Chapitre 27
PDV : SEYDA MAÏLA Mme Fall
Les pieds tremblants, la main sur mon petit ventre, je le regardais avec de gros yeux.
-toi... Moustaph, mon amour tu m'as abandonné, pourquoi? Murmurais-je gardant mes yeux remplis de larmes dans les siens.
Il sort de la voiture semblant très ému et s'approche de moi. Dès que sa main effleure la mienne mes jambes lâchent, je m'afesse au sol, laissant libre cours à mes larmes. Je pleure comme si ma vie en dépendait, il fallait que tout sorte, toute cette douleur qui a faillit me tué. Maintenant il est là, il est près de moi mais sait-il tout?
S'il savait je ne crois pas qu'il m'aurait abandonné toute seule dans ma douleur et mon chagrin en découvrant que toute ma vie n'était qu'un tissus de mensonges et que mon soi-disant père que je glorifiais n'était pas moins qu'un imposteur.
Il s'agenouille devant moi et m'aide à me relever toujours avec ce silence qui me gêne profondément. Pourquoi ne me dit-il pas qu'il m'aime? Pourquoi ne m'embrasse t-il pas comme avant? Pourquoi son regard est si vide? Pourquoi son regard destabilisateur ne me dévore t-il pas comme avant?
Je sens comme si c'était un autre homme... comme si ... comme s'il ne m'aimait plus. Il conduit sans me regarder, pas le moindre regard et arrivé devant chez Samira, il se gare. Sans m'adresser aucun regard il ferme la voiture et se dirige vers la maison sans s'occuper de moi. Je me débrouille tant bien que mal pour atteindre ma chambre que Samira avait aménagé pour moi. Je décide de mettre couler un bain histoire d'oublier tout ce qui vient de se passer , me relaxer et éviter de me stresser pour rien. Le médecin m'a prévenu trop de stresse et je pourrais perdre mon bébé et c'est ce qui me fais le plus peur. Je serai d'accord de perdre tout mais pas lui... pas lui. C'est ma chair et mon sang le fruit de Mon amour. Je me déshabille et regagne la salle d'eau, me débarrasse de mon peignoir et m'installe confortablement dans la baignoire, la douceur de l'eau chaude me faisait me sentir déjà mieux. La tête penchée sur le côté, les mains sur mon ventre je repensais à ma nuit de noce à cette semaine de folie que j'ai passé à Venise, de comment nous étions heureuse. Je me rappelle de nos disputes au début de notre rencontre, de son arrogance à mon égard et de ma forte attirance pour lui et les larmes perlèrent mes joues. D'un coup tout à changer du tout au tout. Tout à changer. En presque deux mois d'enfer où la nourriture n'avais plus de goût, où sourire était un calvaire, et où j'ai fait semblant rien que pour que ceux qui m'entoure ne s'inquiète pas, rien est plus pareil.
Je sens un regard sur moi, tourne la tête et tombe nez à nez avec mon très cher mari debout au cadre de la porte.
Il ne perte rien pour attendre. Me dis-je dès que nos regards se croisent.
Je me lève aussitôt et mis ma peignoir sous ses yeux et me décide à sortir de la douche. Il mis sa main devant moi m'empêchant ainsi de pouvoir sortir. Je gardais toujours le regard devant moi incapable de dire quoi que ce soit. Il s'approche dangereusement de moi , son souffle chaud heurtait brutalement la nuque, me déstabilisant. Son parfum, mon Dieu son odeur qui me manquait tant. Il pose délicatement ses lèvres sur mon cœur d'un baiser tendre, mordille la lobe de mon oreille me faisant me mettre sur la pointe des pieds sans m'en rendre compte. Il me chuchote tendrement de sa voix surchargée de fatigue: "tu m'as manqué ". Je lâche un soupir en posant ma tête sur son torse et mis mes bras sous son t-shirt en enlassant sa taille. Il embrasse mes cheveux en les reniflant. Je me détaché de lui avec toutes les forces qui me restaient car j'étais à deux doigts de flancher. J'entre dans le dressing mis une robe ample et longue et mets directement au lit sous son regard que je ne calculait plus. Je me glisse sous mes draps, les larmes aux yeux en caressant mon ventre. Il enlève ses chaussures et vient se glisser sous les draps derrière moi et me serre très fort. Ce moment était juste passionnant, tendre, indescriptible.
Il y'a des moments où on ne peut mettre le mot. Il faut juste les vivre, les savourer intensément, passionnément car dès fois le language du corps et du cœur est plus fort que tout autre mot.
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NOIR DESIR
RomanceLe piège de la haine, c'est quelle nous enlace trop étroitement à l'adversaire. Milan Kundera