Chapitre 10

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Chapitre 10

Etoile

Point de vue de Clémence.

Soudain, je pose ma main contre mon cœur et tombe à terre dans la neige. Cold accourt et m'aide à me mettre à l'abri tandis qu'un énième projectile éclate près de notre position.

-Qu'est ce que tu fais idiote ! Tu veux mourir ou quoi ?

Je me mets à suffoquer et il pose sa main sur la mienne.

-Ca ne va pas ? Clémence ? S'inquiète-t-il.

Je me mets à pleurer de toutes mes forces et il me serre dans ses bras.

-Qu'est ce qu'y ne va pas ? Réponds !

Depuis qu'Etienne est mort, j'ai un tatouage japonais sur le bras. Il symbolise la vie. Mais tout à coup, il me brûle et s'étends un peu plus. On peut lire ; Eau, Feu, Vent et Terre. Les amis. Je peux sentir une énergie incroyable déferler dans mes veines et me mets à crier. Je ne cesse de cracher du sang et la chaleur dans mes poumons est insupportable. Ma sensibilité à la douleur est décuplée et même mes larmes salées me brûlent profondément. Cold s'écarte brusquement et des éclairs ainsi que des sortes de fils d'énergie tournent autour de moi. Je ne me contrôle plus et continue de pleurer. Mon corps ne supporte pas la force qui m'a été donné, et je me sens partir. Cold me prend une nouvelle fois dans ses bras, en ignorant la force lui fouettant les bras.

-Calme toi, calme toi, me susurre t'il.

Je ne réponds rien et la lumière s'intensifie.

-Mon étoile, calme toi je t'en supplie...

Soudain, mon cœur cesse de battre et je tombe lourdement au sol, dans la neige, le froid...seule...

Une salle blanche. Encore. Sans fin. Je ne sais pas cela fait combien de temps que je marche sans but ni objectif, car tout semble différent. Rien que le blanc des murs ne m'est pas familier. Soudain, quelqu'un m'appelle, j'en sur. Je fais un tour sur moi-même, mais rien. Personne.

-Clémence...

Sa voix douce me fait frémir. Je la connais trop bien maintenant.

-Etienne, je souffle en me retournant.

Le jeune homme me fait face, les mains dans les poches et un sourire en coin illuminant son visage. Je cours vers lui et le prends dans mes bras. Mais il se défait de mon emprise.

-On ne se connait pas.

Je fronce les sourcilles. J'ai dus mal entendre.

-Je te demande pardon ?

-On ne s'est connut que deux ou trois jours. Tu ne sais rien de moi, et je ne sais rien de toi.

Puis, il me tend la main. Je la saisie sans comprendre.

-Clémence, tu ais dans une phase difficile. Alors laisse moi te montrer comment je m'en suis sortit alors que rien ne me sourirait. Je vais te raconter mon histoire.

-Je...

Je soupire.

-Je t'écoute.

Il sourit en passant sa main libre dans ses cheveux or.

-Il te suffit de fermer les yeux, murmure t'il.

Je m'exécute.

-Comme ça ?

Mais je n'obtiens aucune réponse. J'ouvre les yeux et suis éblouie. Mon cœur accélère. C'est impossible. Je suis dans une rue, peupler de gens qui...qui bougent !!! Certains téléphonent, d'autre font leur footing. Parfois ils promènent leurs chiens, se baladent, font les magasins, ils rentrent chez eux, rigolent, s'amuse...Le bruit de la circulation. Des voix. Des cris. Des pleurs. Les larmes me montent aux yeux tandis que je me rends compte à quel point cela ma manqué. Mais seul ombre au tableau, une femme d'âge mure à l'allure presser, se dirige vers moi et me transperce comme si de rien était. Je pose ma main sur mon cœur. Je n'existe pas. Je n'existe plus. Je dois surement être dans un souvenir d'Etienne. Je fais un tour sur moi-même. Je me rends compte que tout est plus calme car tout à coup je me retrouve dans une ruelle sombre. La nuit est tombée et je ne sais pas où je suis. Entendant des éclats de voix, je me faufile entre des beines à ordures et m'approche. Un jeune homme aux cheveux sombres que je n'ai jamais vu avant est appuyé contre un mur, les mains dans les poches de son jogging, la jambe replié et le regard froid. Je tourne la tête. Près de lui un homme aux traits semblables, et à la barbe grisonnante. Un père et son fils je suppose. L'homme semble hors de lui et je me rends compte qu'il parle avec un jeune blond aux yeux bleus. Etienne. Mais il est légèrement différent. Il parait plus jeune, plus immature. La quinzaine surement. Il a un piercing à la lèvre et à l'arcade sourcilière, et l'oreille percé. Son visage est froid et énerver. On dirait un délinquant. Rien à voir avec le Etienne que je connais.

-Tu n'as rien à m'apprendre de plus. Je me casse, rugis t'il.

L'homme semble agacé et son teint vire au rouge.

-Ce n'ai pas parce que tu as gagné trois matchs que tu dois te la joué et croire que tout tourne autour de ton petit nombril ! Rugit-il.

Un match ? Mais de quoi ?

-Mon nombril ? Mais bon sang ! Pourquoi tu n'admet pas tout simplement que je suis doué !!!

-Doué ?! Je n'appelle pas ça être doué ! Tu sais quoi ? Si tu as gagné c'est parce que j'ai demandé à tes adversaires de te laissé gagné ! Il y en a même un à qui j'ai dus donner un pot de vin ! C'était parce que j'avais vu que tu avais un potentiel, et je ne voulais pas que tu abandonne trop vite à cause d'une petite défaite !

Etienne s'empourpre et passe sa main dans ses cheveux. Il laisse échapper un rire nerveux.

-J'arrive pas à y croire. Mais bordel !!!

Il tourne sur lui-même, le visage remplit d'une haine malsaine. Il semble tellement en colère que j'en ai des frissons.

-Tu sais quoi ? Va te faire foutre le vieux. Quand je ferais carrière et que je serais riche, tu feras partit des gens qui me regarderons devant la télé, et qui disent « Ouah, la chance, j'aimerais trop être à sa place » !!!

-Tu n'oseras jamais partir, articule l'homme. Tu n'as que moi et Thomas pour faire carrière, dit-il en pointant le grand brun du doigt. Alors arrête de déliré Etienne. La boxe c'est pas le pays des bisounours.

Alors c'est de la boxe dons ils parlent.

-On verra bien.

Etienne attrape le sac qu'il avait à ses pieds, et se mets en marche.

-Tu le regretteras INESSE, tu le regretteras ! Répète l'individu en remettant sa casquette délavé.

Etienne s'éloigne d'un pas rapide et je dois presque courir pour le rejoindre. Il choute de toutes ses forces dans une poubelle, et celle-ci ce renverse dans un fracas assourdissant.

-Ils verront. Ils verront tous qu'ils avaient tors ! Cris t'il.

Soudain, l'orage gronde et en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire il se met à pleuvoir des cordes. Etant invisible, je ne sens pas la pluie. Mais le blond est rapidement trempé.

-Et bah voilà. Même le ciel s'acharne sur moi.

Il balance sa sacoche contre le mur, et j'entends le bruit de quelque chose de dur et métallique se briser à l'intérieur. Etienne ouvre la fermeture, et récupère un trophée. Avec une rage incontrôlable, il le détruit en le frappant contre le sol. Il le piétine sauvagement avant de se laisser tomber contre un mur. Je m'approche et me rends compte qu'il a les larmes aux yeux. Il tente tout de même de garder la tête haute mais une fine larme glisse sur sa joue pale et vient se nicher à la commissure de sa bouche. Ce n'est que maintenant que je remarque son œil au beurre noir et sa lèvre fendu. L'homme de tout à l'heure n'a pas du beaucoup payer l'adversaire d'Etienne. Celui-ci passe une nouvelle fois sa mais dans ses cheveux blonds, rabat ses jambes contre son torse et éclate en sanglot. Il semble tellement seul. Il me rappelle quelqu'un...Je m'installe à ses côtés, et l'écoute pleurer en silence. Je ne peux rien faire. Je ne peux jamais rien faire. Les larmes me piquent les yeux à mon tour et je serre les dents. Il y a des jours comme ça, ou rien ne va. Mais aussi dur soit il, il faut garder la tête haute et encaisser sans mot dire. C'est ma règle d'or. C'était. Car depuis que je l'utilisais, j'étais tout le temps seule. Alors je n'espère qu'une chose. C'est que le passé d'Etienne remonte la pente, et goute à la saveur sucrée et agréable qu'est le bonheur.

Etre fort ce n'est pas ne jamais montrer de faiblesse. C'est fondre en larmes un moment pour ensuite se redresser, reprendre les armes et continuer de se battre.

Alors sois fort Etienne...

A suivre

Coucou les gens!
La suite demain.
Bissssous!!!<3

It's time (TRILOGIE)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant