Chapitre 40

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Quelques semaines plus tard :

Nous voilà à présent à la fin du mois de Janvier, je n'ai toujours pas reparlé à Hailey et je ne compte pas le faire. Nous avons pris nos distances et il en est mieux ainsi pour dire vrai.

Demain je repars en France durant une semaine afin de voir ma famille qui apparemment aurait un peu changé depuis la dernière fois que j'ai pu avoir ma sœur au téléphone. Les revoir va me faire le plus grand bien ... enfin, s'il n'y a pas de tensions.

Hailey : Alors c'est vrai ? Tu pars demain ? Tu vas revenir ? Ou tu vas nous abandonner ?

Alors que j'avais la tête dans mes valises et dans mes pensées, la voilà qui arrive pour tout chambouler. Elle se tient là, appuyée contre la porte de ma chambre à me regarder avec pitié.

Ivy : Qu'est ce que ça peut te foutre ?
Hailey : Sympa. Tu pourrais juste répondre.
Ivy : Je n'ai rien à te dire et encore moins des comptes à te rendre, ma vie ne te concerne pas. Alors maintenant dégage ! Fous moi la paix.

Je continue de faire ma valise alors qu'elle me regarde toujours en souriant pour me provoquer ... ce qui fonctionne assez à vrai dire. Et elle le sait très bien malheureusement.

Hailey : Tu ne veux pas répondre à mes questions ?
Ivy : Absolument.

Mais elle est bien décidée à me faire chier apparemment.

Hailey : (En souriant) Tu pars demain ? Tu vas revenir ? Ou tu vas nous abandonner ? Tu vas prendre ta nouvelle petite amie avec toi ?
Ivy : Qu'est ce que tu raconte ?
Hailey : Bah Mina ! Elle s'est empressée de dire à tout Londres que depuis la soirée vous deux c'était la folie.

Je la regarde sans trop savoir quoi dire. Il est vrai que je traine de temps à autres avec Mina et qu'on s'embrasse assez souvent mais rien de plus alors de là à le dire à tout le monde ...

Ivy : Je vois. Alors, oui c'est vrai, je pars demain matin à 10h, je vais revenir, je suis seulement là-bas pour quelques jours donc non je ne vais abandonner personne et surtout pas toi qui me déteste. Et je ne prends pas Mina avec moi mais ça tu le sais déjà.

Elle hoche la tête et s'en va à quelques pas avant de revenir vers moi.

Hailey : Et au fait, je ne te déteste pas.
Ivy : C'est pas l'impression que tu me donnes mais peu importe.

Une fois ma valise bouclée, je descends pour passer une bonne soirée avec mes colocataires avant mon départ. Tout en évitant Hailey et son regard perdu. Pour une fois qu'elle est à la maison, elle n'y a pas l'air si bien mais je n'ai pas envie de lui demander ce qu'elle a, j'en ai assez.

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Ce matin, c'est Samuel qui vient avec moi à l'aéroport à 7h du matin et qui lâche sa petite larme en me regardant partir même si je ne vais m'absenter que durant une semaine.

Je n'ai jamais vraiment compris la peur des gens de prendre certains transports comme l'avion. Mais en voyant cette jeune femme toute tremblante à côté de moi sur le siège d'avion je n'ai pas pu m'empêcher de vouloir la mettre à l'aise.

Ivy : Vous allez bien ?
La fille : Non. C'est la première fois que je prends l'avion et j'ai peur.

Je la regarde dans les yeux et lui demande si je peux lui prendre la main. Je lui dis des paroles rassurantes sans jamais lui lacher la main et ainsi, elle n'a pas fait de crise de panique durant le décollage et a même réussi à s'endormir contre moi quelques minutes après.

Et ayant toujours quelques pensées embrouillées, je me suis donné pour mission de la réveiller une fois arrivées, ce que j'ai fait.

Ivy : (La secouant légèrement) Eh, il faut vous réveiller, on est arrivées.
La fille : Merci pour tout à l'heure.
Ivy : De rien, si je peux aider c'est avec plaisir.

Je prends mes affaires et quitte cet avion en ayant fait ma bonne action du jour.

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Je tire ma valise comme si ma vie entière était à l'intérieur, elle est si lourde que j'ai l'impression que mon bras va en tomber. Mais je prends mon mal en patience et je marche rapidement car j'ai hâte de retrouver mon père qui m'attend impatiemment de son côté.

Et même au milieu de la foule, je peux distinguer mon père. Il semble inquiet et regarde partout autour de lui sans me voir dans cette marée de gens. Puis, son regard se pose sur moi et un grand sourire vient illuminer son si joli visage. Il s'avance vers moi tandis que je me dépêche pour arriver à son niveau. Il me prend dans ses bras et je sens son parfum qui m'a tellement manqué.

Henry : Tu m'as vraiment manqué ma chérie d'amour.
Ivy : Toi aussi tu m'as manqué papa.
Henry : Allez viens on rentre.

[Jugez pas les surnoms que son papa lui donne, si vous avez des daddy issues c'est pas ma faute]

Il prend ma valise et marche jusqu'à la voiture tout en me posant des questions sur ma vie en Angleterre. Mais comment lui raconter quelques passages de cette vie en ne parlant pas du centre de mon attention.

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J'entre chez moi juste après mon père et je peux entendre des éclats de rire venant du salon. Je m'avance et vois ma mère et ma sœur les larmes aux yeux. Un sourire vient automatiquement se mettre sur mon visage à cette vision. Comme si l'espace d'une seconde, j'avais une image du passé.

Cloé : Papa c'est toi ?
Henry : Oui.

Il arrive dans le salon tout heureux et il dit qu'il a une surprise pour elle. Puis, il vient me chercher.

Henry : Tada !

J'apparais dans la pièce et ma sœur se lève pour me sauter dessus en pleurant. Quelle vision de bonheur.

Cloé : Tu es réellement là ?
Ivy : (En souriant) Oui, pour fêter ton anniversaire.
Cloé : (Se tournant vers leurs parents) C'est le plus cadeau que vous puissiez me faire.

Elle se détache de moi un instant pour remercier nos parents puis revient s'attacher à moi telle une moule à son rocher. Et dans son élan de bonheur elle décide de prendre ma valise et de la monter dans ma chambre.

Tandis qu'apparemment pour moi, les retrouvailles avec ma génitrice semblent être douces. Elle s'approche de moi avec un sourire qui se veut rassurant et sincère.

Victoria : Oublions nos vieilles tensions le temps d'un séjour veux tu ?
Ivy : Avec plaisir maman.

Elle m'enlace et cela me fait un bien fou, et qui sait, peut être que ces "vieilles tensions" seront effacées à jamais.

Cloé : (En hurlant) Il faut aller acheter un gâteau !
Victoria : J'avais complètement oublié ce détail !
Ivy : Cloclo ! Viens on va au magasin toutes les deux.

IVYOù les histoires vivent. Découvrez maintenant