Alpha [Tome 1]

Chapitre 17 - Nyle

Cela fait plusieurs semaines que je n'ai pas revu Hayden, ni River. Les cours continuent, et j'ai retrouvé Margaux, et je lui ai tout dis de mes mésaventures. Quand je ne suis pas en cours j'essaie de repérer Hayden, je suis les déplacements d'Ultra. Je continue d'ailleurs à les éviter avec toujours autant de succès, même si j'ai bien failli me faire prendre quatre ou cinq fois.

Et ce soir, c'est les vacances, enfin. Il est 17h45 et je viens de finir les cours, et là je rentre chez Margaux, elle m'a obligé à venir chez elle quand je lui ai raconté ma situation. Mais ce n'est pas tout, depuis peu, mes sens se sont aiguisés, et pas qu'un peu

Je gare ma voiture sur le parking et rentre dans la maison, Margaux m'a prévenu qu'elle rentrerai un peu plus tard, elle faisait un saut chez Tyler. Je pose mes clefs sur la table, retire mon manteau et me dirige vers le frigo et me prend une canette de soda, pour ensuite prendre mon livre et me mettre dans le long canapé du salon. Je me plonge dans la lecture quand soudain, j'entends un bruit anormale dans la pièce. Je ne bouge pas, et continue d'écouter. Des pas s'approche et je me blotti au fond du canapé pour ne pas que la personne me voit. Tout à coup, je suis saisie à la gorge et je suis projetée contre un mur, une douleur fulgurante vient me broyer les omoplates, et la personne revient à la charge en profitant de ma confusion pour me saisir le cou et me soulever du sol. Je reprend mes esprits et je vois un jeune homme, il a les cheveux bruns clairs, les yeux marrons. Il me regarde avec tant de haine dans le regard que la peur prend le dessus mais je me concentre pour ne pas montrer mes émotions et ainsi empêcher mes yeux de devenir bleu. Son emprise se fait cruellement ressentir et je sers son poignet entre mes mains.

- Il paraît que tu es insaisissable, mais à la façon dont je t'ai retrouvé, ça n'est pas le cas. Dit-il.

Un agent d'Ultra. Je devais m'en douter et je ne fais pas le poids face à lui. Sans me lâcher, il sort une dague de sa ceinture mais je ne bouge pas.

- Je connais tes capacités ma belle, donc ne te retiens pas, montre moi tes yeux.

Je tressaille à ce surnom. Je ne me laisserai pas faire, il ne va pas me dicter mes actes.

- Va te faire voir. Suffoquais-je.

Il ressert l'emprise autour de mon cou, je manque d'air, il faut que je respire sinon je vais y passer. Soudain, il me lâche et je tombe au sol, une main sur mon cou.

- Si ça ne tenait qu'à moi, tu serais déjà morte.

Il alla s'asseoir sur une chaise et sa veste en jeans s'ouvrit, laissant apparaître ses abdominaux. Il me regarde dans les yeux et je détourne le regard, toujours au sol. Je réfléchis un instant. Mes clefs sont sur la table à côté de la porte d'entrée, alors je ne cherche pas à comprendre et bondis sur mes jambes et cours vers la porte, prend mes clefs et les enfonce dans la serrure. Et quand je m'apprête à ouvrir la porte, une main se plaque contre celle-ci et la referme. Je me retourne et le mec de toute à l'heure est tout près de moi.

- Tu ne penses quand même pas que tu vas pouvoir partir comme ça ma jolie ?

Je déglutis et essaye de le frapper au visage, mais au dernier moment, il attrape mon poing et le sert dans sa poigne, me broyant les os de la main. J'essaye de le frapper de mon autre main, mais l'intercepte et la sert comme mon autre poing. La douleur est tellement importante que je glisse le long de la porte et me retrouve une nouvelle fois au sol, il est accroupi au dessus de moi.

- Je te pensais plus coriace que cela. Le chuchote-il.

Je le regarde avec tant de haine, la mâchoire serrée à cause de la douleur, je lui dit :

- Je voudrais pas te faire mal, on m'a toujours appris à ne pas blesser les personnes plus faibles que sois.

Il me regarde amusé et se reprend aussitôt, m'attrape le bras et me relève pour me maintenir les poignets dans le dos et sort de la maison. Sur le parking, je vois une Mercedes noire. J'en suis à présent certaine, il bosse pour Ultra. Et soudain, l'adrénaline se déverse dans mes veines, je me stoppe d'un coup, ce qui le surprend et me libère de sa poigne de fer. Je me téléporte dans la maison et me cache à côté de l'entrée. J'entends l'agent d'Ultra se téléporter dans la maison, j'attrape mon portable et prend un numéro au hasard, quand soudain, le jeune homme me saisi par le cou et me plaque contre le mur sur lequel j'étais. La personne au bout du fil décroche mais ne parle pas et heureusement pour moi.