Chapitre 19
PDV : SEYDA
Des jours passent et Alejandro est aux petits soins avec moi. Il ne peut pas s'empêcher de m'appeler à chaque minute dans son bureau et me voler un petit baiser, s'il continue comme ça il va finir par me rendre amoureux. Tout le monde au bureau commence à se douter qu'il y'a quelque chose entre nous. Patricio lui ne peut s'empêcher de nous taquiner depuis qu'on a dîné ensemble lui, Alejandro et moi. Il était ahuri de nous voir ensemble et n'a pas cessé de répéter vraiment comme s'il n'en revenait pas et pour finir en me demander ce que j'ai fait à son ami.
Et depuis lors Moustaph ne se cache pas quand il est avec moi, on aurait dit qu'il veut que tout le monde le sache.
Cela me fait plaisir mais on aurait dit que cela plaît plus à ma très chère Samira. Elle est aux anges d'ailleurs c'est elle qui nous a invité tous les deux à déjeuner. Je viens de quitter chez ma mère ces temps-ci elle se sent très seule car papa est resté au Sénégal pour se ressourcer un peu. Ils s'appellent tout le temps, de vrais tourtereaux. Bref elle m'a conseillé de m'habiller à la sénégalaise. En bonne Sénégalaise vous savez très bien que la "taille-basse" nous va très bien. J'en ai mis un en Bazin que ma mère m'a fait coudre en venant. Elle dessine agréablement ma taille et fait un beau décolleté sur mes seins accompagné d'un pagne cousu en forme de jupe. Je le mets et me maquille légèrement avant de laisser tomber mes cheveux que je viens de lisser. Je crois que c'est assez simple là. J'entends la sonnette, ça doit sûrement être Alejandro, il doit passer me prendre. Je m'asperge de mon parfum avant de lui ouvrir la porte. Il est tout souriant lorsqu'il me voit.
-Tu vas me rendre fou ! Tu es sublime !
-Merci baby !
-Tu es prête ! On y va ?
-oui allons-y !
On descend ensemble.
-je me demande comment vous faites pour marcher sur ces trucs ! Dit-il en regardant mes jambes que révèle la fente de derrière de mon pagne.
-secret de femme !
-tu sais que j'adore ce que tu portes ? Répète-t-il.
-tu est incroyable c'est juste un pagne !
- C'est trop sexy !
-Monsieur est fasciné par les pagnes !
-Ça te va trop bien et ça me....
-pas la peine d'entrer dans les détails. Dis-je en riant.
- tu conduis ! Dit-il en me tendant les clés.
Je les saisis sans broncher. Tout au long du trajet Monsieur n'arrête pas de me dévorer des yeux à ce rythme je vais me prendre pour miss monde.
Lorsque nous nous installons au salon, il tient main comme si je vais l'échapper. Samira qui remarque la scène sourit comme si sa vie en dépend.
-je crois que je ne t'ai jamais vu aussi heureux mon fils.
- peut-être. Dit-il en me regardant sourire aux lèvres.
- On dirait bien que je suis un ange tombé du ciel !
-Mon ange ! Répond-il toujours en me regardant.
-Vous pouvez me le dire si je suis de trop ! Je vais finir par être jalouse là.
-toi tu es ma reine Dit-il en allant prendre sa mère dans ses bras.
Je suis émue devant cette belle scène.
La soirée se déroule ainsi dans une ambiance de douceur et de bonheur.
Vers 21h Alejandro me ramène chez moi.
- j'ai tellement envie de rester avec toi mais maman a besoin de me parler il faut que j'y aille avant qu'elle ne s'endorme. Dit-il en boudant.
-vas-y je comprends ! Réponds-je en le prenant dans mes bras.
On sépare et je regagne mon appartenant prête à me jeter sur mon lit. Je prends ma douche et me mis nue sous la couette je ne tarde pas à m'endormir.
Je sens plus tard un bras s'enrouler autour de ma taille. Puis me serrer très fort contre lui. Je sens son membre dur contre mes fesses puis la chaleur de sa respiration s'écraser contre mon coup. Je reconnais ce parfum, je le connais mais il est mélangé à une odeur bizarre, celle de ... de l'alcool. Je sursaute aussitôt essayant de sortir du lit mais il me retient trop fort, me retourne et se met sur moi. Je parviens alors son visage sévère et amusé à la fois, un regard rempli de haine, de colère, et de détermination. Il pue l'alcool, je n'ai jamais su qu'il boit. Je suis d'un coup envahit par la peur.
-Djibril laisse-moi s'il te plait !
-ferme là espèce de pute ! Je vais te montrer comment un traite une pute. Murmure-t-il.
- Pourquoi tu me parles ainsi ! Laisse-moi s'il te plait. Je lance en essayant de me libérer de ses bras fort.
-tu la ferme j'ai dit ! Crie-t-il cette fois-ci me faisant tremble de tout le corps.
-je t'en supplie ! Je murmure.
Il me donne une gifle qui n'arrache un cri.
Il met sa main sur ma bouche et m'écarte les jambes. Je le regarde dans les yeux d'un œil suppliant. Rien n'y fit, il m'écrase de son poids qui m'étouffe. Je le repousse tant bien que mal avec mes mains mais il est bien plus fort que moi. Il pénètre en moi durement et commence à se remuer tel un animal. Je me sens comme sal et envahit. Comme si une seringue vient de s'immiscer à l'intérieur de toutes mes veines. Je finis par le laisser faire détournant mon regard de lui. Après quelques minutes il finit par se lâcher aisément en moi. Il se relève et je serre mes jambes contre ma poitrine incapable de dire quoi que ce soit. Il se lève et quitte la chambre. Comme si je n'attendais que ça dès que la porte se referme derrière moi j'éclate en sanglot. Je ne peux plus arrêter mes sanglots. Il vient de l'atteindre comme jamais quelqu'un ne l'a fait. Il m'a traité comme du matériel, comme un animal. Je ne sais pas combien de temps je suis restée ainsi en silence. Le soleil commence à taper sur min visage à travers la fenêtre que j'avais laissé ouverte. La sonnerie de mon téléphone ne parvient pas à me faire sortir de mon mutisme. Mon cœur est comme déchiré en mille morceaux. Personne ne peut comprendre ce que je ressens. Comment un homme peut qui est sensé aimer, protéger, chérir et aimer la femme peut la traité d'une manière aussi atroce, aussi cruel, aussi vulgaire et au nom de quoi ? De ses pulsions ? De son désir ? De ses besoins ?
Je ne sais comment le qualifier est-ce de la méchanceté ? De l'égoïsme ?
Comment une personne normale peut trouver du bonheur dans le malheur des autres ?******
PDV : ALEJANDRO
Il est déjà 9 heure et Seyda n'est toujours pas au boulot et ne réponds pas à mes appels. J'ai un très mauvais pressentiment comme s'il lui est arrivé quelque chose mais depuis hier je pense trop à elle et hé ne suis pas trop rassuré. Je décide alors d'aller voir chez elle si tout va bien. Dès que je franchis le pas son immeuble mon cœur bat anormalement.
Je trouve la porte d'entrée entre ouverte, ce qui me semble vraiment bizarre. J'entre et commence à la chercher. Elle n'est ni au salon ni à la cuisine, je me dirige vers la chambre qui est fermé. Je tourne le loquet et la trouve coucher sur le lit inerte, totalement nue et en position fœtal. Je m'approche aussitôt le cœur battant. Dès que ma main se pose sur son épaule elle sursaute.
-Mi felicidad qúe passa ? (Mon soleil qu'est ce qui se passe ?
-....
Je la couvre de sa couverture et le couche devant elle en la regardant dans les yeux pour essayer de comprendre ce qui se passe.
Elle soutient mon regard, d'un coup elle pose sa tête sur ma poitrine en éclatant en sanglot. Cela me fend le cœur ! Je lui caresse tendrement le dos pour la calmer.
-il m'a.... Il m'a.... Il m'a violé ! Laisse-t-elle échapper entre ses sanglots.
J'use de toute mes forces pour me calmer. Il a osé la toucher, toucher MA SEYDA, lui faire du mal. Je bouillie de l'intérieur mais essais de me ressaisir car elle n'a pas besoin de ça en ce moment. Comment un homme peut être si brute et si conard pour faire du mal à une femme si fragile ? Malgré ses aires de femme forte elle comme toutes les autres, elle est fragile toute sa différence c'est qu'elle sait cacher ses blessures. Ce n'est même pas un homme !
-je suis désolé ! Je n'aurai jamais dû te laisser seule.
-lève-toi je t'emmène à l'hôpital !
Elle veut contester mais je lui fais qu'il n'en est pas question qu'elle aille pas à l'hôpital et que je suis là pour elle. Je lui fis porter une robe avant que nous allons à ma voiture. Elle reste toujours aussi silencieuse. Les médecins l'examinent et confirme qu'il s'agit d'un viol et ils le signalent aussitôt à la police qui nous retrouve à l'hôpital. Il lui pose quelques questions quelle veux répondre à présence.
-veux-tu qu'on appelle ta maman.
"Non" me fit-elle avec sa tête.
-On va chez moi ! Elle parait hésitante mais je la comprends. Elle a le droit d'avoir peur mais je ne la laisserais pas seul dans cet appartenant où ce fou pourrais venir à n'importe quel moment l'importuner.
Je la conduis chez et lui fit couler un bain bien chaud avant de retourner chez elle pour la prendre quelques habits. Ceci fait je retourne au près d'elle avec un sac plein. Je la trouve dans un de mes short et un t-shirt trop ros pour elle. Elle est assise sur le canapé laissant ces cheveux mouillés tomber sur ses épaules. Elle est si belle et si triste. Je ne peux m'empêcher de la serrer dans mes bras. Elle est tendue dans les première secondes avant de se laisser aller carrément dans mes bras. Lorsque je me sépare d'elle je me rend compte qu'elle pleure.
-Pleure pas mi corazon ! (Mon cœur)
Elle se couche sur mes jambes en silence et me souffle un "merci" presque inaudible.
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NOIR DESIR
RomanceLe piège de la haine, c'est quelle nous enlace trop étroitement à l'adversaire. Milan Kundera