Chapitre 10 - Retour à la réalité (Partie 2)

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- Alice ! Si j'avais su que je te croiserais dans un magasin pour bébé.... Comment va tu ? Je suis content de te voir, après tout ce temps sans nouvelles de toi.


Alice me dévisage, elle semble bien mal à l'aise. Elle ne s'attendait surement pas à se retrouver nez à nez avec moi.


- Que fais tu ici ? Tu viens acheter un cadeau pour le bébé d'une amie ?


La jeune femme avale difficilement sa salive et semble avoir du mal à retrouver ces esprits. Je ne me doutais pas que de me voir lui ferais un tel choc. Elle fini tout de même par articuler un « Non » et se tourne face à moi.


C'est à mon tour de me retrouver sans voix. Mes yeux fixent ébahi son ventre apparemment bien arrondi. Je n'ose pas la regarder dans les yeux lorsque j'articule tant bien que mal la question :


- Est ce que c'est mon bébé que tu porte là ?


Mon ex copine reste de nouveau muette.Elle se mort les lèvres et je voit bien qu'elle lutte pour ne pleurer. Elle ouvre la bouche, mais aucun son n'en sort. Ces joues prennent un teinte rouge. Elle fini par poser les quelques articles qu'elle tenais fermement et prends la fuite. Heureusement pour moi, elle ne peux pas courir bien vite dans son état et je l'a rattrape par le bras juste devant la porte d'entrée.


- Alice putain répond moi !


- Je suis désolée. Me répond elle dans un murmure, ce qui provoque un torrent de larmes sur ces joues.


-Tu es désolé ? Tu me quittes avec une lettre de rupture bidon, tu ne donne aucune nouvelles pendant presque trois mois, et c'est pourtant pas faute d'avoir essayer de te joindre ! Aujourd'hui je te surprends avec cet énorme ventre et tout ce que tu trouve à me dire c'est que tu es désolé ? - Je me surprends à hausser le ton peu être un peu plus que nécessaire. – Mais putain Alice redescend un peu sur terre !


- Nicolas tu me fais mal, lâche moi s'il te plait.


Je suis tellement furieux contre elle que je ne me rends pas compte à quel point je la sert fort. Je désert mon étreinte, reprends mon souffle et regarde autour de moi. Tous les clients nous dévisage, horrifiés. Je devrais surement avoir honte de hurler sur une femme enceinte. Et comme je ne veux pas me donner en spectacle plus longtemps, je l'entraine dehors.


Je me dirige vers ma voiture, donne les clés à ma sœur en m'excusant au près d'elle. Je sais que je lui avais promis toute une après midi en sa compagnie, mais vu ce qui viens de me tomber dessus, je ne peux vraiment pas faire autrement.


Je me retourne vers mon amie qui attends la suite totalement pétrifiée. Je crois qu'elle ne m'a jamais vu autant en colère. Même si j'estime que ma réaction est tout à fait justifié, je devrais baisser un peu le ton de ma voix. Le but n'est pas de la faire fuir.


- Tu comptais me le dire un jour ? Repris-je aussi calmement que je m'en sentais capable - Quand il aura 18 ans et qu'il te demandera où es passé son père peut être ? Tu me doit une explication Alice ! Alors on va prendre ta voiture et on va faire un tour. Je ne te laisserai pas partir tant que tu ne m'aura pas dit ce qui a bien pu te passer par la tête pour te sauver avec mon bébé !

Sans un mot, elle me donne les clés de sa Renault. Je m'installe à la place conducteur, j'enclenche la clé et pose mes mains sur le volant. Ce n'est peut être pas prudent de prendre la route tout de suite, je devrais surement me calmer un peu avant.

Je prends une profonde inspiration et lui demande :

- Alors Alice, que s'est-il passé après que tu es quittée ton appartement ce matin là ?

La vengeance d'AliceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant