Chapitre 4

30 0 0
                                    

Chapitre 4
Fleurs de cerisier

-Chevalier noir, chevalier noir...

Mon doigt défile sur les livres de la librairie de livre anciens dans laquel je me trouve. Autour de moi, la poussière flotte dans l'air et me chatouille le nez. Je renifle et jette un oeil autour de moi. Les étagères d'un vieux bois de chêne sont remplis d'ouvrages empilés négligement les uns sur les autres. Même les étudiants n'osent pas venir ici, et seuls quelques touristes se trouvent assis autour de quelques petites tables. Le libraire, les cheveux grisonnant et le teint blafard, me jette de temps en temps un regard par dessus ses lunettes de vues comme pour m'intimer à fouiller plus discretement, avant de retourné à son ordinateur datant de la préhistoir si se n'est pas avant. Une faible lumière filtre entre les fenêtre couvertent de trace de doigts et arrive avec peine jusqu'à moi. Je secoue la tête et me concentre. Je ne vais tout de même pas rester enfermer chez moi en attendant que Cold fasse se qu'il veut. Je veux savoir. J'ai besoin de savoir. Et puis, peut-être que j'ai faux sur toute la ligne. Peut-être qu'il passe nuit et jour à travailler sans relâche et que de temps en temps il va boire un coup avec ses collègues. Il a 19 ans après tout. Il fait se qu'il veut. Pourtant, je ne peux m'empêcher de douter. Je veux avoir la certitude qu'il n'est pas le chevalier noir.

-Trouvé! Je m'exclame en me mettant sur la pointe des pieds pour atteindre le livre que je cherche depuis au moins une demis heure.

Je m'installe à une table vide et pose délicatement l'ouvrage dessus. Je l'ouvre et tousse un bon nombre de fois à cause de la poussière qui s'en dégage. Les pages ont jaunis et une vielle odeur de moisit assahis mes narines. Je secoue la tête, je dois me concentrer. D'une main tremblante, je tourne les pages. Je découvre alors une multitude d'images de chevaliers vêtu de noir de la tête aux pieds, une épée à la main et sur le dos d'un cheval aux poils sombrent lui aussi. A cette vue, je ne peut m'empêcher de sourire. Ce n'est pas du tout le genre de Cold. Je lis les quelques lignes aux côtés d'un des dessins. "Le chevalier noir vient de la littérature médiévale anglo-saxonne." Je plisse les yeux. Quand j'ai rencontrer les chevaliers du temps, Cold s'est présenté comme venant d'Angleterre. Dois-je le croire désormais? Par la suite, j'ai appris qu'il était une anomalie. Alors son passé n'était qu'un mensonge. Pourtant, une fois de plus, le doute envahi mon ésprit. Je secoue la tête et continue ma lecture. "Il s'agit la plupart du temps d'un soldat voulant se venger de quelqu'un ou de quelque chose. Il peut être dôté de pouvoirs magiques mais dans la plupart des cas, il se sert d'une épée ainsi que d'un bouclier..." Je ferme brusquement le livre, provoquant le grognement de quelques lecteurs à la table d'à côté. J'en ais assez vu, Cold n'est pas le coupable. Nous, chevaliers du temps, ne pouvont utiliser nos pouvoir que quand le temps est arrêté. De plus, les chercheurs n'ont trouvés aucunes traces de blessures physiques sur les victimes du chevalier noir. Ils sont donc forcement mort à cause d'une sorte de magie. Mais ce n'est pas l'oeuvre d'un chevalier du temps. Donc, Cold n'est pas le coupable et j'en suis grandement soulagée. Mais une questions reste tout de même dans mon esprti. Alors qui est-ce?

