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J'entrai dans la voiture pendant qu'il fixait sa ceinture de sécurité.

Je t'écoutes. Lui ai-je dis en soupirant.

-Je suis désolé. Je n'aurais jamais du te parler comme ça, j'ai agi comme un idiot ok? S'excusa-t-il en se mordant la lèvre inférieure, puis il mit en route la voiture. Dis quelque chose, je t'en prie.

Le fait était que je ne savais point quoi lui répondre.

-Moi aussi.

-Pourquoi? Me questionna-t-il.

-J'ai trahi ta confiance.

-Mais je n'aurais jamais du t'interdire de voir quelqu'un. C'est stupide.» S'expliqua-t-il en gesticulant une main en l'air la faisant rebondir sur le volant.

Le paysage défilait devant nos yeux, nous n'avions pas choisi de destination en réalité. J'étais accoudée contre la vitre, quant à Harry il ne quittait pas la route des yeux. Et depuis notre échange, aucun son n'était sorti de nos bouches respectives. Mais je sentais que quelque chose clochait avec Harry, il semblait si.. nerveux? Après un long silence, et quelques kilomètres écoulés sa voiture s'est arrêtée sur le parking du même parc non loin du lycée. La dernière fois que j'y avais mis les pieds, c'était avec Zayn le fameux jour où nous avions découvert la relation secrète entre Nadia et Louis. Je souriais en repensant à Zayn. Harry m'a entraîné dans le parc, les enfants si présent l'été dernier s'étaient démultipliés dû au temps frileux automnale. Les feuilles aux couleurs chaudes crissaient sous nos pas. Le traditionnel vendeur de glaces avait tronqué son tablier de glacier pour celui d'un vendeur de sucreries et autres gâteries salées bien plus chaudes et adaptées pour la saison.

-«J'ai une question à te poser. M'avoua Harry après avoir gardé le silence, j'ai acquiescé la tête en poussant mes mains davantage dans mes poches. Pourquoi t'es-tu retirée de la pièce?

-Pourquoi j'ai refusé le rôle? Pour la bonne et simple raison que je ne me plaisais pas à le jouer. Lui ai-je répondu surprise par sa question.

-Ce n'est pas à cause de moi? Parce qu'on s'est embrassé-

-De toi..? Mais non enfin, pas du tout.. je..voilà quoi.» Me suis-je embrouillée, mes joues étaient cramoisies, j'ai pu apercevoir un sourire se former au creux de ses lèvres.

Nos conversations se sont enchaînées, j'ai pu apprendre beaucoup de choses à son sujet. Arrivé au collège, tout est devenu noir pour Harry. On le persécutait, ça avait été très loin, le poussant à la porte du suicide. Comme la plus part des enfants et adolescents victimes de harcèlement, il s'est renfermé sur lui-même, s'isolant du monde, s'accrochant à ce qu'il lui restait, il devenait invivable. Ses proches pensaient et disaient à sa mère "Ne t'inquiète pas Anne, c'est juste la crise d'adolescence. Ça lui passera..", ils avaient tord. Sa convalescence fut rude, il en voyait de toutes les couleurs. Les insultes bêtes et méchantes s'accentuèrent en se multipliant devenant plus piquantes, seulement ils s'accompagnaient de coups et de délicates attentions le ridiculisant davantage. La mort de son père était une goutte de plus dans l'océan de honte et d'horreur dans lequel il se noyait, une goutte de trop. Il voulait quitter ce monde qui empoisonnait son existence. Sa mère arriva de justesse à le sauver. Mais ce n'était pas fini, il a du suivre un nombre incalculable de thérapies, Anne avait tenté de porter plainte et de traîner en justice les affreuses personnes qui ont poussé son fils aux bords de la rive.. Ils avaient décidé de s'installer à l'opposé de leur ancienne demeure pour obtenir leur fresh start, laissant derrière eux Gemma, la sœur d'Harry qui faisait ses études, mais aussi leurs souvenirs.

Plus tard, avec les pieds usés par la marche, nous sommes rentrés à la maison. Il se faisait tard, Anne et Harry décidèrent de partir. Ils nous ont remercier et Harry laissa un baiser sur ma joue droite. J'ai préparé mes affaires pour le lendemain en effectuant quelques travaux qu'ils me restaient à faire. Puis j'ai aidé ma mère à nettoyer la vaisselle, le torchon en main j'essuyais les assiettes avec le sourire aux lèvres en repensant à Zayn.

-«Perrie tu m'écoutes? Me dit ma mère en claquant ses doigts devant mon visage.

-Euhm oui. Tu disais?

-Perrie.. Harry te fait autant d'effets? Se moque t-elle de moi.

-Quoi?! Mais non c'est pas lui-

-Mais qui alors?? Me questionne-t-elle avec de gros yeux.

-On est rentré!» Crie la voix de mon beau-père.

On pu entendre Camila piquer un sprint dans les escaliers. J'ai préparé des lasagnes avec Richard. Je m'entends très bien avec lui. Le repas fumait sur la table en pin, laissant dans la salle à manger un parfum agréable.

-«Regardez-vous. S'adressait Camila à nous d'une voix sarcastique avant de souffler. Vous faites pitié avec vos airs de famille parfaite.

-Camila- Se fait couper Richard d'un ton sévère.

-Je sors ce soir. Et ne m'attendez surtout pas.» Cria Camila énervée en claquant la porte d'entrée.

Le repas se déroula sous un silence radio, nous ne pouvions entendre que les couverts grincer. Ce n'est lorsque ma mère eut tenté de parler du week-end que le silence s'accentua davantage. J'ai débarrassé la table, puis j'ai fait ma toilette pour m'enfermer dans ma chambre. Assise en tailleur sur mon lit, j'ai ouvert mon livre préféré: car c'était ici que j'avais caché le mot de Zayn. Je relisais ce même mot à nouveau en boucle. Je me suis endormie avec mon trésor dans les mains.

La vie lycéenne de Perrie Edwards.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant