Chapitre 26 :
C'est lui, c'est vraiment lui. Après une vingtaine d'années il ose se présenter devant. Lui qui m'a privé de l'amour paternel, lui qui nous a abandonnée, lorsque j'avais le plus besoin de lui, lui qui pas su être un homme et assumer sa responsabilité de père et de mari, il est aujourd'hui devant moi. Je me demande comment ma mère fait pour le supporter. Je m'affale près de mère, en gardant on regard dans le sien. Il semble obnubilé par ma présence.
-Papa. Crie ma femme en venant s'affaler à ses cotes.
Papa. Ce mot se répète encore et encore dans ma tête tel un éco. Papa avait-elle dit. PAPA. Qu'est-ce que cela signifie que ma femme est ma sœur. Mon DIEU qu'est-ce que j'ai bien pu faire pour mériter ça. Qu'ai-je fais de mal dans ma misérable vie. Pourquoi moi ? Pourquoi NOUS ?
-Mon amour ! Dit-elle toute joyeuse ne sachant pas ce qui se passe.
-....
Je l'observe tristement et mon regard ne peut s'empêcher de se poser sur son petit ventre qui abrite une partie de nous et une larme que je peine à retenir s'affale sur ma joue. Je me lève aussitôt et les tourne le dos.-Moustaph. Lance-t-il aussitôt d'une voix tremblotante.
Je me retourne lui faisant face. Il s'arrête net et me regarde avec des yeux implorants.-N'ose plus jamais prononcer mon nom ! Dis-je calmement sans le quitter du regard.
Je sors le plus rapidement de cette pièce avant que ma colère ne m'étouffe. Je pris ma voiture et conduis comme un fou vers chez moi. j'ai l'impression que mon cœur va sortir de ma poitrine tellement il bat fort. Je sens ma gorge se rétrécir, ma colère est sur le point de m'étouffer et comme si je me suicide, je ne veux qu'il sorte. J'ai envie qu'elle me tue et que j'en finisse avec toute cette douleur. Quand je commence à croire à un quelconque bonheur elle s'effondre comme un château de carte devant moi. Mon DIEU. Quand est-ce que tout ceci va se terminer. Et s'il est le père de Seyda donc on se serait marié en étant frère et sœur. Je n'y croit même pas je n'ose même pas y croire. Ma sœur et moi on se serait marié, aimé et même en attente d'un enfant. La malédiction du tout Puissant se serait-elle abattue sur nous ?
Je n'arrive même plus à respirer normalement et tout cela c'est de sa faute a lui. Lui qui m'a abandonné et a fondé une autre famille. N'étions-nous pas assez bien pour lui ? Non, je ne crois pas. Il a voulu de personne de sa race. Finalement, je crois que j'ai eu raison de détester tout ce qui a trait à lui. Après des années alors que j'ai cru que j'allais enfin gouter au bonheur, il redébarque pour foutre ma vie en l'air. C'est quel genre de géniteur. Le père me le décrivait mes amis était le repère de tout garçon, le premier amour de toute fille et au-delà de tout, sait comment les protéger les aimer et les enseigner les bonnes valeurs. Le mien n'avait pas le temps de m'apprendre quoi que ce soit il était trop occupé à fonder une autre famille. Il n'avait pas le temps de m'aimer, il en avait pour son autre famille. Il ne pouvait pas être un repère parce qu' il n'était pas là. Et pire lui il a trouvé le motif de rendre ma vie devant Dieu et devant les hommes une défaite. Merci à toi cher père.
Je vais le quitter, quitter sa famille, sa vie et sa fille. Mon Dieu. Ma sœur, ma femme. Dieu m'a bannit, je ne mérite même plus de vivre.
Je débarque chez moi mais ne pouvais, no m'asseoir ni me coucher. Je fourre quelque habit dans un sac et sort de la maison. Je me dirige directement vers l'aéroport sans savoir vers où me mènera ma vie. Le billet déjà acheter, je sens que je vais bientôt craque, je décide d'appeler le seul de mes amis qui est à mesure de me comprendre.
-Patricio !
-Tu as l'air bizarre, Alejandro que se passe-t-il ?
-Ce conard qui me sert de père, il est de retour !
-Quoi ? Comment ? Où ?
-A la maison, je l'ai trouvé assis dans mon salon. Le pire c'est qu'il est le papa de Seyda.
-Quoi ? Crie-t-il.
-Donc Seyda ... donc Seyda c'est ta sœur. Oh mon frère je suis tellement désole de ce qui t'arrive. Et maintenant qu'est-ce que tu vas faire ?
-Je vais en ... s'il te plait tu peux me promettre de ne le dire à personne. Dis á ma mère que je vais bien mais qu'elle ne peut pas savoir ou je suis pour le moment.
-Pas de soucis. Vide-toi la tête et reviens affronter tout ce vacarme. Tu peux le faire.
-T'inquiète pas pour moi. Je dois y aller mon vol va partir.
Je raccroche avant qu'il en place un. Je tourne le dos à mes problèmes c'est surement lâche mais j'ai dû en hériter de mon cher géniteur. C'est le roi de l'abandon.Narrateur externe :
Quelques jours plus tard...
-Mon bébé ne me quittes pas, reste avec maman ! Ton papa va revenir. Il reviendra. Se dit-elle plus à elle qu'à son bébé.
À vrai dire, après l'annonce de la nouvelle, Seyda ne voulait rien d'autre que retrouver son mari. Elle s'est précipité chez elle pour le retrouver mais il n'était plus là. Plus là ... Il avait simplement disparu. C'est le visage inondé de larmes qu'elle se précipite dans les escaliers et tombe. Fort heureusement, l'instinct d'une mère ne la trompe jamais, sa mère l'avait suivi pour voir si tout allait bien. C'est à même le sol qu'elle la retrouve. Elle a pu appelé les urgences à temps. Depuis notre très chère Seydatou est à l'hôpital incapable de retrouver son mari. Son état de santé ne le lui permet pas, la vie de son enfant en dépend. C'est le cœur lourd qu'elle reçoit des nouvelles de son mari par le biais de Patricio. Il les avait informés que Alejandro a prit on ne sait quel destination et il ne parvenait plus à le joindre. Elle en reste la majeure partie de la nuit éveillée malgré, les sédatifs que l'on lui injecte chaque nuit pourrais qu'elle dorme. Elle refuse de voir son père et interdit à quiconque de lui parler de lui. Même Samira ne reconnaît sa belle fille, elle qui avait la joie de vivre et souriait tout le temps tel un rayon de soleil. En seulement une semaine est devenue comme une tombe. Elle ne rie plus, ne sourie plus et ne peut s'empêcher de laisser couler ses larmes. Même lorsqu'elle est plein discussion ou encore prise d'assauts par ses somnifères, ses yeux ne peuvent s'empêcher de faire couler des larmes. Sa mère ainsi que sa belle-mère ne peuvent s'empêcher de fondre en larme en la voyant. Elle ne parle que pour dire de courte phrase incontournable sinon elle se mutile dans un silence songeur. Elle attend que sa chambre d'hospitalisation soit vide avant de s'adresser à son bébé pour le supplier de ne pas la quitter. Elle se sent seule au monde et seul Alejandro pourrait effacer ce vide.-Ma chérie s'il te plaît arrête ce que tu fais. Tu es entrain de tuer ton enfant. Tu veux qu'il meurt ? Tu veux qu'il te quitte ? Demande Samira pour essayer de la faire réagir.
-Non ! Répond-elle les yeux écarquiés.
-Alors ressaisis-toi ! Nourris-toi, dors bien et arrête de le pleurer, il n'est pas mort mon fils. Donne lui juste le temps de digérer tout ça il reviendra.
Comme si elle n'attendait que ça pour se donner corps et âme pour sortir de cet hôpital. Deux semaines plus tard elle est libérée et rejoint ainsi la demeure de Samira où, sa belle maman la chouchoutent telle une poupée avec la complicité de sa mère. Cette dernière en a payé chère car Seyda refusait de la parler disant qu'elle est la complice de son père. Ce n'est après mille et une éclaircissement qu'elle a apportée et appuyer par Samira qu'elle s'est décidée à lui adresser la parole même si elle semble dorénavant plus proche de sa belle-mère que de sa mère.
La pauvre Rokayatou a su se mettre en retrait pour la laisser digérer tout ce bouleversement qu'ils ont apporté dans sa vie. Pour dire vrai la petite Seyda commence à se faire à l'absence de Alejandro après sept semaines sans une seule nouvelle même si chaque nuit elle le pleure encore. Elle recommence son boulot même si Samira est contre mais ce qu'elle ne comprenait pas c'est que Seyda veut juste s'occuper. Elle veut s'occuper afin de ne pas penser à lui, afin d'être forte pour lui. Chaque matin, Patricio passait la prendre sous l'exigence de Samira qui refusait qu'elle conduise. À l'entreprise tout était très bizarre sans le chef des lieux. Un des adjoints de son mari a repris les règnes de l'entreprise. Elle ne s'en préoccupe guerre, Patricio avait tout sous contrôle de quoi se concentrer que sur son boulot, même si elle sentait qu'elle n'avait presque rien à faire. Patricio avait engagé tellement de personnes au tour d'elle qu'elle n'avait qu'à donner des instructions.
Le soir là, elle rentrait du boulot et Patricio avait encore quelque rendez-vous. Elle décide alors de prendre un taxi pour rentrer. C'est en attendant son taxi qu'une belle voiture s'arrête à ses pieds. Elle prie peur et recule d'un pas mais les vitres sur une personne qu'elle ne connais que trop bien...-toi....
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NOIR DESIR
RomanceLe piège de la haine, c'est quelle nous enlace trop étroitement à l'adversaire. Milan Kundera