Nicolas – Le 4 Décembre 2015
Alice, j'aimerais que l'on continue la discutions. Tu m'a dit que tu me rappellerais hier mais tu ne l'a pas fait. J'ai préférer te laisser tranquille mais je ne vais quand même pas te courir après à chaque fois que je te dis quelque chose qui ne te plait pas. Rappel moi stp !J'ai passée la nuit à tourner et retourner notre conversation. Je n'en reviens toujours pas de son comportement et de ma naïveté. Je le rappel :
- Pardonne moi, j'ai été mal toute la soirée et j'ai fini par m'endormir sur le canapé.
C'était en partie vrai, je n'avais pas sombrer au salon mais dans mon lit, enroulé dans ma couette, les yeux rempli de larme brulante.
- Le temps compte Alice, nous devons prendre une décision pour la suite.Il fait une pause mais je le coupe net lorsqu'il veux reprendre.
- Alors maintenant c'est à nous de prendre cette décision et plus à moi seule ? Tu as changer d'avis ? Tu te considère acteur dans cette histoire ?- Alice arrête tes sarcasme s'il te plait. – Le ton monte légèrement – Tu es la seule à décider dans le sens où c'est ton corps et que je ne pourrais pas te forcer à faire quelque chose que tu ne souhaite pas. Contrairement à moi qui est là à subir la situation. Je ne dis pas que je ne me sens pas responsable de ce qui nous arrive mais si tu décide de le garder, contre mon gré je ne le cache pas, je serais bien obligé de m'en occuper. Il est hors de question que je laisse mon enfant grandir sans père.
Je crois qu'il pleure. Il reprend son souffle et me demande :
- Hier tu m'a expliqué pourquoi tu ne voulais pas faire une IVG, et je respecte tes choix. Mais aujourd'hui j'aimerais que tu me donnes des raisons pour ne pas garder cet enfant. Alice je suis sur que si tu es honnête avec toi même, tu en trouvera.
- Et bien pour commencer, je me voit mal porter l'enfant d'un homme qui ne m'aime pas et qui n'en veux pas. Tu sais, j'ai beaucoup réfléchis cette nuit et je ne dit pas que j'ai changé d'avis parce que physiquement et moralement je m'en sent toujours incapable, mais si je le garde il va se passer quoi ? Je veux dire pas seulement pour nous puisqu'il n'est plus question de vivre ensemble si c'est pour faire semblant. Mais lui, on va se le partager comment ? Mon dieu mais c'est horrible de dire ça ! Je n'avais pas envisagée une seule seconde de vivre ainsi. Pour moi faire un enfant ce n'est pas anodin. Il faut deux personnes qui s'aiment. Il faut un environnement propice pour le recevoir convenablement.
C'est à mon tour de pleurer. Mais est ce que je sais au moins pourquoi je pleure ? Parce que je viens de perdre l'homme que j'aime. Parce que l'on parle d'avortement alors qu'il n'y a même pas de bébé. Je suis totalement dépassé par les évènements. Je crois que cette histoire me rend complément folle. Aurais-je réussi à me persuader que je suis enceinte pour en ressentir tous les symptômes ?
Je ne suis pas enceinte. Tout ca c'est du flan. Un énorme mensonge qui me pourri la vie. Je ne suis pas enceinte mais pourtant mis à part le ventre arrondi, j'en ai tous les signes.Nicolas parle mais je n'écoute qu'un mot sur deux. Je me sens tellement mal et honteuse. L'angoisse reviens. Je sanglote et dis à Nicolas que je vais raccrocher une nouvelle fois car je n'arrive plus à suivre. J'ai besoin de silence. Il refuse net et me dis qu'il vient me voir. J'ai beau protesté, il ne veut rien entendre.
Vingt minutes plus tard il sonne à l'interphone. Je lui ouvre la porte et jette un coup d'œil dans le miroir avant de retourner me cacher dans mon lit. Je suis pitoyable. Minable. J'ai honte de moi.
Il viens s'asseoir au bord du lit et me parle doucement. Comme un enfant que l'on voudrais amadouer :
- Je doute que te cacher soit la solution.... Tu veux que je te prépare un thé ? Un chocolat chaud?
Pas de réponse de ma part.
- Bon comme tu as décidé de te murer dans le silence, je vais en profiter pour parler. Tu sais je me sens mal. Cette situation ne me plait pas du tout mais nous devons y faire face et prendre la meilleure décision qui soit pour nous trois. J'ai envisagé beaucoup de solution. La plus simple serait que tu avorte mais je doute que tu y arrive alors j'ai essayé de me projeter ce bébé. Il n'y a que deux solutions qui s'offre à nous : la première étant que chacun vive de son coté et que la garde soit partagé. C'est ce qui me semble le plus raisonnable mais ce n'est pas ce que je veux. Ce n'est pas envisageable de ne pas le voir grandir chaque jour. Je ne veux rien rater de ses premières fois. Alors la dernière solution serait que l'on emménage ensemble tout les deux pour l'élever. On pourrait même en avoir d'autre plus tard. Tu dois surement trouver ça ironique de ma part. Je ne veux pas de lui mais je parle déjà de ces futurs frères et sœurs. Pour moi une famille c'est un couple et leur enfants. Je suis vieux jeu en disant cela mais je ne veux pas trois enfants de mères différente. Les familles recomposées, ce n'est pas pour moi. Alors si on a cet enfant, il faut que tu me promettes que tu ne partira pas à la moindre difficulté. Je te veux à mes cotés pour le reste de notre vie. C'est une chose très importante pour moi, tu comprends. J'ai commencé à regardé le prix des appartements avec trois chambres dans le coin. Mais également à Lausanne. Bon, je te le dis tout de suite vivre en Suisse ce n'est pas le bon plan. On a tout un tas de choix à faire et l'endroit où nous allons vivre en est un crucial.- Nicolas, je ne sais pas quoi dire pour le moment. Je ne sais pas quoi penser de ce retournement de situation. Est ce qu'on pourrais en rester là pour ce soir ? J'ai besoin de dormir un peu.
Il s'allonge prés de moi et me prends dans ces bras. Nous nous endormons ainsi, tout habillé mais enlacé l'un à l'autre. Comme le couple que nous ne formons plus.
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La vengeance d'Alice
RomansaEn apparence, c'est une histoire parfaite. A les voir se promener main dans la main ces deux là, on jugerais qu'ils vont finir leur vies ensemble. Pourtant même la princesse Leia et Han Solo ont leurs secrets. Alors quand Nicolas commence à prendre...