Chapitre 75

1K 72 6
                                    

Au risque de me répéter, vous ai-je dit que j'aimais cette fille ? Si ce n'est pas encore le cas, laissez-moi vous dire qu'en la voyant rougir de la sorte, je ne peux que tomber davantage sous son charme fou. Elle a vraiment décidé d'abandonner sa carapace autour de ma famille et je ne peux qu'être fière d'elle. Mais comment ma sœur fait-elle pour autant faire rougir la fille que j'aime alors que je n'y suis pratiquement jamais arrivée ? 

En tout cas, entre elles le courant a l'air de bien passer et je sais que pour nous trois, cela a beaucoup d'importance. Toujours éclatée au sol comme une merde, je ne peux cependant pas m'empêcher de sourire comme une idiote à cette vision de bonheur. Je n'écoute même plus ce qu'elles disent, je me contente de sourire bêtement et de capter le regard de ma copine quand celle-ci m'en jette en souriant.

Cloé : En tout cas, Ivy ne m' a pas menti, tu es bien mieux en vrai que sur tes photos.

Hailey : Ça veut dire que mes photos ne sont pas ouf ?

Mon intérêt se reporte sur leur conversation, elles s'échangent des petits rires gênés comme si elles allaient se pécho. Quel est ce délire ? Ma sœur veut déjà me voler mes copines à son petit âge ?

Cloé : Si si, t'es juste mieux en vrai.

Hailey ne peut encore une fois pas se retenir de rougir alors que j'assiste à toute la scène sans dire un mot.

Cloé : Et je ne te voyais pas aussi grande non plus, à côté Ivy a l'air d'un gnome.

Cette petite peste me lance un regard hautain avant de le reporter sur la jeune anglaise et de lui sourire avec sincérité. Suis-je de trop ? Elle drague mieux ma copine que moi-même à ce stade. 

Ivy : Tu veux me piquer ma meuf Clo ?

Cloé : Roh, t'es une gamine Ivy.

J'écarquille les yeux sans trop savoir quoi répondre, toujours choquée de la façon dont elle me parle. Au fait, qui lui a permis de grandir si vite ? Hailey me regarde, amusée par les paroles échangées avec ma petite sœur et avec son plus beau sourire de gentlewoman, elle se penche vers moi et me tend sa main. Je la saisis, la remercie enfin de m'avoir relevée du sol et me retrouve "malencontreusement" collée à elle une fois sur mes deux pieds. La petite "emmerdeuse" que j'ai pour sœur nous regarde avec dégoût et fronce les sourcils.   

Cloé : Eurk.

Ivy : Homophobe en plus ? 

Cloé : Non, tu gâches juste toute la vibe de Hailey avec ton manque de classe et de beauté ma chère. 

Ivy : Alors toi-

Vous saviez qu'ils étaient si vifs ces gosses ? Je n'ai même pas le temps de finir ma phrase ou de choper cette mioche par le "colback" qu'elle est déjà montée dans sa chambre en riant aux éclats. Vous me connaissez, je m'apprête à lui courir après dans toute la maison en la menaçant de l'écorcher vive (pas quand même). 

Mais mon héroïne (ou plutôt celle de Cloé à ce moment-là) me prend par le poignet avant même que je ne puisse prendre mon élan. Elle me tourne vers elle avec une force qu'elle a visiblement sous-estimée et nous nous retrouvons rapidement sur le sol, mon corps écrasé par le sien au-dessus de moi. 

Ma tête a tapé le sol dans ma chute, peut-être est-ce pour ça que je reste là en la regardant comme si nous n'étions pas en plein milieu du salon chez mes parents. Elle par contre en prend rapidement conscience et essaie de se relever directement mais un de mes bras vient se loger dans son dos pour l'empêcher de partir et mon autre main elle, remet une des mèches de ma belle derrière son oreille. Le temps s'arrête, je me sens à présent comme dans les fils niais que je regardais étant ado sans jamais pouvoir comprendre le pouvoir d'un tel moment. Ses yeux se plongent dans les miens, son souffle frappe mon visage et son parfum envahi mes narines tandis que tout mon corps prend feu sous ses formes que je devine sous ses vêtements. Elle approche son visage du mien ...

IVYOù les histoires vivent. Découvrez maintenant