Chapitre 69

1.1K 57 6
                                    

Ses yeux scannant mon corps, son souffle sur mon ventre me donnant tout un tas de frissons, ses mains me prodiguant les meilleures caresses, sa bouche partout sur mon être et que dire de sa voix, elle est à couper le souffle. Ce son, mélange d'amour, de passion et d'envie énumérant toutes les choses qu'Hailey peut aimer chez moi et tant d'autres choses n'ont eu pour effet que de me faire venir contre son corps chaud. La soirée précédente aurait pu avoir raison de moi mais avec une telle femme, je ne pouvais pas passer à côté d'une telle occasion. 

Une parenthèse d'amour bien vite écartée le lendemain lorsque je me suis retrouvée face à Elisa, une discussion s'imposait. Etant deux adultes intelligentes, nous avons rapidement compris le point de vue de l'autre. Elle en avait tout simplement besoin, ces moments d'intimité avec mon colocataire eurent l'effet d'une bouffée d'oxygène dans sa vie. Elle voulait juste s'amuser, ne plus penser, Jimmy aussi et je n'ai pas mon mot à dire sur leurs histoires après tout. De plus, j'avais moi aussi déserté ma chambre pour me faire sauter dans celle d'à côté, mes commentaires étaient plus que mal venus. Elle est rentrée en France quelques jours plus tard, a quitté Nico pour de bon et n'a jamais aussi libre que depuis ce moment-là, merci Jimmy.

Depuis, tout avait retrouvé son cours normal, je dormais toujours tous les soirs avec la femme la plus belle de la Terre. L'amour entre nous grandissant chaque jour, je me demande même si mon cœur peut supporter une telle dose d'amour et mes yeux une telle beauté. Malgré nos deux métiers éreintants, nos retrouvailles se finissaient toujours en sueur dans un de nos lits. Et même avec ça, il m'en fallait plus, je ne pouvais me passer d'elle, elle m'attirait comme un aimant, une force contre laquelle on ne peut pas lutter, contre laquelle on ne veut pas lutter. 

Et les semaines, les mois sont passés par là. Me rapprochant de plus en plus de la fin de mon séjour à ses côtés, de plus en plus de mon retour en France.

***************************************

"Réveillez-vous les gars !"

Quel son mélodieux pour se réveiller en cette nouvelle journée que Dieu nous offre. Suivie du bruit de la porte qui s'ouvre en grand et frappe le mur juste derrière un régal.

Hailey : Jimmy la putain de ta race si tu cours pas je te flingue.

Jimmy : Du calme la belle au bois dormant, je venais te dire que ton frère est là Aurore. Joli pyjama Ivy.

Je me saisit de la couette, la retire presque totalement du corps de ma copine et me cache avec en oubliant presque qu'elle dort à moitié nue.

Hailey : Putain j'avais oublié ! Merci Jimmy maintenant casses toi d'ici.

La porte se referme pratiquement aussi vite qu'elle ne s'est ouverte, Hailey se lève d'un bond et son corps manque directement au mien dans le lit qui en deviendrait pratiquement instantanément froid. Je retire ma tête de sous la couette et profite de la vue de ma colocataire totalement nue en train de chercher quoi mettre. 

Ivy : T'es magnifique comme ça.

Hailey : Tu parles, j'ai une tête à faire peur aux morts, on a dormi trop tard hier soir.

Ivy : (Fièrement) Ce matin plutôt.

Elle enfile les premiers vêtements qui lui passent sous la main et arrive quand même à être extrêmement stylée. Mon regard ne la quitte pas une seule seconde, elle a l'air paniquée d'avoir eu une panne de réveil aujourd'hui. 

Ivy : Attends une seconde ? Pourquoi y a ton frère chez nous actuellement ?

Hailey : J'essaie d'arranger les choses entre nous. 

Elle m'offre un petit sourire timide et s'en va terminer de se préparer en vitesse pour rejoindre Oliver tandis que je traine des pieds jusqu'à la salle de bain pour prendre ma meilleure douche. Je ne peux pas me permettre d'aller le saluer alors que j'ai encore le goût de la mouille de sa sœur dans ma bouche. Une fois propre, je me dépêche de me brosser les dents et d'avoir l'air présentable, volant quelques vêtements de ma copine dans son armoire au passage. Mais je n'ai ni ses muscles, ni son charisme, ses habits sur moi me font ressembler à une clocharde ... habillée en Nike. 

Des éclats de rire provenant du salon me font sortir de mon admiration devant le miroir de la salle de bain. Je m'empresse de descendre, ne voulant pas manquer d'entendre une nouvelle fois le rire de ma copine. 

Ivy : Salut Oliver ! 

A l'entente de ma voix, mon "beau-frère" se lève pour me prendre dans ses bras pour une courte étreinte. Après laquelle je m'assois aux côtés de ma belle, ne sachant pas vraiment si son frère est au courant pour nous deux. Alors je ne dis rien, me contentant simplement de m'asseoir et de les écouter parler et raconter leurs joyeux souvenirs d'enfance, les seules choses qu'ils leur restent. Mais plus ils parlaient de choses sérieuses, plus je me perdais dans mes pensées, encore bien trop fatiguée de ma nuit d'amour avec Hailey. Mes yeux se fermaient de plus en plus jusqu'à ce que je m'endorme complètement à côté de ma colocataire. 

Mais leur discussion devint directement plus intéressante lorsque mes yeux furent fermés et mon esprit ailleurs. De quoi me garder en éveil. 

Oliver : Donc hum ... tu - tu vois encore toutes ces filles dont maman m'avait parlé ? 

Hailey : Depuis quand maman s'intéresse à ma vie ? 

Oliver : Hailey, tu sais bien qu'on veut tous ton bonheur. 

Hailey : Toi peut être, ta mère c'est pas encore sûr. Et pour répondre à ta question, non je ne vois plus toutes ces filles. 

Oliver : (En chuchotant) Et hum tu es avec hum Ivy ? 

Vas y chérie, c'est le moment ou jamais de lui annoncer pour nous deux.

Hailey : Non.

Sans une seconde d'hésitation. Non. D'un ton froid qui me glace le sang, électrifie tout mon être et me jette par terre. Non. Non, elle n'est pas avec moi. Non. Non, nous deux ça ne signifie rien pour elle. Non. Non, elle n'a aucun sentiment pour moi. En quelques secondes, j'essaie de lui donner 1000 bonnes raisons d'avoir répondu cela mais je n'en trouve aucune, les larmes me montent aux yeux. Sa réponse si froide me fait me lever de ce foutu canapé pour fuir cette pièce le plus vite possible. Mais le bras de ma charmante colocataire vient saisir le mien, son regard est plein de questionnements auxquels je ne peux répondre. Mon corps se tend et sans vouloir faire de scène devant Oliver, je me défais de son emprise et m'en vais dans la cuisine. 

________________________

Bonne soirée les amis.

IVYOù les histoires vivent. Découvrez maintenant