ? Le temps restera t'il bloqué pour toujours ? Je relève les yeux et mon sang se glace. L'horizon et le soleil couchant on laisser place à une sorte de nuage de néant, dévorant les immeubles, les gens immobiles, la tour Eiffel et arrivant vers moi. J'entends alors des pas claqué contre les flaques d'eau, arriver vers moi. Arrivé à ma hauteur, il regarde dans la même direction que moi.

-C'est dommage. Je l'aimais bien cette tour, murmure t'il.

Puis, il se tourne vers moi et s'accroupis devant moi. Il prend doucement mon menton dans ses mains et je plonge dans son vairon de vert et de bleu.

-Alors Clémence. Tu vas vraiment rester là, voir le monde être détruit ?

-Cold je...

-Non Clémence. Ce que tu vois, c'est ce qu'il va se passer si tu ne te réveille pas. Le temps ne serra jamais relancer, et tout tes proches vont mourir. Andréa, et même Marc. Tous. Alors que personne ne mérite de mourir. Personne.

Il se relève.

-Et tout disparaîtra.

Je me lève à mon tour.

-Je ne laisserais pas faire. Même si je dois en mourir.

Il pose subtilement sa main brûlante sur ma joue, son visage à seulement quelque centimètres du miens. Je peux sentir son souffle chaud caresser mon visage et pose ma main sur la sienne, ne sachant lequel de ses yeux regarder. Seule la lumière du lampadaire éclaire nos visages, et il pose ses lèvres contre les miennes, avec l'ardeur d'un baiser d'adieu. Il s'écarte avant même que je n'ai ouvert les yeux de nouveau.

-Personne ne mérite de mourir...murmure t'il.

Le lampadaire au dessus de nous grésille une nouvelle fois avant de s'éteindre définitivement. Puis, nous disparaissons dans le néant.

It's time (TRILOGIE)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant