15. Blanche

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Le lendemain matin, je me réveille avec une drôle d'impression. Serait-ce de l'excitation que je détecte ? Non, ce n'est pas ça. Pas totalement, en tout cas. Il y a de l'excitation, mais aussi de l'anxiété ? Non, c'est impossible, je n'ai jamais ressenti de l'excitation pour quoi que ce soit. Et je suis trop vieille pour être anxieuse parce que quand on l'est, c'est qu'on ne sait pas comment notre futur est fait. Alors que j'ai déjà tout vécu même la mort. Je ne peux donc pas être anxieuse. En aucun cas. Surtout que je n'ai aucune raison de l'être. Tout se passe exactement comme d'habitude. Je dois me calmer, il n'y a rien de spécial. Je dois être fatiguée. Je me souviens m'être réveillée vers minuit et avoir passé deux heures à attendre que le sommeil revienne et puis ensuite je me suis endormie. Cette malencontreuse coupure de sommeil m'a certainement plus fatiguée que je l'aurais cru.

J'entends des petits coups discrets sur ma porte.

Blanche : Entrez.

Tristan passe la tête dans l'ouverture de la porte tandis que je sens mon cœur s'accélérer . J'ai une irrésistible envie de le prendre dans mes bras. Je me fais tout de même violence pour ne pas le faire.

Tristan : Blanche...je... je voulais te remercier de...mavoiraccueillicheztoicettenuitçamafaitdubiencarjenaipasquedesproblèmesavecmesparents.

Blanche : Pardon ? Tristan parle plus doucement si tu veux que je comprenne.

Il soupire comme pour se donner du courage.

Tristan : Je voulais te remercier de m'avoir accueilli chez toi, cette nuit. Ça m'a fait du bien car je n'ai pas que des problèmes avec mes parents. Donc, merci.

Je me lève tandis que, lui, repart. Je le rattrape assez facilement dans le couloir et je lui tiens le bras pour le forcer à se retourner et à me regarder dans les yeux.

Blanche : Quel genre d'autres problèmes ?

Si je suis sa meilleure amie, il doit se confier à moi.

Tristan : On m'accuse d'avoir volé et cassé des choses, mais ce n'est pas moi qui ai fait ces choses.

Ce ne peut pas être lui. Je le connais et je sais que ce n'est pas lui. Il ne serait pas dans cet état si c'était lui qui avait fait ces crimes.

Blanche : Ils ont des preuves ?

Il me lance un regard qui traduit l'incompréhension.

Blanche : Les policiers ont des preuves ?

Tristan : Oui, ils ont des vidéos qui me montrent.

Blanche : Mais ce n'est pas toi ?

La question idiote, bien sûr que ce n'est pas lui. Ça ne peut pas être lui.

Tristan : Non, je te le jure...

Je ne le laisse pas finir. Je le crois. En un mois, j'ai appris à la connaître, je sais que Tristan n'est pas un voleur. Je le crois. Je ne sais pas comment expliquer le fait qu'il soit sur les vidéos de surveillances. Mais il est bien, le sosie d'Arthur, la personne qui est sur les caméras doit être un autre sosie. On est censés avoir sept sosies sur terre alors il est possible que la personne soit l'une de ces sept personnes. Au lieu de le laisser m'énoncer des excuses inutiles, je cèle mes lèvres aux siennes. Je ne sais pas pourquoi, mais j'en avais envie. Non, c'est plus que ça, j'en avais besoin. C'était une pulsion que je ne peux contrôler.

Tristan ne me repousse pas, mais il ne me serre pas contre lui pour autant. Il ne réagit pas. Il est figé, les yeux écarquillés, comme une statue de pierre. Je reprends soudainement mes esprits et m'éloigne de lui. La tête baissée, je lui souffle un « désolée » avant de m'isoler dans la salle de bain et de fermer la porte à clef.

Mais qu'est-ce que j'ai fait ? Pourquoi est-ce que je l'ai embrassé ? C'était une pulsion d'accord, mais je ne suis pas un animal, j'aurais dû pouvoir me contrôler. Avec Tristan ce n'est pas pareil, OK. Mais j'aurais dû quand même. Je me comporte comme une bête, là. Mais finalement c'est peut-être ce que je suis. Une bête. Une bête qui a l'apparence d'une humaine, mais qui reste une bête. Une bête qui a la vie éternelle, certes, mais une bête.

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Hey, soul sister (and brother ? ) ! référence à la chanson que j'ai eue toute la journée en tête parce qu'une fille a fredonné l'air ce matin vers six heures du matin.

Alors, je poste ce soir, déjà parce que je n'arrive pas à dormir, mais aussi parce que le week-end dernier comme je vous l'ai déjà expliqué, je n'ai pas pu posté, donc voilà un chapitre pour me faire pardonner. Demain vous en aurez deux surement vers onze heures, car j'ai des leçons de conduite de huit à dix heures (avec une attelle, déjà que j'ai mal quand je dois monter des marches alors conduire...on adore !). Dimanche aussi, mais je pense que vous en aurez un le matin et un l'après-midi. Je profite aussi de fait que je peux poster pour le faire, car dans ma région, toute la journée on a enchaînée : pluie, grêle, coupure d'électricité, panne de ce putain d'ascenseur que je suis censé putain de prendre mais j'ai dû prendre ces putains d'escaliers avec des gens qui poussent, et ainsi de suite. Donc autant vous dire que quand j'ai vu que l'une des coupures d'électricité a duré plus de deux heures, je ne savais pas si je pouvais posté ou pas.

Sinon, dans ce chapitre, vous avez quelques indices sur la fin. ET le premier (et peut-être dernier) baiser du couple Tristanche !!

Arthur, Tristan et moi.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant