La vengeance d'Alice

Chapitre 9 - Remise en questions (Partie 2)

- Alice, tu décroche enfin Je commençais sérieusement à me faire du souci. Comment va tu ?

- Je vais bien. Excuse moi, j'avais besoin d'un peu de temps pour réfléchir à la situation.

- Je te pardonne, mais s'il te plait ne me laisse plus jamais sans nouvelle. J'étais à deux doigts de débarquer chez toi, et je sais que tu as horreur de ça. – Silence – Bon, tu as pu réfléchir alors ? Tu en es arrivé a quelle conclusion ?

Il a pris sa voix de mec serein, que rien ne peut atteindre. Mais je sais bien qu'au fond de lui il balise à mort. Il tremble comme un enfant qui à fait une énorme bêtise et qui attends sa punition. Je vais y aller doucement pour commencer...

- Je n'ai pas encore de conclusion. Je suis confuse, je n'arrive pas à faire un choix.

- Nous devrions en parler, calmement. Dis moi ce qui te tracasse et on essayera d'y voir plus clair ensemble. Commence par me dire pourquoi tu es contre le fait de pratiquer une IVG ?

- Je suis contre parce que je n'en ai tout simplement pas le droit. Qui suis-je pour avoir un droit de vie ou de mort sur ce petit être humain ?

- Tu sais que l'IVG est légale en France depuis 1975, tu en a tout à fait le droit !

Ah je m'y attendais à celle-là !

- Je ne te parle pas de ça moi ! Ce n'est pas parce que c'est autorisé par la loi que c'est bien ! Je te parle que je porte la vie en moi et que je n'ai pas le pouvoir de l'interrompre sur le seul prétexte que cet enfant va chambouler nos vies !

- Ce n'est pas qu'un seul prétexte Alice ! Ca va clairement tout chambouler, j'avais des projets moi et à cause de ca je vais devoir tout remettre en question !

- Quel genre de projet tu as ?

- Je n'ai pas eu le temps de t'en parler mais j'ai eu une promotion. Rien n'est encore signé mais on m'a proposé de diriger l'équipe dans la nouvelle succursale à Lausanne. Je ne le sais que depuis une semaine, je dois donner ma réponse pour la nouvelle année. J'ai encore un peu le temps pour y réfléchir mais c'est une super opportunité pour ma carrière et je comptais l'accepter.

Alors bébé ou pas bébé, il serais parti de toute façon. Il m'aurait quitté pour partir bosser à l'autre bout de la Suisse. Je me sens mal et je ne l'écoute plus. De nouveau l'angoisse m'envahi et je lui demande une pause.

- Je vais te laisser un moment, j'ai besoin de temps pour encaisser la nouvelle. Je te rappel plus tard dans la soirée.

Je raccroche sans attendre sa réponse.

J'aurais pu faire tout et n'importe quoi je n'aurais pas réussi à sauver notre histoire. Je n'étais qu'un jeu pour lui. Ah le salop, il s'est bien amusé avec moi ! Je le déteste !

Je le déteste, et non le mot n'est pas trop fort, car à cet instant c'est exactement ce que je ressens. Je le déteste pour m'avoir laisser m'attacher à lui. Je le déteste de m'avoir fait croire que j'avais de l'importance pour lui. Je le déteste pour toutes ces intentions qu'il à eu pour moi, pour tout ces supers moments partagés. Pour ces petits déjeuné, ces câlins, ces bisous. Je le déteste de m'avoir dit qu'il adorais être dans mes bras et je le déteste encore plus de m'avoir laissé lui répondre que j'adorais qu'il y soit.

Je le déteste de ne pas avoir envisagé de passer sa vie avec moi et je me déteste d'en avoir eu envie. Je me déteste d'avoir cru que ce que je ressentais était partagé. Mais s'il y a bien une chose pour laquelle je le déteste plus que tous, c'est d'avoir cru qu'il pouvais coucher avec moi, me faire vivre dans un conte de fée et me dire simplement un beau matin qu'il part pour le travail et qu'il me laisse là, comme si je n'avais pas conté dans sa vie.

Je le déteste. Définitivement.

Alors petite précision car je n'ai pas du tout envie de créer une polémique par apport à l'IVG. Alice est contre. Nicolas est pour. Chacun ces opinons et en aucun je ne souhaite faire passer les miennes ici. C'est juste pour l'histoire que je dis tous ça et ça ne veut pas dire que je le pense.

Sinon j'espère que l'histoire vous plait toujours ?