3. Blanche

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Arthur : Désolé.

Il est désolé ? Arthur est désolé ! Attention, c'est un événement ! Oui, mais de quoi ? De m'avoir menti ? De m'avoir fait croire qu'il était mort ? De ne pas avoir essayé de rependre contact avec moi ? De tout ça à la fois ? Il faudrait qu'il soit un peu plus précis parce que j'ai beau être un vampire, je ne suis pas médium. Il a dû le comprendre ou il a vu mon regard interrogateur parce qu'il enchaîne après quelques secondes.

Arthur : De t'avoir bousculé et de t'avoir fait tomber.

Mais bien sûr. Qu'est-ce que je peux être bête ! Arthur ne s'excuse jamais pour les choses importantes. Mais je dois sans doute être heureuse d'être certainement l'une des seules personnes vivantes depuis sa naissance qui a eu le droit je l'entende dire le mot « désolé ».

Blanche : Ah euh...oui. Ce n'est rien, t'inquiètes.

Arthur : Je m'appelle Tristan.

Tristan ? Il ne m'a pas reconnu ou quoi ? Il s'appelle Arthur. Je le sais. C'était mon meilleur ami.

Blanche : Et moi Blanche.

Je guette sa réaction. Son visage ne laisse rien paraître, pas même un haussement des sourcils, ni un visage un minimum surpris.

Arthur/Tristan : Comme dans Blanche-Neige ?

Blanche : Oui, comme dans Blanche-Neige.

Il ne me fait pas comprendre qui sait qui je suis. Peut-être n'est-il pas sûr de savoir si je suis ou non sa meilleure amie.

Blanche : Tu as une très jolie chevalière. C'est l'insigne de la Royauté de Camelot, non ?

Arthur/Tristan : Je ne sais pas. J'ai toujours eu cette blague. Elle se transmet dans ma famille.

Il enchaîne mensonge sur mensonge avec tellement d'aisance. Il ne laisse rien paraître. Il a de l'expérience car si je ne savais passa véritable identité, j'aurais juré qu'il ne mentait pas. Mais je vais le faire craquer. Je vais lui prouver que je suis bien moi.

Blanche : Si j'ai bien compris, vous travaillez sur le Roi Arthur. Vous avez déjà travaillés sur la Cépétris.

Arthur/Tristan : Non. C'est quoi ? Une guerre ?

Blanche : Non, c'est une maladie mortelle, mais qui est très peu connu.

C'est là que je réalise que ce n'est pas Arthur. Celui-ci n'aurait jamais réagi comme ça. Ce garçon est Tristan. Quelqu'un qui ressemble énormément à mon meilleur ami, mais qui ne l'est pas. Il a les mêmes cheveux blond, la même couleur des yeux d'un gris profond, la même forme de visage, mais il n'est pas Arthur. Il n'est que Tristan, son sosie.

Monsieur Bloondtis : Mademoiselle, ce n'est pas parce que vous êtes nouvelle que vous ayez un traitement particulier.

Mon professeur d'histoire me dire de mes pensées. Je lui lance un regard noir discret pour ne pas me faire trop remarquer dès mon premier jour.

Monsieur Bloondtis : Je vous prierez donc d'écouter.

Tristan : Monsieur Bloondtis, Blanche me demandait juste ce que nous avons fait. Et me demandait si nous avons vu la maladie mortelle, la Cépétris.

Il se tourne vers moi.

Tristan : C'est ça ?

J'acquiesce d'un signe de tête. Je suis touchée que Tristan me défende. Nous ne nous connaissons à peine, mais il me prend ma défense  quand même.

Arthur, Tristan et moi.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant