Chapitre 8
-Quel est le secret de votre succès dans votre domaine. Lance Mr Dominguez, un des collaborateurs de mon cher patron, qui semble très intéressé par moi.
-Persévérance est mon secret, et ne pas avoir peur de me brûler. Dis-je en plongeant mon regard dans celui de ceux assis en face de moi, évidemment Moustaph.
-voilà qui est fort intéressant ! renchérit-il.
Voilà déjà quelques minutes que nous avons regagné nos tables respectives. Ironie du sort ! Moustaph, entouré par sa dulcinée et de Mr Dominguez, et moi nous nous retrouvions face à face sur un long table d'honneur. Patricio était à ma droite, à ma gauche le ravissant couple Rodriguez. Je ne sais pas qui a fait ce classement mais c'est un génie. Il fouille au fond de mes yeux avec son regard à la fois chaud, déstabilisant et légèrement amusé. Je le soutiens quelque seconde avant de reporter mon attention sur mon interlocuteur.
-j'adore votre cravate, il est très élégant ! Je lance à Mr Dominguez.
-merci ! C'est un cadeau d'un ami ! Répond-il tout sourire.
Patricio qui semble remarquer mon cirque s'approche de mon oreille.
-sais-tu que tu joues un jeu très dangereux ?
-deux choses qui me fascine le jeu et le danger.
-Sais-tu au moins qu'il déteste les noirs !
-Même le plus grand des cons l'aurait remarqué !
-Et ça ne te fais rien !
-j'adore les défis !
-voilà qui explique tout !
Après cette séance de messe basse, on retrouve un Alejandro au regard amer nous pulvérisant.
Serait-il jaloux ?
Je ris intérieurement à cette pensée, la discussion repris de plus belle.
Vers 22 heures, je suis exténuée et ne demande qu'à partir mais mon compagnon était trop occupé à draguer une belle demoiselle qui semblait l'apprécier.
Et comme une conne je n'ai pas amené avec moi ma voiture Patricio était passé me prendre.
Je sors pour appeler un taxi, a peine ai-je posé le téléphone à l'oreille qu'une voix virile m'interpelle. Je ne sais trop bien qui cela doit être.
-Vous appelez un taxi ? Interroge Alejandro.
-oui ! Réponds-je sans raccrocher.
-raccrochez, je vous dépose. Dit-il en tournant le dos.
-Quel culot ! Me dis-je intérieurement mais sans savoir pourquoi je me tais et l'attends sagement.
A son retour, il était accompagné de sa Barbie toute frêle qui ne manque pas de me lorgner.
Ça commence bien ! Me dis-je.
-chérie, je te dépose et la dépose ensuite ! Dit-il d'un ton neutre.
- D'accord mon cœur !
Je les suis en silence, je m'installe à l'arrière et me mis aussitôt à lire sur mon téléphone mes messages. J'ai reçu un message de mon père, un de Samira et l'autre est de mon amie Farma. Cette dernière vit en France depuis qu'elle s'est mariée et depuis lors on s'envoie des messages de temps à autre, trop pris par le boulot.
Son message dis qu'elle sera bientôt ici pour passer son congrès avec sa sœur ici en Espagne. Voilà une bonne nouvelle on aura le temps de sortir ensemble entre fille. J'ai déjà des programmes dans ma tête.
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NOIR DESIR
RomanceLe piège de la haine, c'est quelle nous enlace trop étroitement à l'adversaire. Milan Kundera