Il est 17h et je suis rentrée à l'appartement. Je me trouve assise sur le canapé avec Loreleï confortablement installer à mes côtés. C'est un chaton d'environ trois mois que j'ai trouvé près d'une poubelle, sur le chemin de la boulangerie. Ne pouvant abandonner cette petite boule de poiles tachetés de noirs et de blancs, je l'ai imédiatement adopter. Il ronronne doucement et je le carresse de ma main libre.
Les volets ne sont qu'à moitié fermés et la lumière du jour déclinant éclaire les murs blancs et impersonnel de la pièce. Seul une télé que je n'allume jamais ainsi qu'un table basse et un canapé remplissent l'espace. Je n'ai pas eu le temps de décorer mon chez moi à cause de mes études mais je compte bien m'y prendre pendant les vacances. Et pour le moment, d'autres choses me tracassent. J'effectue des recherches sur internet depuis des heures, sans pour autant trouver ce que je cherche. Je veux me rendre utile et trouver de qui il s'agit. Trouver qui est le chevalier noir. Pourtant, cela s'avère plus compliquer que prévu. Je suis sur le point d'abandonner quand mon portable vibre à mes côtés. Je déverouille l'écran et mon coeur accélère quand je remarque que j'ai reçu un message de Cold.

"Rejoinds moi au parc"

Avant même que je n'ai le temps de répondre, j'en reçois un deuxième.

"Maintenant"

Je me lève précipitement et enfile mes chaussures ainsi que ma veste en jean. Je claque presque la porte et me rus le couloir, puis dehors. Il n'a pas préciser de quel parc il parlait mais je pense que c'est celui derrière chez moi. Je contourne l'immeuble et arrive donc à ce fameux parc. Les balançoires sont vides et le bac à sable désert. Un vent frai passe dans mes cheveux et je frémis. Le soleil commence à se couché et le temps c'est subitement rafraichi. Les cerisiers en fleurs se balançent doucement, provoquant un bruit doux et paisible. Je frissone de nouveau. C'est calme. Beaucoup trop calme. Je sursaute quand je sens une présence derrière moi. Je fais volte-face, prète à me battre.

-Tout doux ma belle, ce n'est que moi, sourit Cold.

Mes épaules s'affaissent tandis qu'il me prend dans ses bras.

-Où étais-tu cette fois? Tu ne te rends pas compte que je m'inquiéte pour toi? Je demande les larmes aux yeux.

-Et bien...tu n'auras plus à t'inquiété désormais...

Une lueur d'éspoir envahi mon regard.

-Car je te quitte.
Mon coeur rate un battement. J'ai du mal entendre. C'est impossible.

-Je...je te demande pardon? D'une voix tremblante.

-Tu as très bien entendue Clémence. J'en ai marre de toi. Tu m'ennuie, dit-il en me regardant de haut. Je n'ai pas besoin d'un chien.

Un poignard. Ces mots ont l'effet d'un poignard qu'on me plante en plein dans le coeur, sans m'avoir prévenu, sans anésthésie. Je tombe à genoux sous le choque.

-Tu ne peux pas me faire ça! Tu n'en as pas le droit!

-Mais regarde toi Clémence. Regarde toi. N'as tu donc aucune dignité? Tu es là, par terre, à me supplié de rester. C'est tellement mignon. Mais c'est trop tard. J'ai besoin d'un nouveau jouet. Tu ne me serre plus à rien.

-Comment...comment oses-tu?! Je hurle la gorge serrée.

-Et bien j'ose, et c'est tout. J'ai jamais pus t'encadrer de toute façon. Rends toi à l'évidence, je me suis servis de toi. Tout le long.

-Alors...tout ton amour pour moi...

-Ce n'était que de belles paroles. Tu es tellement naïve.

Puis, il s'accroupis près de moi, prends ma main, et pose un poignard dessus.

-Tiens, c'est un cadeaux d'adieux. Dans ce monde, on ne sait jamais d'où vient le mal, murmure t'il en remettant une de mes mèche derrière mon oreille. Et n'oublie jamais, que tu ne dois faire confiance à personne. Il est bientôt temps Clémence. Il est bientôt temps.

Il se lève doucement, me laissant pleurer ma douleur. Me jettant un dernier regard, remplis de pitié et de...regrêt? Impossible. C'est ainsi qu'il m'abandonne. Je serre de toutes mes forces le poignard, jusqu'à en faire blanchir mes phalanges. Je me mords la lèvre et la fait saigner. Un jour. Un jour, Cold, je te retrouverai. Et avec le poignard que tu m'as si gentiment offert, je te tuerai.

A suivre.....

Que pensez-vous de la façon dont Cold a abandonné Clémence?
Qu'imaginez-vous pour la suite de l'histoire?
Faites m'en part dans les commentaires!
La suite samedi;)
.
.
.
Elisabeth3711

It's time (TRILOGIE)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant