Chapitre 73

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Le lendemain matin 

Nous nous sommes levées aux aurores, c'est à dire 7h du matin, ce qui est extrêmement tôt lorsque l'on a peu dormi de la nuit. Nous avons ensuite déjeuné dans le calme plat, chose qui ne nous arrive jamais dans la coloc' et retrouver un semblant de silence nous fait le plus grand bien. Hailey est la plus silencieuse de nous deux aujourd'hui et je sais que si elle ne dit pas un mot c'est parce qu'elle meurt d'inquiétude à l'idée de rencontrer mes parents. Elle qui n'était pas trop dans l'idée de sortir avec quelqu'un, plutôt d'explorer son corps et celui des autres. La voilà maintenant obligée de suivre sa nouvelle petite amie dont elle est folle amoureuse jusqu'en France et de rencontrer sa belle-famille et toutes les personnes qui la composent. Je l'ai changée, c'est une mission réussie. 

Ivy : Qu'est-ce que tu aimes le plus chez moi ?

Ma question la prend de court, elle lève la tête et me regarde comme si aucune petite pensée ne pouvait traverser son esprit tout d'un coup.

Hailey : Ton cul chérie. 

Ivy : Hailey, si mes parents te demandent tu vas répondre ça ?

Hailey : Au moins ils sauront qu'ils ont fait du bon boulot bébé tu veux que je te dise quoi ? 

Elle se met à rire et je ne peux m'empêcher de rire avec elle de ses bêtises.

Ivy : Allez sans blague.

Hailey : Bon, disons ton humour.

Ivy : Oh tu me trouves drôle ? 

Hailey : Justement, tu es tellement pas drôle que ça me fait rire.

Pour seule réponse je hausse les sourcils et lui frappe fortement l'épaule faisant plus souffrir ma main que son bras vu la dureté de son biceps.

Hailey : Ton humour, ta façon d'être, je sais pas tes mimiques là et puis ton p'tit accent français quand tu me parles. 

Ivy : Quel accent français j'ai un anglais parfait mon chat.

Hailey : Pas quand tu es complètement crevée, t'as un accent qui revient quand tu es en manque de sommeil. Et ne parlons pas de quand on baise et que tu me hurles dessus en français

Je tourne la tête pour tenter de cacher mes joues rougissantes d'une part parce qu'elle me connait par cœur, même mes réactions aux choses qu'elle me dit sont calculées dans son esprit. Et d'une autre part puisqu'elle a fait mention de nos ébats sexuels dans lesquels un démon prend possession de mon corps, ne parlons même pas des choses que je dis ou fais dans une telle situation.

Hailey me voit rougir, je ne la regarde pas mais je sais qu'elle sourit et qu'elle est fière de l'effet qu'elle a sur moi. Je me tourne pour la complimenter à mon tour et nos regards s'accrochent l'un l'autre tandis que nous vivons un de ces moments où le temps s'arrête, où plus rien n'existe autour de nous. Ses yeux sont gorgés d'amour et de passion pour moi. Avant je mourrais d'envie qu'on me regarde une seule petite seconde avec une telle intensité et Hailey est entrée dans ma vie pour me montrer l'amour sain. 

Hailey : Putain regarde ce que tu me fait  faire là.

Ivy : Qu-Quoi ?

Hailey : Ça, nous deux là tu m'as fait tomber pour toi là avec tes beaux yeux et maintenant je suis juste un gros canard. Putain, toutes ces heures à me flinguer à la salle, tout cet argent dans mes tattoos et t'arrives là un beau jour et j'ai fait tout ça pour rien voilà. 

Encore une fois je ris timidement à cette déclaration qu'elle me fait à sa manière bien entendu. Eh oui, elle qui avait soi-disant le cœur dur, des difficultés à laisser entrer des gens dans sa petite bulle. Avec moi elle a bien baissé sa garde et j'espère lui rendre tout autant. Mais même si je sais qu'au fond tout n'est qu'une façade, quand je la voyais agir avec les garçons, je me rendais bien compte qu'elle n'était comme ça qu'avec moi. Je vous ai dit que je l'aimais cette fille ? 

Ivy : Tu vois, miss coincée elle t'a décoincée au final.

Hailey : J'ai surtout vu que cette miss n'était pas si coincée que ça. 

Ses allusions à notre vie intime finiront par me tuer un jour. Je secoue la tête en éloignant de mon esprit les images peu catholiques qui se frayent un chemin dans mes pensées tout à coup. 

Ivy : Allez trêve de plaisanterie, on doit y aller. 

Je me lève, ma copine m'accompagne et me prend par le poignet pour lui faire face à nouveau avant de laisser la chambre définitivement. 

Hailey : Toi tu préfères quoi chez moi chérie ?

Mes mains font le chemin pour venir se loger dans sa nuque et l'approcher davantage de moi, sentant à présent son souffle sur mon visage. 

Ivy : J'aime que tu fasses la meuf dure avec ton style, tes tattoos et tous tes muscles ...

Hailey : Tu les aimes ces muscles on dirait.

Ivy : J'adore que tu aies la force de me soulever.

Hailey : Tu aimes que je te soulève surtout coquine. 

Je rigole et cache ma tête dans son cou. On n'a pas le temps pour des blagues de cul maintenant parce qu'on sait très bien comment ça se termine ce genre de bêtise. 

Ivy : J'aime ta façon d'être avec moi, comme tu m'aimes. T'es magnifique, j'aime que tu reprennes mes expressions, j'aime comme tu as le souci du détail, comme tu es observatrice et argh j'aime tout chez toi. 

Hailey : (En l'embrassant) Ma fan numéro 1. 

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Nous arrivons chez moi, heureusement que j'ai gardé mon double des clés car nous aurions attendu dehors que ma famille rentre de je ne sais où. 

Je me décide donc à faire une petite visite guidée à mon ex colocataire, elle s'émerveille de voir l'endroit d'où je viens. Elle s'arrête pour regarder chaque petite photo sur les murs et lâcher un petit commentaire dès qu'elle me voit dessus, je crois qu'elle n'aime pas trop la tête de ma version enfant. Arrivées dans ma chambre, elle s'allonge sur mon lit et essaie de faire trembler le lit en me regardant avec son fameux sourire en coin. 


Hailey : Bon ça va, on devra juste un peu l'écarter du mur mais il couine pas on a déjà ça de gagné. 

Ivy : T'es vraiment pas possible, tu penses déjà à ça ?

Pour seule réponse elle hausse un sourcil l'air de me dire que je suis clairement la première à en avoir envie dès que l'occasion se présente. Une seconde d'inattention de ma part et je me retrouve sous son corps sur mon lit d'ado.

Elle m'embrasse avec fougue et une envie grandissante que je partage avec elle, ses mains deviennent curieuses de redécouvrir mon corps et retirent doucement le pull que je porte. Tout mon être est en ébullition. Combien de temps avons nous devant nous ? Je n'en sais rien. Ses gestes sont guidés par sa faim insatiable de sexe, je la laisse faire et me retrouve rapidement à moitié nue sous son corps qui l'est tout autant. 

"IVY ? ON EST RENTRÉS !"

Fait chier. 

IVYOù les histoires vivent. Découvrez maintenant