Tu m'appartiendras / Vkook

Chapitre 18 : Hématome

- Bon c'est bon, t'as fini ? T'as fini de dire des conneries ?

Il ne voulait pas me croire, pas m'écouter. Je l'ai alors stoppai pour qu'il reste ici dans les toilettes car je n'en avais pas fini avec lui. Sur le coup de l'énervement je l'avais plaqué contre la porte. Il me rendait hors de moi, se que je déteste plus que tout c'est qu'on me tienne tête, et qu'on y arrive.

Il resta silencieux, et me regardait avec ses grands yeux noirs. Je pris une inspiration avant de lui afficher un visage plus dur. Mes démons m'avaient de nouveau envahi d'esprit.

- Tu as oublié que je possédais quelque chose qui pourrait en finir avec toi.

Il plissa les yeux avant d'entre-ouvrir sa bouche.

- Tu parles des photos avec ma copine ? Tu es sérieux à ce stade là tu as encore le cran de me menacer ? 

- Plus que sérieux. Arrête de faire le malin avec moi, je ne sais même pas pourquoi je suis autant gentil avec toi.

- Peut-être parce que tu veux garder une image de toi qui n'est pas la tienne ?

Un silence dangereux s'imposa dans cette petite pièce peu élégante. Jungkook baissa les yeux, comme si il avait peut-être trop dit le fond de ses pensées.

- Qu'est-ce que tu sais de moi, hein ?

Il avait perdu son assurance du début. Toujours le regard rivé sur mes chaussures, il hésita à répliquer une nouvelle fois.

- Je.. je pense juste que tu n'es pas quelqu'un de mauvais dans le fond, mais ton comportement gâche tout.

Mon poing se serra. Il n'a pas à dire ça. Mes lèvres se pincèrent et je m'éloignai de lui, plus énervé que jamais. Il fallait que je sorte de cette pièce si je ne veux pas me retrouver en prison pour meurtre. Pourquoi j'étais dans cet état ? Je ne sais pas et je me fiche. Sens rien contrôler, je pris le col de sa chemise et le poussa en arrière, en ne manquant pas de le faire tombé sans douceur ni délicatesse sur le carrelage. Il grimaça en tenant son bras qui avait percuté un tuyau d'eau. C'est à ce moment que je me rendis compte que je faisais vraiment n'importe quoi, et en une fraction de seconde je disparus en franchissant la porte in medias res. Qu'est-ce que j'ai fait...

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PDV JUNGKOOK

J'étais à présent comme un con, assis au milieu dans les toilettes des mecs, choqué par la portée de la situation. Je devais me remettre de mes émotions. Sa réaction était si étrange, je m'étais rendu compte que je l'avais réellement touché. Car c'est vrai que je ne connais rien de lui. Je n'ai jamais cherché à savoir pourquoi il était comme ça; et pourtant depuis de la première fois qu'on s'est vu dans la chambre, je savais qu'il n'était pas quelqu'un de méchant. Des idées se rencontrèrent dans ma tête. Un tas d'hypothèses se mélangèrent. Et la forte probabilité de raisons me percutèrent. Est-ce que dans le fond, Taehyung n'a pas juste besoin d'attention ? Il a pourtant pleins d'amis... Le mystère est encore à découvrir.

La cloche de l'établissement sonna l'inter-classe, et je me fis bousculé sans retenu par la porte. Des élèves rentraient dans les toilettes en bombe. Encore déboussolé, ils ne manquaient pas de me regarder de travers. Oui j'avais l'air con encore une fois. Je remis correctement le col de ma chemise et sortis rapidement pour rejoindre ma prochaine salle en essayant d'oublier la douleur dans mon bras.

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 Le lendemain, j'avais passé le reste de ma journée avec deux amis et Kai. On s'était posé sur des murets à attendre que le temps passe en se racontant des choses inintéressantes. Puis par la suite, Kai et moi nous retrouvons seul. Au bout d'une conversation froide, il m'avait fait comprendre qu'il savait que quelque chose me travaillé.

Mais par erreur, j'eus le malheur de retrousser mes manches laissant apparaître un méchant hématome qui avait pris une sacrée place inattendu sur ma peau blanche.

Mon ami ne prit pas longtemps à deviner l'auteur de mon bleu, comme si c'était instinctif, mais même si je niais le fait que c'était Taehyung, mes mensonges se firent trop indiscrets. Son regard s'était assombri et refroidi ce qui me donnait la chair de poule. La dernière fois qu'il m'a vu avec une marque violette, il a commis l'irréparable ; rien que l'idée qu'il refasse un coup comme ça m'horrifiais. C'est pourquoi pendant une quinzaine de minutes je m'étais lancé dans un monologue pour le faire comprendre qu'il n'avait pas à se rabaisser à ce niveau, qu'il vaut mieux que ça et que les problèmes ne finiront jamais. Ses excuses de hier semblait tellement sincère, il semblait réellement de regretter.

Je voulais régler l'histoire seul. Par ma grande surprise, il n'a pas forcer plus que ça, et tout en gardant un air étrangement glacial, il m'a sourit avant de me quitter.

On aurait dit qu'il avait quelque chose derrière la tête.

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18h15. Je marchai pour rentrai enfin dans ma chambre, la boule au ventre.

Je brandis les clés de la chambre car je n'avais pas envie de toquer. J'ouvris et vis la pièce dans l'obscurité. Personne était la. J'étais soulagé d'un côté, du fait de ne pas me confronter à un gros malaise. Mais je me demandais ou pouvait-il bien être, car à cette heure-ci il est toujours posé sur son lit accompagné de son ordinateur ou de sa tablette. Je marchai beaucoup plus détendu vers mon lit pour pouvoir déposer mon sac, quand je vis un petit sachet. Je m'approchai doucement, fixant ce petit corps étranger. Je posai un genou sur mon lit, et mes doigts glissèrent à l'intérieur de ce sachet. J'y sortis de la pommade d'une marque Coréenne assez chère, puis un sachet de gâteau... Attendez, comment il sait que je raffole de ces biscuits ? Ah, oui, sûrement qu'il à dut en voir souvent dans la poubelle ou... sous mon lit ?

Un sourire s'afficha tout seul sur mon visage. Je fis rapidement le lien avec la pommade et mon bleu. Je ne perdis pas de temps et j'ouvris le sachet pour glisser un gâteau entre mes lèvres.