7h00. J'ouvrai les yeux avec difficulté, accompagné d'une pression désagréable au niveau de la tête. Puis petit à petit, je me remémorai la soirée de hier. V qui me suivait pour tenter de s'expliquer, ma copine qui m'attendait en dehors du bahut et une voiture fonçant droit sur moi sans ralentir. Trop d'informations envahissaient mon petit cerveau en plein matin...
En tout cas, quelque chose que je retiens à contre cœur est le fait que V a sacrément risqué sa vie pour me sauver.
[ELLIPSE]
Qu'est-ce qu'il s'était passé après cet incident ? Nous n'avions pas traîné longtemps. A l'entente des dérapages couinant de la voiture, des surveillants se sont ramenés et nous ont demandé de rentrer immédiatement. La pluie n'avait pas cessé de tomber en masse. Nous étions encore tous deux sous le choc, crade et frigorifié comme jamais. Au chemin du retour nous débattions en partageant différentes hypothèses à la conduite du conducteur, mais une fois arrivé à la chambre, le silence régnait. Nous nous étions empressé d'enlever ses habits et de prendre notre douche à tour de rôle. Sous celle-ci, je repensais au fait que de base je ne voulais pas adresser un mot à ce débile. Mais je ne pouvais arrêter de me revisionner ce moment où je me trouvais plus qu'à moins d'un mètre de la voiture et qu'en même pas une fraction de seconde, V ait décidé de se jeter sur moi en enroulant ses bras autour de ma taille, sa tête dans le creux de mon épaule pour finir éjecté en pleine puissance sur une énorme flaque d'eau au dessus du gravier. Je ne sais pas si beaucoup aurait eut ce courage. Après, je sais qu'il est doué en rugby donc il sait y faire en terme de plaquage (dans tous les sens du terme).
Puis lorsque l'extinction des feux nous a plongé dans une obscurité quasi total avec quelques lampadaires et la clarté de la lune qui nous éclairait légèrement à travers la fenêtre, mon humanité avait surpassé ma fierté.
- Merci, V.
On n'entendait plus que la pluie qui battait toujours contre la vitre. Dormait-il ? J'ai fermé les yeux, serin, jusqu'à se qu'il ait rebrisé le silence.
- Je m'appelle Taehyung.
J'avais ouvert subitement les yeux, je sentais mon cœur rater un ou deux battements. On peut dire que je ne m'y attendais absolument pas. Taehyung. C'est dingue comme l'attribution d'un prénom à quelqu'un peu changer la vision à son égard. Le fait de l'appeler par son nom de code lui collait au front une étiquette. Pour moi, ce n'était que mon bourrot, un monstre sans âme. Maintenant, la situation fut plus humaine malgré que je ne pouvais toujours pas oublié se qu'il m'a fait.
Voila à peu près se qu'il s'est passé hier soir.
Après ce débriefing accélérer dans ma tête, je me redressai et vis "Taehyung" enfouit dans sa couverture laissant apparaître juste sa petite moue qui était, si je peux l'avouer, adorable. Je le regardai pendant plusieurs secondes, à profiter de ce visage si doux et paisible. En temps normal, il fait toujours cette expression du mec assuré, populaire et insentimental.
Dommage qu'il soit si con.
Je me levis difficilement et me préparai pour quitter la chambre à pas de loup pour ne pas réveiller ce dernier. A vrai dire, je n'arrive toujours pas à supporter le fait d'être seul avec lui dans une pièce... Après se qu'il a voulu tenter. Puis là, le moment devenait plus sérieux : je me posai les milles et une question. Est-ce que je dois en parler à quelqu'un ? Qu'est-ce que ça changerait après tout. Mais tout de même, cela ressemblait réellement à un acte volontaire. Le conducteur était déterminé. Mais la vrai question était, est-ce contre moi ? Avec la pluie et la brume qu'il y avait, on n'aurait pas pu me reconnaître avec ma capuche. Oui, il y avait bien quelque chose que je n'ai pas osé dire à Taehyung, c'est que je portais sa grosse veste orange visible qu'il avait porté toute la journée... Une fois dans l'ascenseur, je me frottai énergiquement le visage. Non, non c'est impossible. Des hypothèses surgissaient de mon esprit mais je refusais d'y penser réellement.
Je continuai ma route, sans savoir vraiment ou j'allais. Je n'avais pas faim. J'avais alors décidé d'aller m'entraîner à la salle en attendant le commencement des cours histoire de me vider un peu la tête. Dire que j'ai faillit mourir hier...
Je marchai au milieu du gymnase. C'était vide et silencieux. Agréable. Je regardai en l'air, moi et mon uniforme impeccablement porté comme d'habitude. Seul les rebondissements de mon ballon de basket résonnaient. Ça me rappelait les bons vieux temps de l'époque... je n'ai pas envie d'en dire plus. Puis je commençai plusieurs essaies de panier, jusqu'à ce dernier décide de ricocher sur le bord de la cible et partir loin.
Je tournai lentement la tête sur la côté, désespéré par cette balle, et je vis un pied l'arrêter net. Je ne m'attendais pas à que je ne sois pas seul dans cette salle. Mon regard remonta, et la personne qui sortit de la pénombre me fit frissonner d'émotions.
Il prit le ballon entre ses mains, et fit un essaie de panier qu'il réussit parfaitement.
- Je ne savais pas que tu continuais à jouer... seul.
Je ne lui répondis qu'avec un regard neutre et dur. Qu'est-ce qu'il espérait en étant là ?
Au fond, sa présente dans ce gymnase réchauffa mon cœur. Et ça me faisait mal. Parce que "Les bons vieux temps de l'époque", s'agissaient de lui. Il est en effet comme un frère pour moi ; ou plutôt, il l'était. Notre enfance s'est passée ensemble. J'étais petit, mais j'étais bien au courant qu'il avait des problèmes dans sa petite vie du haut de ses un mètre dix. Il n'a pas eu de chance. Alors, pour lui faire oublier, je faisais comme de rien été et je restais à longueur de temps avec lui. Et pour s'occuper, on se faisait des concours de panier de basket au city ; d'où le fait qu'il venait de me dire ceci. Nous étions devenu les "meilleurs amis du monde" comme on dit, et chacun veillait sur l'autre.
C'était grâce au basket que nous nous sommes intéressé au sport et que nous nous sommes retrouvés après deux ans de séparation dans l'université de STAPS la plus réputé du pays. Mais son innocence fut disparue, changée à jamais. Au jour d'aujourd'hui je le déteste. Mais le fait de le voir ici, ensemble avec un ballon entre mes mains, me procurait un mélange de bonheur et de peine immense.
Je baissai ma tête pour cacher mes yeux humides, puis la relevai pour lui adresser ces mots avant de m'apprêter à me casser d'ici.
- Si, j'y joue toujours... Kai.
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Ça vous dit une fiction sur le 2min (Jimin x Taemin) ? J'y avais déjà pensé à ce pairing il y a quelques mois vu l'alchimie qu'il y a entre eux, mais leur performance en duo m'a motivé !
Continuez à voter, merci infiniment de suivre mes chapitres ♥ ~
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Tu m'appartiendras / Vkook
Fanfiction« Je sais qu'il est en couple avec une fille et qu'il est dans le clan adverse. Mais la tentation semble trop forte. Je le désir tellement, rien ne pourra m'arrêter. Il m'appartiendras. » . . . . . Annyeong ~ Voici ma première fanfiction et j'en sui...