Tu m'appartiendras / Vkook

Chapitre 21 : Prise de conscience

Désolé pour la fausse publication de hier ~

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Cette situation était absurde. Je venais de découvrir que c'était bien Taehyung l'auteur du vandalisme de mon casier, celui qui a "décoré" d'une peinture écarlate qui n'arrangeait guère mes livres. Mais en réalité ce ne sont pas mes cours qui me préoccupaient, j'ai tout sur mon PC et je peux toujours rattraper le reste chez mes amis. Non, ce qui me préoccupait était l'acte en lui même. Et dire que dans la même journée j'avais songé au fait que j'étais peut-être trop austère avec lui, alors que je savais -du moins je pensais- qu'il cachait une autre personne derrière ce caractère exécrable. C'est pas possible il est bipolaire ma parole !

Je ne fais que être déçu.

J'avais quitté la salle à grand pas quelques secondes avant la deuxième sonnerie. Je partis le poing serré plein de rage. Je ne sais pas pourquoi mais même Kai et les autres m'avaient énervé, à ricaner comme si ils étaient fière d'eux.

D'ailleurs, comment Kai à-t-il pu être aussi sûr de lui lors de ses accusations ?

Bref, je réfléchis trop. Je marchai, marchai guidé par mes jambes. Je me rendis vite compte que ce n'était pas ma salle de classe le lieu où je me dirigeais, mais plutôt la sortie de l'établissement. Ma tête commençait à surchauffer. J'étais entre l'envie de frapper tout se qui bougeait et de chialer comme un gosse. Mes yeux s'humidifièrent au fur et a mesure de ma progression vers le grillage jusqu'à le traverser enfin, ignorant le froid glacial d'hiver. Mes pas commencèrent à s'accélérer dans l'unique but de me retrouver loin du ce bahut devenu insupportable. Une fois une petite ruelle à local trouvée, je m'adossai brutalement contre le mur en béton sale.

Puis je craquai.

Mon corps se laissa glisser contre le mur jusqu'à se que mes fesses touchent le macadam. Mes larmes coulèrent sans que je puisse maîtriser quoi que se soit. Je ne savais pas ni le pourquoi ni le comment de la situation. J'étais comme trahi. Puis la question me vint à l'esprit. Pourquoi je me sentais ainsi ? C'est vrai, le mec m'a causé tellement de tort, il à même faillit me violer sous l'emprise de drogue qu'il avait pris. Mais alors pourquoi ça me faisait aussi mal ? Je me sentais tellement bête. Quand j'y pensais, lorsque j'ai cru que Taehyung m'avait offert la pommade et les gâteaux, c'était complètement niais, mais étrangement je me sentais si heureux.

Ce jour là, mon cœur battait anormalement. J'avais comme une boule de chaleur dans mon ventre. Je souriais comme un imbécile, impatient de le revoir.

Oui, j'étais un imbécile. Un imbécile heureux comme on dit.

On aurait dit que je me sentais... Comme important à ses yeux. Au premier abord, le fais qu'il voulait jouer avec moi me mettait en rogne. Mais d'une autre part, il y avait quelque chose que je ne pouvais pas nier. Par rapport à juste deux mots qu'il avait prononcé d'une voix à tourner de l'œil dans mon oreille, au début de l'année.
"Tu m'appartiendras" [Chapitre 5].
Ces paroles raisonnaient à chaque fois que j'avais une pensée vers lui. Ça pouvait paraître maso, macho ou psychopathe, mais pour moi elles signifiaient quelques choses de plus forts.
Oui, j'ai toujours vécu "parmi" les autres. Mes parents, d'une classe sociale plutôt avantageuse, m'ont toujours laissé indépendant et autonome de ma personne (bien que je n'avais pas trop le choix étant donné avoir été souvent seul à la maison). Ne recevant quasiment aucun signe d'amour réel, moi et mon frère n'avions jamais été très "précieux" pour mes géniteurs au fond. J'ai grandis en silence. Mon frère n'avait pas tardé à se casser du pays et il ne me restait plus que Kai. Mais malgré que ce dernier fut toujours protecteur envers moi, j'ai souvent eu cette sensation désagréable d'être comme... utilisé. Chose que je n'ai jamais réellement admis. Je me suis toujours demandé si il était vraiment sincère. Je me disais souvent que se genre de doute était complètement idiot, mais je n'ai jamais pu m'en empêcher. J'ai toujours agit en groupe, ensevelie dans la masse. Et enfin, quand à ma "copine" que je n'ai d'ailleurs pas vue depuis un moment créant une multitude d'excuses, je ne sais même pas se que je fais avec elle. Elle est jolie, intelligente, mais si je me suis mise avec elle c'était dans l'unique but de me donner une bonne image, celle de l'adolescent qui vit sa vie correctement. Et je pense bien que pour elle, c'était pareil. Sortir avec un beau garçon d'une bonne école. Non, je partageais aucun sentiment, tel un couple parfaitement superficiel.

Bref. Au jour d'aujourd'hui je ne sais même pas si je dois appeler les personnes qui m'entourent "amis" ou "alliés".

Je me rappel du pauvre type sans histoire, sans couleur, sans intérêt que j'étais.

Et puis Taehyung est arrivé dans ma vie.

C'était comme si... On s'intéressait enfin à moi. Comme si on avait enfin fini par repérer mon appel de grain de sable parmi une plage entière. Le sentir me fixer à chaque fois qu'on se croisait dans les couloirs ; le voir me désirer du plus haut point à chaque contact corporel ; entendre des messes basses sur moi ; savoir qu'il s'en contre-foutait de l'avis des autres notamment de son propre clan ; me sentir dépendant ;  me sentir... Aimé ?
Plus le temps s'écoulait, plus je sentis que ma vie normale et insignifiante allait enfin changée.

Et ça grâce à lui, un putain de psychopathe violeur et possessif qui m'attirai aussi. Une attirance à ses secrets, son passé, la vrai couleur de sa personnalité, à lui.

Tellement imbécile je suis.

Une putain d'illusion.

Mes larmes continuaient à couler sur mes pauvres joues crisper. Mes genoux se collèrent contre mon torse avant des les entourer de mes bras et de nicher mon visage à labrit de toute luminosité. Pour la première fois de l'année je séchais une heure de cours. Et ne savais même pas si quelqu'un allait s'en soucier. Ils avaient tous l'air heureux de mes déceptions.

Je relevai ma tête vers le ciel afin de sentir le fin courant d'air sécher mes larmes. J'avais oublié qu'on été en pleine période de température négative et que le postérieur sur un sol glacé n'était pas la meilleure des sensations, même si elle ne pouvait pas rivaliser avec celle que je ressentais à l'intérieur de moi-même. Je décidai après quelques dizaines de minutes de me relever et d'aller changer mes idées. D'aller partout, mais pas au bahut. Même si je savais que en dehors ou à l'intérieur de l'enceinte de l'établissement, je resterais ce grain de sable.

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Chong ! Jojun ! Balsa !