Chapitre 11 - Toute la vérité... ou presque

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- Tu n'en voulais pas de cet enfant de toute façon...


J'essaie en vain de m'en tirer, mais je doute fort que des excuses bidons me sortirons de ce plan pourri dans lequel je me suis fourrée. Je pense que je ferais bien de lui dire toute la vérité. S'il me reste une chance de recoller les morceaux, c'est maintenant. Mais je dois choisir mes mots avec soin. Impossible de lui dire que cette histoire est basée sur un mensonge.


- Quand je t'ai écris cette lettre, je comptais vraiment avorter. Comme je te l'ai écris, je me suis rendu compte qu'en le gardant, je gâcherais ta vie, et la mienne par la même occasion. J'ai fait la prise de sang le lendemain comme c'étais prévu, mais quand j'ai reçu les résultats trois jours plus tard, j'ai appris que j'étais déjà à quatre mois de grossesse. Je ne pouvais plus rien faire...


Nous roulons en direction du lac. Nicolas est un conducteur calme et poli d'habitude, mais là il est énervé, il klaxonne un pieton alors qu'il tentais juste de traverser sur un passage clouté. Il me fais peur, je ne l'ai jamais vu dans cet etat et je me demande bien comment tout va finir.


- On va où comme ça ?


- On va faire un tour au lac de Silingy. J'ai besoin de prendre un peu l'air là. Désolé de te dire ça, mais j'ai un peu de mal à avaler la nouvelle. Et j'espere que tu peux le comprendre ?


Il hausse le ton et me fixe. J'ai peur.


- Oui oui je comprends mais s'il te plait regarde ta route. On parleras quand on sera arrivé. Concentre toi sur la route.


- Oh non Alice, tu ne va pas te défiler aussi vite. Tu va me dire pourquoi tu ne m'a pas appeler quand tu as reçu les résultats ? Ou tu aurais tout simplement pu répondre à un de mes nombreux appels, ou message que je t'ai laissée. Tu aurais également pu m'ouvrir la porte quand je me suis déplacé. Ne fais pas l'innocente, je sais que tu étais là. J'ai poiroté une heure devant ta porte avant de laisser tomber.


- Je suis désolée Nic


Il me coupe net la parole pour se mettre à hurler.


- Je le sais ça que tu es désolée, mais ça n'excuse pas tout putain !


Je n'ose pas lui répondre. Il est rouge de colère, il me fais peur. Je voudrais qu'il s'arrête mais je n'ai pas le courage de lui parler, de peur d'alimenter sa colère.


Il prends une grande et bruyante inspiration et reprends la discutions aussi calmement qu'il le peux :


- J'ai besoin de comprendre pourquoi tu es resté muré dans le silence.


- J'ai eu peur de ta réaction pour commencer mais surtout je ne voulais pas que tu remette en cause tes projets professionnelles pour un enfant que tu ne désirais pas. Je te l'ai expliquer dans ma lettre, tu étais prêt à chambouler ta vie pour nous. Je ne voulais pas que l'on soit ensemble uniquement pour le bébé.


- Mais Alice, je t'aime. Si j'étais prêt à chambouler ma vie comme tu le dis, ce n'est pas uniquement parce que tu es enceinte, mais parce que je t'aime. J'ai eu du mal à l'accepter et je m'en excuse. J'ai trouvé une petite maison prés de Douvaine, je voulais que tu viennes y vivre avec moi. Je voulais que l'on fonde la famille dont nous rêvions d'avoir tout les deux. Il y a trois grandes chambres et une mezzanine au dessus du salon. On pourrais y faire une salle de jeux. Ou un bureau si tu préfère. Il y a une cuisine équipée, je suis sur quelle te plaira. Le four est super top. Je n'y connais rien mais le propriétaire m'a dit qu'il avais un réglage au degrés près. Je me suis dis que ça te plairais beaucoup ça !


Il retrouve le sourire. Je devine même quelques étoiles dans ces yeux. Il me décrit chaque pièce de la maison. Insiste un peu trop sur la terrasse qui nous permettra de faire de super barbecues avec nos amis. Il me parle aussi de l'immense salon et il me dit qu'on pourra prendre une femme de ménage si ca peux nous faire économiser un peu de temps en famille.


Et puis ce fus le noir total. Je n'ai pas vu ce qui nous arrivais, je n'ai pas compris comment nous avons atterrit dans le fossé. Je ne regardais pas la route, et Nicolas non plus d'ailleurs. Il étais en train de m'avouer son amour, je regardais ces larmes couler le long de ces joues. Je me souviens avoir été ému et heureuse. Pendant une demi seconde, j'ai cru que vous avions un avenir ensemble. Mais c'est avant que la voiture se soit mise à tourner sur elle même.


Quand j'ai ouvert les yeux, je n'ai pas reconnu ma voiture. Le choc à fissuré le parbrise. Je ne voit pas le capot mais j'en déduit qu'il est complément détruit par l'aspect des portes et du tableau de bord. Celui du toit m'indique que nous avons surement fait des tonneaux.


Je me souviens de ces exercices que nous avons fait en 4ème sur le thème de la sécurité routière. Il y avais cette voiture rouge qu'ils avaient fixé sur une espèce de barre qui lui permettais de tourner sur elle-même pour simuler des tonneaux. Nous n'allions pas bien vite et à l'époque mon amie et moi étions plutôt morte de rire que de peur. L'instructeur c'était un peu fâché contre nous et nous avais fait la moral. Ne rigoler pas les filles, ce n'est pas une attraction de fête foraine. Le jour où vous ferez de vrais tonneaux les conséquences pourraient être très grave. Surtout si nous n'êtes pas attachée.


Je me suis attaché, je me suis même cramponnée à ma ceinture de sécurité. Heureusement. Ou pas. Même si la ceinture sauve beaucoup de vie, ce n'est pas toujours le cas.


Je voit la main de Nicolas se poser sur ma cuisse, mais je ne la sens pas. Je ne ressens rien. Aucune douleur. Mais je constate avec effroi que nous sommes tout les deux couverts de sang.


Lui surtout sur le visage. Sa tête à du taper contre la portière. Sa main est également ensanglanté. Je lui prends et je constate quelle est froide.


Il essaie de se détacher mais à beaucoup de mal à bouger. Il me demande comment je me sens mais je n'arrive pas à lui répondre. Je me rends compte que j'ai arrêter de respirer. Le temps lui aussi semble s'être totalement stopper. C'est comme dans un ralenti au cinéma.


Et puis quelqu'un ouvre ma portière. Un homme en uniforme noir et rouge. Il me parle doucement, me dis qu'il va me sortir de là, que ça va aller.


Quand l'homme me délivre de cette ceinture qui me compressait contre le siège, je reprend mon souffle. C'est à partir de cet instant que la vie à repris, que j'ai senti la peur m'envahir.


Je me met à crier, mais ce que je dis semble être totalement incompréhensible. Je tremble, je voit trouble, je voit des hommes que je ne connais pas s'affairer autour de moi. J'ai horriblement mal à la tête. J'entends chaque battements de mon cœur battre et taper à l'intérieur de mon crâne, mais ce n'est rien comparer à la douleur qui m'arrache la poitrine et le ventre. J'ose jeter un coup d'œil et je me rends compte que je suis assise dans une marre de sang.


La main de Nicolas se resserre sur ma cuisse, il me murmure de prendre soin de notre enfant. Il me dit qu'il m'aime. Il parle comme si je n'allais plus le revoir. Je voudrais rester près de lui mais on me sort de la voiture et on me pose sur un brancard.


S'il croit qu'il peut mourir dans cette voiture, il se met le doigt dans l'œil. Ca fait un an et demi que j'espère entendre ces mots alors il n'a pas le droit de m'abandonner. Pas maintenant.



Voilà, c'est finiiiiii!^^Alors vous en pensez quoi? Bon je sais que ce chapitre est encore très brouillon mais je vais le reprendre...


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⏰ Dernière mise à jour : Jan 04, 2017 ⏰

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