Chapitre 11

70 10 11
                                    



Depuis leur victoire et résurrection, Athéna avait appris à connaître ses chevaliers d'or. Elle avait constaté qu'ils avaient beau être l'élite de ses protecteurs, ils pouvaient néanmoins se montrer pires que ses bronzes en âge mental. Aussi, lorsqu'elle perçut l'arrivée de Mélinoé, elle jugea préférable de l'attendre devant le temple du Bélier. Son autre préoccupation à l'exécution de ses projets était sa sécurité... Sécurité à laquelle Shion était particulièrement attaché. Certes, c'était son rôle... Mais tout de même, que risquait-elle à faire une virée, seule, en ville, avec une enfant ?

La déesse s'injuria mentalement en se souvenant qu'elle n'avait pas précisé au grand
Pope de garder pour lui la présence de la fille d'Hadès au sanctuaire. Cela allait tellement de soi dans son esprit qu'elle n'y avait pas songé. Elle savait qu'il y avait quatre chevaliers à qui il pouvait confier ce secret pour les faire suivre discrètement. Quoiqu'en fait, Shion n'avait même pas besoin de leur révéler l'identité de Mélie pour les mettre sous surveillance.                   

Athéna sourit en voyant courir vers elle la fillette enthousiaste.

- Chouette ! J'aurais pas à me taper toutes ces marches ! Lança-t-elle en jetant un œil derrière son hôtesse. Bonjour tante Athéna.
- Bonjour Mélie ! Appelle-moi Saori, après tout nous sommes sœur.
- Cousine, rectifia l'enfant. Mais d'accord.
- Oui aussi, c'est vrai. Mais comme tu es toi aussi une fille de Zeus...
- Non ! Trancha Mélie. Je le déteste ! C'est Hadès mon père, c'est lui m'a élevé et qui m'aime...
- Mais Zeus ignore ton existence. Je suis sûre...
- NON ! JE LE HAIS ! Hurla la fillette en une explosion de cosmos qui attira Saga et Aioros.
- Chut ! Chut ! Tentait de la calmer la déesse. Ce n'est rien...
- Ainsi, voici donc la fille de l'amant de mon frère ! Lança joyeusement le Gémeaux.
- Mais Saga ! Cette enfant est une...

Celui-ci adressa à Aioros un sourire qui signifiait clairement : "bien sûr que je sais que c'est une déesse, je ne suis pas idiot !" arrachant un soupir au Sagittaire. Mélie leva son visage baigné de larmes de rage vers le troisième gardien et dit.

- Tu es Saga, le frère de Kanon.
- Gagné !
- Bah ! C'était facile, vous êtes pareil !
- Oh non, non, non ! Fit-il semblant de s'offusquer. Je suis nettement plus beau.
- C'est marrant ! Kanon dit la même chose ! S'esclaffa la petite, tandis Aioros émettait un gémissement de consternation en se pinçant l'arrête de nez.
- Et t'a-t-il déjà dit que de si beau yeux ne sont pas fait pleurer ? poursuivit-il en essayant les larmes d'un geste tendre.

Mélie, rougissante, secoua la tête. Saga toujours accroupi à hauteur de l'enfant lui souffla à l'oreille :

- Je vais te confier un secret pour faire fuir tes larmes. Tu prends une profonde respiration et tu leur cries, maintenant ça suffit ! Allez gâcher la journée de quelqu'un d'autre. Ensuite, tu te fais ton plus beau sourire pour les dissuader de revenir.
- Et ça marche ? Demanda la fille d'Hadès.

Le chevalier se frotta pensivement le menton

- Je ne sais pas... Ah vrai dire, je n'ai jamais essayé... Écoute, voilà ce qu'on va faire. Le premier qui découvre si cela fonctionne le dit à l'autre, d'accord ?
- D'accord.
- Mélie, personne ne vaut que tu pleures à cause lui ou d'elle, ajouta le Sagittaire en posant une main affectueuse sur l'épaule de la déesse.

Elle approuva d'un hochement de tête et gratifia les deux chevaliers d'un câlin en guise de remerciement. Saga agrippa la tunique d'Aioros et après avoir salué les divinités, il lança joyeusement :

- Allez viens ! On va voir où en sont tes malheureuses victimes.
- Eh !
- Oh pardon ! Apprentis.

La fillette les salua en riant. Athéna leur souffla simplement merci avant de se tourner vers Mélie.

La valse des sentimentsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant