Je lève la tête pour faire croire à l'autre pimbêche que je vais faire un bisou à mon meilleur ami et me rapproche de ce dernier. J'écarte mes bras et encercle le corps de Tristan. Je pose ma tête dans son coup tandis que ce dernier ressert ses bras autour de moi.
Au bout de quelques secondes, nos deux corps s'éloignent et nous nous tournons vers la pimbêche en lui faisant un vrai sourire.
Blanche : Contente ?
Pimbêche : C'était quoi ça ?
Elle se met à crier à présent de colère.
Blanche : On vient de s'embrasser.
Pimbêche : Non, vous ne vous êtes pas embrassés.
Tristan : Et pourtant, si.
Je sors mon portable et appuie plusieurs fois sur l'écran.
Blanche : Selon le dictionnaire, s'embrasser signifie « Prendre, tenir entre ses bras quelqu'un ou quelque chose ; étreindre ». Donc en gros faire un câlin et c'est ce que nous avons fait. C'est ce que tu voulais, non ? Sinon, désolée, mais fallait être plus précise.
Pimbêche : Alors, faites-vous un bisou sur la bouche.
Tristan : On est pas à tes ordres et nous n'allons pas nous embrasser sur la bouche.
Pimbêche : Et pourquoi ça ?
Son air est méprisant, je hais ça. Elle commence à m'énerver et je suis trop fatiguée pour être aimable.
Blanche : Euh....laisse-moi réfléchir.
Je mets ma main sous mon menton sans un geste qui insiste à la réflexion tout en faisant semblant de me concentrer.
Blanche : Ah oui, je sais ! Peut-être parce que nous ne sommes pas en couple ? Peut-être parce que nous sommes meilleurs amis ? Et peut-être parce qu'on n'a pas à faire ce que tu veux si on en a pas envie ! Maintenant, toi, ton maquillage et ta voix super-aiguë qui ressemble à une voix de fille de joie vous pouvez partir et nous laissez profiter tranquillement du temps qui nous reste avant que ça sonne, car si tu n'avais pas remarqué, j'ai très mal dormi et je n'ai pas besoin qu'on vienne me faire chier avec une histoire de couple inexistant.
J'ai commencé calmement, mais dès la première phrase son visage m'a donné envie de crier, ce que j'ai fait.
Pimbêche : T'as très mal dormi ? Ah c'est parce que vous avez baisé.
Blanche : Non ! On n'a pas couché ensemble ! Maintenant, dégage avant que je t'en mette une !
J'essaie de me calmer, mais sa présence et son air méprisant m'énerve plus qu'autre chose. Elle finit par partir et mon pouls redevient normal en quelques secondes. Je retrouve mon état normal qu'une fois assise sur le banc, les yeux fermés pour essayer de récupérer un peu de sommeil. Je respire plusieurs fois à fond.
Tristan : T'as fait fort là. Elle doit être en train de raconter des conneries à qui veut bien l'entendre en essayant de trouver un chemin pour aller aux toilettes pour regarder que son maquillage n'a pas coulé, mais tu l'as complètement mouché. Mais euh... c'est quoi « une fille de joie » ?
J'éclate de rire. C'est débile et pas drôle mais j'éclate de rire. Je suis vraiment trop fatiguée...
Blanche : T'es sérieux ? Tu ne sais pas ce que c'est ?
Il me fait comprendre qu'il ne sait vraiment pas ce qu'est une fille de joie.
Blanche : Dis-moi, je te fais l'explication en utilisant le peu d'amabilité qu'il me reste ou je me venge parce que de ta faute j'ai dû épuiser de la force inutilement. Tu préfères quoi ?
Tristan : La façon aimable, ce serait sympa.
Blanche : Tes désirs sont... tout le contraire de ce que je vais faire. Alors, une fille de joie, c'est ce qui est avec toi dès que tu t'ennuies et que je suis occupée.
Il me lance un regard d'incompréhension. J'éclate de rire au même instant que la sonnerie qui annonce le début des cours.

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Arthur, Tristan et moi.
VampiriVous croyez tous connaître les vampires. Mais vous ne connaissez rien d'eux. Les vampires ont, durant longtemps, étaient considérés comme des monstres puis depuis quelques années, ils sont les héros des histoires. Des personnes bienfaisantes. Des...