Coincée sur une île

Chapitre 3: Malaise

Je viens de croiser Lucas dans le couloir au rez de chaussée en descendant les marches. Il m'a prévenu que Lina ne se sent pas très bien.
Je monte la voir, inquiète.
J'ouvre la porte de sa chambre.
Elle est dans son lit.
- Qu'est ce qui se passe Lina?
- Je sais pas, je ne me sens pas bien, j'ai mal à la tête, au ventre et la gorge. J'ai soif, tu peux me ramener un verre d'eau s'il te plaît.
- Ça va aller ma puce, je te ramene ça tout de suite.
Je sors de la chambre. Ça se voit qu'elle ne va pas bien du tout. Je n'ai rien à lui donner, on n'a absolument pas de médicaments ici. On est tous des ados, aucun ne s'y connaît vraiment en maladie.
Je lui ramène un verre d'eau et je pars pour la laisser se reposer.
Je redescends.
-Alors, comment elle va? Me demande Nathan quand j'arrive en bas des escaliers.
- Pas très bien, j'espère que ça va passer.
Je pars vers le salon où se trouve Julien et Lucas.
Ils me posent la même question que Nathan et je leur donne la même réponse.
On est tous un peu inquiet pour Lina.

Après manger, pour nous changer les idées, je propose à Lucas et Julien de sortir pour aller nager dans la mer, étant donné que le soleil brille.
Lucas refuse mais Julien lui accepte avec plaisir.

Cela doit bien faire deux heures qu'on est dans l'eau. Je propose à Julien de sortir de l'eau et d'aller se sécher sur le grand rocher.
Arrivés sur le rocher je pris la serviette qu'on y avait laisser avant d'aller nager, je la mis autour de mes épaules et je m'assois.
Julien me rejoins, il se met à côté de moi.
Il se rapproche de moi au moment où il remarque que je ne me sens pas très bien et il me prend dans ses bras.
- Qu'est ce que tu as Alice?
- Je commence à avoir la tête qui tourne.
- Tu devrais rentrer, rester au soleil n'arrangera rien.
- J'ai pas la force de marcher jusqu'à la maison.
Après ces mots, je me sens quitter le sol.
Julien vient de me prendre dans ses bras.
Ce qu'il vient de faire ne me gêne absolument pas. En temps normal j'aurai réagi et je n'aurai pas accepté mais là je suis beaucoup trop fatiguée pour riposter.
Sur le chemin vers la maison, dans les bras de Julien, la fatigue me gagne, je finis par m'endormir, tellement ma tête me fais mal.

Je me réveille au bout d'un moment.
J'ai un horrible mal de tête.
Je tourne la tête et devinez qui je vois, endormi sur mon bureau.
Je me lève pour aller le réveiller doucement.
Il fait un bond puis il lève la tête et me dit:
- Tu devrais pas être debout!
- Tu devrais pas être en train de dormir sur mon bureau! Pourquoi tu es resté?
- Ça fait treize heures que tu dors et je commençais à m'inquiéter.
Je me retourne vers la fenêtre, le volet est fermé. Je l'ouvre et c'est là que je vois un magnifique levé de soleil. Ce spectacle juste magnifique ne me fait pas oublier les derniers mots de Julien, j'ai dormi treize heures, c'est énorme.
Soudain, je sens mon corps tomber. Julien me rattrape au vol. Il me relève et me dit:
- Faut que tu retournes t'allonger!
Il m'accompagne jusque mon lit.
- Comment va Lina ?
- Beaucoup mieux, me dit-il d'une voix rassurante.
- Tant mieux. Tu pourrais me ramener un verre d'eau s'il te plaît, j'ai horriblement soif.
- Je doute qu'un verre soit suffisant, me dit-il en plaisantant.
Je lui souris et il me dit:
- Si seulement tu savais à quel point j'aime se sourire. Je te rapporte de l'eau tout de suite.
Il sort de la chambre.
Ce compliment m'a beaucoup touché. Je me mets même à rougir, oh non, faut pas que je rougisse devant lui.

Il revient peu après avec une bouteille d'eau dans la main.
- Tiens princesse!
- Princesse? C'est nouveau ça.
- Je trouve que ce surnom te va très bien!
Je ne peux m'empêcher de rougir une seconde fois suite à ses mots.
- Tu es mignonne quand tu rougis.
- Merci.
- Oh mais de rien ma princesse.
Je prends la bouteille qu'il me tend depuis tout à l'heure et je lui fais la remarque suivante:
- Tu n'as pas pu t'empêcher de me ramener une bouteille à la place d'un verre.
- C'était plus fort que moi.
- Merci quand même.
- De rien ma princesse.
- Princesse, très beau surnom Alice! Dit Lucas en rigolant.
- Tu ne serais pas jaloux par hasard ! Lui dis - je
- Non, absolument pas. Repond-t-il
- J'en suis pas si sûre.
Suite à ma remarque et ma façon un peu comique de le dire, Julien et Lucas commencent à rigoler. Je leur dis avec un grand sourire:
- Un rien vous fais rire tout les deux!
- Faut savoir rire dans la vie, une journée sans rire est une journée gâchée. Me dit Julien
- Bon c'est pas tout mais il faut descendre. Leur dis - je
- Tu es sûre Princesse. Me demande Julien, un peu inquiet car je suis tombée peu avant près de la fenêtre, encore heureux qu'il était là.
- Absolument certaine.
- Alors allons - y, princesse. Me dit Lucas.
Je suis pas sûre que ça plaise à Julien qu'il m'ait appelée princesse. Julien ne peux s'empêcher de répondre d'une manière plutôt drôle:
- C'est moi qui l'appelle comme ça et que moi.
- C'est drôle quand tu es jaloux Julien! Bon, on y va.
- Où? Demande Lucas
- En bas, patate. Lui dis-je
- Patate, ça te vas bien, dis Julien en rigolant! Je crois que je vais garder ce surnom pour toi.
- Merci Alice, dis Lucas d'une manière de me dire "Merci, de ta faute, tout le monde va m'appeler patate maintenant"
- Oh mais de rien Lucas. Bon, ce coup ci, on y va vraiment. Leur dis-je en me levant.
- Ne tombes pas alors, me dit Julien.

Je commence à descendre.
J'ai soudain une idée complètement stupide qui me passe par la tête. Je m'arrête en plein milieu des escaliers et je fais semblant de ne pas me sentir bien et de perdre équilibre. Vous auriez du voir leurs têtes, c'était juste magnifique. J'ai eu peur pendant un moment qu'ils m'en veulent mais pas du tout, au contraire ils en rigolent.
C'est étonnant de voir Julien aussi inquiet, d'habitude il s'inquiète beaucoup moins, il ne trouve jamais rien de grave mais avec moi il est, comment dire, un peu différent. J'ai l'impression qu'il fait beaucoup plus attention à moi qu'aux autres, étrange. Mais bon franchement je vais pas me plaindre, j'aime bien quand il fait attention à moi et je trouve ça tellement mignon.
Lina me sort de mes pensées en me courant dans les bras. Je lui dis:
- Tu as l'air d'aller mieux ma puce.
- Oui beaucoup. Me répond-t-elle
Ils étaient tous heureux de me voir.