Arthur, Tristan et moi.

14. Blanche

Blanche : Comment... tu ne peux...

Arthur : Pas être en vie ? Et bien si, tu vois je suis encore en vie. Mais j'avoue que j'ai été surpris quand j'ai appris que toi aussi, tu étais vivante. Ça fait un choc, hein ?

Blanche : Quand....quand es-tu...

Arthur : Mort ? Peu de temps après votre mort. Votre première mort. Tu sais la maison en feu et tout et tout ? Le vieillard vous a transformé, mais pendant que vos poumons évacuaient la fumée, il m'a transformé.

Blanche : Pourquoi tu ne m'as rien dit ?

Arthur : J'attendais que tu parles, mais tu ne m'as rien dit alors j'ai attendu et attendu encore mais rien. Tu ne m'as rien dit dut tout.

Blanche : Je ne pouvais pas.

   Je commence à l'énerver, je le sais.

Arthur : J'étais ton meilleur ami, tu aurais dû me le dire.

   Il crie à présent.

Blanche : Ah oui et comment ? « Oh, Arthur, au fait, tu te souviens quand mes parents sont morts ? Et bien je suis morte, ma sœur aussi soit disant passant, mais tu vois je suis encore vivante c'est parce que je suis devenue un monstre. Mais surtout n'ai pas peur de moi. Je suis un monstre, oui, mais je ne ferais pas de mal à ton peuple. Et puis c'est bien que je sois devenue un monstre parce que je ne pourrais jamais mourir donc je te verrais mourir, toi et tout ton peuple. C'est bien, non ? ». Je suis certaine que tu m'aurais cru.

Arthur : Évidemment que je t'aurais cru.

Blanche : Moi, la fille d'un prétendu sorcier à une époque où on croyait que dieu était le maître de tout et où on n'acceptait pas la différence.

Arthur : Tu es ma meilleure amie alors bien sûr que je t'aurais cru et puis j'étais comme toi.

Blanche : J'étais censée le savoir comment que tu étais un vampire ?

   Il comprend qu'il a tort et qu'il aurait dû me le dire. Alors que j'allais encore l'enfoncer un peu plus, juste pour le plaisir de voir le grand Arthur avoir tort, mais, juste après que j'ai ouvert la bouche, il colle ses lèvres aux miennes en mettant sa langue dans ma bouche. Peut-être parce que je sais que ce n'est pas Tristan ou parce que je sais que c'est Arthur, je ne lui rends pas son baiser, je ne réagis tout simplement pas. Je ne réalise pas qu'Arthur est en vie et qu'il m'embrasse en ce moment-même. Je ne réalise pas non plus que j'aie rendu son baiser à Arthur quand je pensais qu'il était Tristan... Suis-je amoureuse de Tristan ? Non. Bien sûr que non. Tristan est mon meilleur ami et rien d'autre. Et puis on ne se connais que depuis un mois, on ne tomba pas amoureuse en un mois. Par vraiment amoureuse, en tout cas.

   Moi, qui voulait m'éloigner de Tristan, je suis en train de me demander si je suis amoureuse de lui. Encore un plan raté signée Blanche Wise.

   Je pousse Arthur, séparant nos lèvres et éjectant sa langue de ma bouche par la même occasion.

Blanche : Arrête tout de suite de m'embrasser. Et puis d'ailleurs pourquoi tu m'embrasses ?

Arthur : Tu m'as manqué.

   Il hausse les épaules en me répondant et en me lançant son regard de chien battu, un regard qui me faisant craqué, jadis, mais qui maintenant ne me fait plus rien.

Blanche : Ce n'est pas une raison.

Arthur : Les humains d'aujourd'hui s'embrassent quand ils s'aiment bien.