Chapitre 21
PDV : SEYDA
Un jour, deux, trois, (...), des jours et aucune réaction, pas d'avance, pas de regards, pas de colère, rien ne se lisait sur le visage de Alejandro. Il paraît neutre sans le moindre chagrin et cela me rend triste, faible et me fait me sentir dispensable. Il est celui devant qui je veux me sentir indispensable, attirante, incontournable, mais sa réaction décrit tout le contraire. Il me salut amicalement, me sourit sans cette chaleur qui me fait bruler. Il est comme un simple ami, tout ce que je ne veux pas qu'il soit. J'ai besoin de plus que ça, j'ai besoin de lui, de son regard rempli de désir sur moi, de la chaleur de ses étreintes et de La douceur de ses baisés. J'ai tout simplement besoin de lui.
Son ignorance m'aurait fait moins mal que son air décontracté et neutre.
Mon Dieu !
Je fais Les cents pas dans mon bureau le cœur battant. Une partie de moi me dit d'aller le voir dans son bureau, l'autre, mon orgueil me dit de rester. Pourtant il a été très patient avec moi mais je ne me suis pas gêné de le renvoyer de chez moi comme un mal propre.
S'il voulait me faire me sentir mal c'est réussi. Je me sens bête et rejeter mais n'est ce dont toutes femmes rêvent un homme aimant doux. Moi, je rêve de celui qui sera dans tous les cas, capable de supporter mon humeur de chien, de m'emmener à faire tout ce qui est bien pour moi, de m'accepter telle que je suis, de me pousser à donner le meilleur de moi et à être mieux que ce que j'étais la veille, comme toutes les femmes, je rêve d'un prince charmant. Sûrement il n'existe pas, sûrement je rêve trop mais ce que me fais ressentir ce fou de kinder noisette est loin d'être simple. Je n'irais pas jusqu'à dire que sans lui je meurs mais il me fait me sentir femme et cela comme aucun homme ne l'a jamais fait. Il n'a pas besoin de me toucher, son regard seulement le suffit. Je n'en peux plus, je me rends dans son bureau n'y étant sûrement pas invité. J'ouvre la porte délicatement et le referme derrière moi. Il est debout de dos et jette son regard au loin par la baie vitrée. Je le sens préoccupé, triste mais serein. Je m'approche de lui toujours en silence mais lorsque je voulu poser ma main sur son épaule il me stoppa nette.
-Que fais-tu ici ? Dit-il glacial.
-je... Je....
-Tu quoi ? Dit-il en se retournant plongeant son regard à la fois tendre et sérieux dans le mien.
-je ne te manque pas ? Réponds-je les lèvres tremblante.
-Que veux-tu Seyda ? Dit-il en s'approchant dangereusement de moi. On aurait cru qu'il allait m'embrasser.
Et mon nom dans bouche, oh mon Dieu ! C'est un pur délice !
-toi ! Je lance en me mettant sur la pointe des pieds malgré mes talons, glisse ma main sur sa nuque et colle mon front contre le sien.
Il souffle brutalement et me pris par la taille.
-Je te veux toi, toi... Je répète les yeux fermés.
Au bout de quelques secondes il se sépare de moi et me regarde dans les yeux.
-Tu sais que tu ne peux pas passer ta vie à fuir, fuir tout ce que tu n'aimes pas ou à te fuir toi-même ? Tu le sais ça ? Demande-t-il sérieux cette fois-ci.
- Je ne fuis pas... Je murmure plus pour me convaincre que pour le convaincre.
-Viens ! Dit-il en me dirigeant vers le canapé et en restant très distant, je me sens du coup rejetée et repoussée.
Je le suis quand même et m'assois à l'autre bout du canapé de son bureau.
-tu sais c'est quoi mon erreur ? Commence-t-il.
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NOIR DESIR
RomanceLe piège de la haine, c'est quelle nous enlace trop étroitement à l'adversaire. Milan Kundera